Après le renouvellement du parc auto, l’administration de l’Assemblée nationale du Mali a décidé de mettre à la reforme certains véhicules presque obsolètes. Ainsi, le Questeur, l’honorable Mamadou Diarrassouba, a adressé des correspondances au ministère des Domaines de l’Etat, des Affaires foncières et du Patrimoine, pour proposer la mise à la reforme de certains véhicules. Sur la liste jointe en annexe, on constate au total 55 véhicules dont 25 Toyota Prado. Après l’envoi de deux correspondances demeurées sans suite, notamment la lettre n° 0010/QAN-RM du 3 juillet 2014 et celle du 13 octobre 2014 n°0016/QAN-RM, l’administration parlementaire a décidé, faute de place et pour des raisons de sécurité, de confier la garde des anciens véhicules à l’Entreprise «Dynamique BTP».
Pour tirer au clair la situation, une visite guidée, conduite par le chef de garage de l’Assemblée Nationale, Moussa Tangara, et le PDG de l’Entreprise dynamique BTP, Souleymane Soumounou, a permis de faire l’état des véhicules. Il ressort que sur les 25 véhicules 4×4 Prado envoyés au garage, seulement 8 sont en service à l’Assemblée nationale.
Il faut rappeler qu’il n’appartient aucunement à l’Assemblée nationale de procéder directement à la mise en reforme des véhicules. Dans les règles de l’art, les reformes en matière de comptabilité publique doivent passer par les Domaines de l’Etat pour être mis aux enchères. Tout ce bruit qui s’est fait entendre autour de cette histoire est, semble-t-il, entretenu par certains députés qui voient d’un mauvais œil le fait qu’ils n’ont pas bénéficier de véhicule de service de la part de l’institution. Ils ont, de ce fait, choisi de ternir l’image de l’Assemblée et de son président en remettant en cause la gestion des biens, notamment des véhicules, de l’hémicycle.
Le Président de cette institution, l’honorable, Issaka Sidibé est, quant à lui, déterminé à donner une autre image dans la gestion des biens publics de l’Assemblée nationale.
Nouhoum DICKO
