Affaire honorable Bourama Tidiane Traoré à Ouéléssébougou : Le juge et le CB de la Gendarmerie dans le collimateur de la population

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Le député de Kati Bourama Tidiane Traoré à propos de la demande de son exclusion du parti du tisserandAlors que le bras de fer se poursuit entre le pouvoir judiciaire et le pouvoir législatif au sujet de l’interpellation et la mise sous mandat de dépôt de l’honorable Bourama Tidiane Traoré, suite à une altercation entre lui et le juge de paix de Ouéléssébougou, les populations viennent de faire leur entrée dans la danse. Dimanche dernier, réunies comme un essaim d’abeilles, à la Maison du peuple de Ouéléssébougou, elles ont exigé le départ du juge Amadou Bocar Touré dit Diadié et du Commandant de Brigade de Gendarmerie de Ouéléssébougou, Dah Diarra. Mais aussi la libération immédiate de leur député.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’affaire dite honorable Bourama Tidiane Traoré est en train de prendre des proportions inquiétantes. Car les populations de sa circonscription électorale viennent de lui manifester leur soutien à travers un meeting géant à la Maison du peuple de  Ouéléssébougou. Un meeting qui a rassemblé les représentants de tous les villages de cette localité où l’homme s’est rendu populaire à travers de nombreuses œuvres caritatives  en faveur des populations.

Flash sur  Bourama.T. Traoré !

En effet, depuis plus de dix ans,  Bourama Tidiane Traoré, malien de l’extérieur, homme d’affaires résidant entre les deux Congo  a décidé de partager ses biens financiers avec les populations. Cela, à travers la construction d’écoles, de salles de classes, des forages, le parrainage d’enfants en situation difficile ayant passé au DEF ou au Bac, le payement des salaires des enseignants des écoles communautaires. Histoire d’améliorer les conditions de vie des enfants. Afin qu’ils soient épargnés de la galère, qu’il a connue en tant que élève au village de Bananzolé où il parcourait plus de 10 kilomètres à pied pour se rendre à l’école. De 2001 à nos jours, l’homme a consacré plus de 300 millions FCFA  à des ouvrages d’utilité publique pour les populations de plusieurs villages.

Faut-il le rappeler, Bourama Tidiane Traoré s’était déjà engagé en politique auprès de Niankoro Yeah Samaké, maire de Ouéléssébougou, au niveau du Parti pour l’Action Civique et Patriotique (PACP). Cela sera de courte durée, car il va claquer la porte à ce parti. Sollicité par plusieurs partis pour être leur porte-étendard, c’est finalement sous les couleurs du Rassemblement Pour le Mali (RPM)  qu’il va briguer les législatives passées avec succès.

L’homme, comme promis à ses électeurs, consacrera tous ses avantages  de député (frais d’installation, frais de missions, indemnité de session, frais de téléphone, de carburant…) à des œuvres d’utilité publique au profit des populations.  Ce qui s’est déjà matérialisé, avec la réalisation de trois forages dans trois villages (Dièra, Dièna-Donkoro et Safébougoula) pour  plus de 15 millions FCFA.

En plus de ces œuvres, l’honorable Bourama Tidiane Traoré est très souvent sollicité par les populations pour regler leurs problèmes fonciers, qui y prennent de l’ampleur.

C’est ainsi qu’il a décidé de mener une lutte sans merci contre ce phénomène de spéculation foncière qui a fait plusieurs victimes  à Ouéléssébougou. Sa première victoire en tant que député est la lutte qu’il a menée contre Bakary Togola, président de l’APCAM qui avait spolié les populations de Marakodougou de plus de près de 300 hectares de leurs terres ancestrales. L’engagement du député qui a fait sienne cette affaire a poussé Bakary Togola à faire son mea culpa. Avant de promettre la  libération de ces terres.

Après cette victoire, le député était sur un autre dossier foncier dont le traitement prenait de la lenteur. C’est pourquoi, selon nos sources, il était allé voir le juge pour s’enquérir de l’évolution de ce dossier que ce nouveau juge a hérité de son prédécesseur, Dramane Diarra.

Cette visite va se terminer par une altercation musclée entre les deux hommes. Ce qui va conduire à l’arrestation du député pour « outrage à magistrat » avant d’être placé sous mandat de dépôt. Malgré son immunité parlementaire, la justice brandit contre lui  un « flagrant délit » pour lequel il doit comparaitre demain mercredi 3 décembre.

Malgré la résolution adoptée par l’Assemblée nationale  qui requiert sa libération immédiate et la suspension des charges qui pèsent contre lui, le député  qui était gardé  à vue au camp 1 de la gendarmerie a ensuite été placé sous mandat de dépôt le jeudi 27 novembre dernier sur décision de la justice après le rejet de sa demande de liberté provisoire.

Amadou Bocar Touré et Dah Diarra persona non grata à Ouéléssébougou

Face à cette situation, les populations de Ouéléssébougou ont décidé de manifester leur soutien à leur député. Venues de tous les villages de cette localité, elles ont convergé vers  la Maison du peuple  de Ouéléssébougou dimanche dernier. Elles ont été formelles. Car  ont demandé le départ du juge de paix à compétence étendue, Amadou Bocar Touré dit Diadié, qui est à l’origine de la détention du député. Mais aussi, celui du commandant de la brigade de Gendarmerie de Ouéléssébougou, Dah Diarra qui a procédé à son arrestation. Lors de cette rencontre, les populations avaient décidé de marcher sur le Palais de Justice et la Gendarmerie pour exiger la libération immédiate de leur député. Mais, au regard de la tension qui était dans l’air et pour éviter tout débordement, elles ont décidé de sursoir à cette marche. Mais elles sont ferment sur une seule décision: le départ du juge Amadou Touré et du commandant de Brigade, Dah Diarra de Ouéléssébougou.

Aussi, elles ont promis d’autres actions plus musclées si leurs requêtes n’auront  pas de suite favorable.

Affaire à suivre.

Georges Diarra

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Très bonne chose le député qui participe aussi par ses fonds propres au développement de sa circonscription.Simplement sous le couvert “d’hommes d’affaires” nous avons connu beaucoup de nos compatriotes qui ne peuvent justifier l’honnêteté de leur avoir.Ensuite tout le monde sait avec la grande pauvreté aidant les populations sont souvent victimes de manipulations en tout genre et apporte souvent à tord leur caution à des “malhonnêtes” en affaires!Il me semble qu’il est tout indiqué que ces braves populations aident les maliens à savoir avec des preuves des éléments que l’on pourrait reprocher au juge et CB.Ces éléments à charge peuvent être d’un grand apport pour la défense pour peser dans les débats dans le but d’envisager de disculper l’honorable Député.Cela me semble le seul véritable combat aujourd’hui:USER DES MOYENS DE DROIT

  2. Très bien. Au sommet francophonie, il a été dit à tous les Dirigeants de respecter la décision du peuple. 😯

  3. La Constitution est pourtant claire dans son article 63 et donne raison à ceux qui demandent la libération immédiate du député (puisque l’AN l’a requis dans une résolution) A mon avis la Cour Constitutionnelle doit statuer et libérer le député simplement.

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