Affaire des équipements militaires : Les soutiens de SBM dénoncent ‘’la politisation’’ du dossier

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Un point de presse a été organisé par les mouvements affiliés à l’ASMA au siège du parti, à N’Tomikorobougou, mercredi 1er septembre, sur les poursuites  engagées  contre Soumeylou Boubèye Maïga. C’était en présence de plusieurs membres du parti.

Dans leur dossier de presse lu par Abdina Karembé, président du mouvement national des jeunes de l’Asma-CFP, les conférenciers diront que  le présent point de presse vise à informer l’opinion nationale et internationale de l’évolution du dossier de l’acquisition d’un aéronef et de fourniture aux forces armées maliennes de matériels roulants, d’habillement, de couchage, de campagne  et d’alimentation (Hcca). Avant de poursuivre que cette évolution a vu le placement du camarade Soumeylou Boubèye Maïga  sous mandat de dépôt par la Cour suprême du Mali.

« Le mouvement national des jeunes, celui des femmes, la plateforme des clubs et associations de soutien à Soumeylou Boubèye Maïga se sont abstenus jusque-là de parler du dossier,  laissant en toute confiance la justice de notre pays faire  son travail. Nous en parlons aujourd’hui parce que nous avons constaté que le dossier, bien qu’entre les mains  de la justice, a cessé d’être un dossier seulement judiciaire », ont-ils expliqué. Selon eux,  l’évolution récente montre à maints égards que le dossier a pris un tournant politique  et est même devenu simplement politique. Avant de préciser que pour eux, il ne s’agit pas du camarade Soumeylou Boubèye Maïga, mais de règles de droit et de libertés individuelles. « Le dossier est politique vu la précipitation  et la célérité avec lesquelles le président  Soumeylou Boubèye a été convoqué et placé sous mandat de dépôt » précisent-ils. Avant de poursuivre  que « si le dossier n’est pas politique, comment la Cour  suprême qui a eu à ne pas relever d’infraction dans son rapport d’enquête du 15 septembre 2014, qui a eu à condamner l’Etat  du Mali à payer au fournisseur  son dû et qui a enfin annulé les actes de la procédure  d’instruction et la réouverture peut alors se déjuger en remettant ainsi en cause ses propres décisions à travers  les poursuites qu’elle engage », ont-ils interrogé. Avant de poursuivre en ces termes : «  Comment les détenus de ce rang peuvent être envoyés dans les maisons  d’arrêt, mettant en danger leurs vies alors que la pratique dans notre pays est de les envoyer ailleurs », dénoncent-ils.

« A propos de l’envoi du camarade Soumeylou Boubèye Maïga  à la Maison centrale d’arrêt  de Bamako où vivent environ 3500 détenus parmi lesquels des terroristes, l’on perçoit la volonté de l’humilier pour le faire  plier et aussi celle d’exposer sa vie », estiment les conférenciers. Avant d’ajouter que ceux  qui ont décidé de cela se rassurent qu’il ne pliera point, mais qu’ils se tiennent prêts pour répondre de ce qui pourra lui arriver.

« Au-delà  de la politisation, le dossier traduit l’acharnement contre un homme et le mandat n’en est que l’aboutissement », ont-ils précisé. Avant d’ajouter que cet acharnement est un précédent fâcheux. « Il veut dire qu’au Mali, tout dossier classé peut désormais être rouvert, et tout dossier clos peut être relancé », ont-ils déploré.

Ils diront que pourquoi lui, parce que ceux qui entendent  se perpétuer au pouvoir pensent qu’il constitue  un prétendant sérieux qu’il faut écarter et anéantir par tous les moyens.

Selon eux, le dossier est politique  parce que la Cour suprême ne peut pas s’autosaisir d’un dossier  concernant un ministre et faire juger par une autre juridiction.  Avant d’expliquer : « Selon la constitution de notre pays, les ministres sont jugés par la Haute cour de justice qui est organisée par la loi organique numéro  97-001 du 13 janvier 1997 fixant son organisation  et ses règles de fonctionnement ainsi que la procédure  suivie devant elle ». Ils ont aussi avancé  que selon cette loi, la Cour suprême  n’intervient que pour instruire après sa saisine  par l’Assemblée nationale  qui vote d’abord la mise en accusation, point  de départ des poursuites ». Ils confirment  que l’arrestation de Soumeylou Boubèye  Maïga est injuste et illégale.

Dans leur déclaration, ils diront que ce qui est dangereux et est à éviter à tout prix au risque de nous mettre dans un cycle de règlement de compte sans fin. « En effet, nous devons être rassemblés  pour la réussite de la transition dont l’échec ouvrira la voie à l’incertitude », ont-ils conclu.

 

Fatoumata Fofana

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2 COMMENTAIRES

  1. Vous pouvez parler comme vous voulez, le procureur a fait son travail non seulement SBM .

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