Affaire du supposé blanchiment d’argent : Dramane Dembélé, un enjeu politique majeur à abattre

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La politique est un jeu où on sacrifie l’honneur et la dignité sur l’autel des intérêts. Tous les coups sont permis pourvu qu’on arrive à ses fins. C’est cette assertion qui sied  la prétendue affaire de blanchiment d’argent dont le ministre Dramane Dembélé est accusé. Alors qu’il n’en est rien. Tout laisse croire qu’il constitue un enjeu politique majeur qu’il faut abattre à tout prix. Mais à qui profite le crime ?

C’est un véritable lynchage politique et médiatique qui nous   a été imposé la semaine dernière dans une prétendue affaire de blanchiment d’argent dont le ministre Dramane Dembélé est accusé. On nous a fait croire que ce dernier aurait reçu sur son compte 700 millions de nos francs d’une provenance douteuse. Ce qui s’apparente à un blanchiment d’argent que d’aucuns prennent pour de l’argent comptant. C’est une manipulation de l’opinion visant à jeter le discrédit sur l’homme afin de lui nuire, en jetant son honneur et sa dignité en pâture.

Dramane Dembélé, un innocent

En réalité, le blanchiment d’argent s’explique par un phénomène qui consiste à s’enrichir de façon illégale en évitant la traçabilité de l’argent qui ne passe par aucun circuit bancaire. Même le Centre de traitement de l’information financière (Centif) qui a cru tenir le bon bout dans cette affaire en justifiant son existence reconnait cette explication. Or, le cas du ministre Dembélé est aux antipodes de cette explication. Pour deux raisons qui sont simples à comprendre. Premièrement, Dramane Dembélé est en disponibilité qu’il prend soin de renouveler fréquemment. Ce qui lui laisse le temps de s’occuper de son cabinet de conseil en ingénierie minière, installé à Bamako. Avant sa nomination à la tête du département de l’Habitat et de l’Urbanisme, il a effectué des consultations pour des sociétés minières. C’est seulement que le paiement de ses prestations a pris du temps. Pour cela, il dispose de contrats en bonne et due forme. C’est récemment que ses partenaires ont décidé de lui payer son dû en deux tranches. C’est cela que certains ont assimilé à un blanchiment d’argent. Parce que toutes les banques ont l’obligation d’informer les autorités en cas de dépôt de montant important sur un compte, le Centif pensait que c’est l’affaire du siècle pour lui et a saisi le Premier ministre.

La traçabilité de l’argent

La traçabilité des 700 millions sur le compte du ministre Dramane Dembélé ne souffre d’aucun doute, car c’est la Bceao elle-même qui a effectué les deux transactions vers une banque de la place. Alors,  sachant qu’un blanchisseur d’argent cherche toujours à brouiller les pistes, peut-on qualifier M. Dembélé d’en être un ? Ou bien gagner de l’argent au Mali est un crime ?

Une chose est sûre, c’est que si le ministre Dembélé avait vraiment fait du blanchiment d’argent, il aurait été congédié du gouvernement le même jour où l’information a été donnée. Le Président de la République, l’aurait sanctionné pour qu’il serve d’exemple à tous.

Dramane, victime de sa réussite

Cette cabale à peine voilée ne repose que sur des jeux d’intérêts sordides de politique politicienne, visant à le faire passer pour un délinquant financier. Or, le sieur Dramane Dembélé a gagné dignement et honnêtement cet argent. A court d’idée, ces esprits haineux sont allés jusqu’à faire un lien entre cette affaire et le programme des logements sociaux dont il a la charge. L’on sait que le poste qu’il occupe fait l’objet de beaucoup de convoitise. Mais aussi, qu’il a le vent en poupe et une belle et prometteuse carrière politique s’ouvre devant lui. C’est normal qu’il s’attire les foudres des jaloux et des aigris, mais attention, Dramane n’est pas un poids léger.

Quoi que l’on dise, Dramane Dembélé constitue un enjeu politique majeur pour la stabilité et la consistance de la majorité présidentielle. C’est ce poids politique qu’il a eu au sein de l’Adema Pasj (deuxième force politique du pays) qui fait que ses détracteurs veulent l’abattre. Si l’on sait que Dramane Dembélé entre les deux tours de la présidentielle n’a pas hésité à rejoindre le camp d’IBK contre la volonté de son parti. C’est conscient de tout cela que le Président IBK ne prend pas les risques de se défaire d’un si précieux soutien pour des rumeurs. Car se défaire de Dramane Dembélé l’expose et le fragilise vis-à-vis de l’Adema qui est un bon allié pour la suite de son mandat et les perspectives de la présidentielle de 2018.

Dramane Dembélé, en tout cas, est plus serein que jamais. Il continue de bénéficier de la confiance du Président de la République et du Premier ministre, n’en déplaise à ceux qui pensent autrement. Le chien aboie la caravane passe. Dieu veille !

Harber MAIGA

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3 COMMENTAIRES

  1. Terrible terrible . Platini et blatter . Le contrats ont été enregistrés ou bien ce sont des contrats d’hommes à hommes

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