Affaire de surfacturations : On réclame la tête des ministres ‘’mouillés’’

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Gouvernement Mara
Le gouvernement au cours d’un conseil de ministres (photo archives)

Le samedi dernier, plusieurs associations de la société civile, ont organisé une marche pacifique pour réclamer la démission des ministres présumés impliqués dans l’affaire dite de surfacturations. Mais aussi l’application de la loi 04-051 du 23 novembre 1999 relative à l’organisation de la défense nationale.

 

Sous le leadership, de la Coordination Nationale de Veille Citoyenne (CNVC) ou l’association ‘’JOKO NI MAAYA’’, plusieurs organisations de la société civile ont battu le pavé le samedi dernier. Au nombre desquelles : le réseau des Femmes du Fleuve Mano pour la paix (Antenne du Mali), l’ONG Synergie nouvelle pour une Afrique Solidaire. A en croire les organisateurs l’objectif de cette marche est de réclamer la démission immédiate des personnes incriminées dans l’affaire du marché de défense nationale, l’application de la loi N° 04-051 du 23 novembre 1999 relative à l’organisation de la défense nationale. Mais aussi un partage équitable des richesses naturelles, notamment l’or, entre les sociétés exploitants et l’Etat malien en vue d’améliorer les conditions de vie des populations.

Selon le professeur Abdoulaye Niang, un des leaders du mouvement ‘Jojko NI MAAYA’’, avec cette période de crise que le Mali traverse, il est inadmissible que des individus détournent les deniers publics sans être sanctionnés par la justice. Selon lui, la loi N°04-051 du 23 novembre 1999, dont la paternité revient à l’actuel président Ibrahim Boubacar Keïta, n’a jamais été appliquée depuis son adoption. Pourtant, dit-il, la dite loi permet à ses articles 6 et 7, l’équipement de l’armée nationale en matériels militaires adéquats et le partage équitable des ressources naturelles entre les exploitants miniers et l’Etat malien. « Le Mali  malgré son rang de 3ème producteur d’or en Afrique, après le Ghana et l’Afrique du Sud traîne toujours  à la queue dans le classement des pays pour l’Indice de Développement Humain », s’indigne, le Pr. Abdoulaye Niang. Toute chose qui selon lui, est inacceptable. A en croire, l’ancien fonctionnaire des Nations Unies,  l’application correcte de la loi N° 04-051 du 23 novembre 1999 permettra, à l’Etat malien, de doubler, voir tripler les salaires des fonctionnaires maliens. Mais aussi, de créer plusieurs emplois. Selon les estimations du Pr. Niang, la mise en vigueur de l’article 6 de la dite loi peut faire gagner au trésor public malien, une somme de 600 à 1 000 milliards de Fcfa, qui pourront être investis dans plusieurs secteurs de développement.

Quant à Seydou Idrissa Traoré, l’ancien directeur de l’office du Niger, aujourd’hui leader du mouvement ‘’JOKO NI MAAYA’’,  il dira pour sa part que cette marche n’est nullement une marche qui vise à déstabiliser le régime en place, mais plutôt  celle de soutien au président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, pour dit-il, le bonheur et la dignité des maliens.

A la question de savoir pourquoi, des vieux de leur âge se battent toujours dans des mouvements et associations, Seydou Idrissa Traoré, répond que c’est leur génération qui est comptable des maux dont souffre le Mali aujourd’hui. « Ce sont nous les vieux qui sommes  comptables et les jeunes ne sont que des victimes. Ils sont sans repères, ils n’hésitent pas à piller les ressources de l’Etat, par ce qu’ils ont  trouvé, nous qui sommes leurs pères, faire autant » déplore-t-il. Selon lui, l’objectif du mouvement ‘’JOKO NI MAAYA’’ consiste à former un nouveau type de citoyen, patriote et soucieux de l’avenir de sa nation et non de sa seule personne. « Nous ne cherchons ni poste de ministre, ni le fauteuil présidentiel, ni la déstabilisation du pays. Mais nous nous  battons pour le changement des mentalités et  un Mali nouveau » dit-il.

Quant aux organisations féminines, elles ne sont pas rester en marge de ce combat citoyen.  Parmi les manifestants on pouvait noter la présence de femmes battantes comme Me Aminata Dicko Traoré, présidente du Réseau des Femmes du fleuve Mano pour la paix (Antenne du Mali).

Les initiateurs ont promis de remettre leur déclaration au premier ministre Moussa Mara, hier  lundi.

 

Lassina NIANGALY

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1 commentaire

  1. Le Mali et le chat
    La situation du Mali ressemble à cette histoire du chat. Toutes nos excuses pour les gros mots.
    Il se raconte que dans un asile psychiatrique, un masochiste, un zoophile, un sadique, un assassin, un nécrophile et un pyromane s’ennuient. Le zoophile dit : Et si on enculait le chat ? Alors le sadique répond : – Oh oui, enculons le chat, et après on le torture ! L’assassin reprend : – C’est ca, enculons le chat, torturons le et ensuite on le crève ! Alors le nécrophile ajoute : – Ah ouais, cool, on va enculer le chat, le torturer, le crever, et le ré-enculer ! Le pyromane enchaine : – Ouaiiiiiiis ! Enculons le chat, torturons-le, tuons-le, ré-enculons-le, et ensuite on lui fout le feu ! Le silence se fait, tout le monde regarde le masochiste et lui demande : – Ben et toi, tu dis rien ? Et le maso répond : « Miaou ».
    Nous avons connu le scandale de Kidal au mois de mai 2013 où des centaines de maliens ont perdu la vie, suite à un ordre donné par des politiques qui se sont débinés par la suite. Et les scandales de détournements et de surfacturations dans des marchés octroyés par le Gouvernement. Les rapports de la Cour Suprême et du Vérificateur Général ont été publiés. Et l’avion d’ATT a été jugé vieillot et sans papier. Et puis, l’avion d’IBK n’appartient pas encore au peuple malien.
    Il se raconte que, le 20 novembre 2014, face aux représentants de la majorité, de l’opposition, des religieux et de la société civile, et aussi face à la société civile qui a marché le 6 décembre 2014 pour, entre autres, exiger la démission des ministres impliqués dans les malversations financières liées à l’affaire de l’avion présidentiel et les matériels militaires, El Hadj IBK a tout simplement dit « Miaou».

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