Affaire des 3000 forages de l’UEMOA : Les démentis étayés de l’honorable Soumaïla Cissé

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Soumaila Cissé
Soumaïla Cissé, president file de l'opposition

L’ancien Président de la Commission de l’UEMOA et actuel porte étendard de l’opposition malienne avait été accusé, par un journal Sénégalais, pour un  détournement et le transfert illégal de 27 milliards de Francs Cfa. Des accusations jugées humiliantes et infondées par l’intéressé qui était face à la presse le mardi 24 mai 2016. C’était à la Maison de la presse, en présence de plusieurs cadres et militants de son parti.  

L’article du confrère Sénégalais incriminant l’ancien patron de la commission de l’UEMOA était ainsi libellé « le chef de file de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé, aurait assisté impuissant au blocage de son argent, estimé à 27 milliards de FCFA. Cette opération aurait été initiée par la France, à travers l’Agence Française de Développement (AFD), pour empêcher un transfert de 27 milliards de FCFA de la BCEAO à ECOBANK ».

L’article fait cas d’audit commandité auprès de la Cour des Comptes de l’UEMOA à la demande de l’AFD au sujet de forages réalisés au Sénégal pendant que Soumaïla Cissé était à la présidence de la commission de l’UEMOA. Et, en sus, le journal évoque aussi les cas de forages inexistants voire fictifs.

Des accusations qui ont été formellement démenties par l’intéressé dans son droit de réponse audit journal. Un droit de réponse qui ne représentait rien quant au discrédit porté sur la personne de l’homme, surtout en cette période où il s’est transformé en donneur de leçon en matière de gouvernance des deniers publics. C’est donc en tout état de cause que Soumaïla Cissé a jugé de l’opportunité de se confier aux Hommes de médias. L’objectif étant bien entendu de rendre compte de sa gestion dans un premier temps et de donner en second lieu des éclaircissements sur les propos diffamatoires du journal sénégalais « L’Observateur ».

C’est pourquoi confiera t-il, dès l’entame de sa déclaration liminaire, « je suis un homme politique et je n’ai pas peur d’être attaqué. Mais je refuse d’être accusé à tort ». Avant d’ajouter « cet article, puisqu’il faut l’appeler ainsi, m’a offensé ; il a meurtri ma famille et mes proches ; il a indigné mes compagnons et mes alliés politiques ». Pour lui, ces affirmations gratuites parlant de forages fictifs, mettent en cause sa gestion ainsi que celle des hommes qui, avec lui pendant près de 8 ans, ont obtenu des résultats remarquables qui font la fierté de l’Union. « Notre engagement, notre disponibilité et notre probité envers l’UEMOA, ne méritent pas d’être traînés dans la boue » a-t-il précisé. « Pour ma part, ces allégations sont fausses et sans fondements et n’ont comme origine qu’une manipulation politique et politicienne. Elles portent largement atteinte à mon honneur, à ma dignité et à mon intégrité… et portent également préjudice à ma famille politique », s’est-il indigné.

Ce qui fait plus de mal à l’incriminé, c’est l’interpellation du Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti au pouvoir. « Le RPM, ayant tous les moyens et tout le pouvoir en sa possession de vérifier la véracité de ces affirmations, au lieu de s’en servir, a subitement découvert les vertus de l’interpellation politique après plus de trente mois de sommeil profond, mieux encore, de complicité active, devant les scandales à répétition d’un régime issu de ses rangs » a-t-il martelé.

Notons qu’au-delà des émotions, l’ancien Président de la commission de l’UEMOA a apporté des arguments objectifs avec les preuves à l’appui de la réalisation des 3000 forages dans tous les pays bénéficiaires. Tout en apportant un démenti formel sur le transfert de 27 milliards de la BECEAO vers son compte ECOBANK.

Seydou Karamoko KONÉ

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