L’affaiblissement des contre-pouvoirs semble être à l’origine de la dérive que connaît actuellement le Mali.
Si le pouvoir principal s’incarne par les pouvoirs politique et financier, le principe du contre-pouvoir est de modérer l’influence de ceux-ci, qu’il s’agisse d’observer, ou si nécessaire, de contrer ses décisions quand celles-ci sont jugées mauvaises. Or, l’état d’une société est fortement lié à la vigueur des contre-pouvoirs. Qu’ils disparaissent ou s’affaiblissent, et le pouvoir principal s’en retrouve hypertrophié, omnipotent.
Au Mali, les contre-pouvoirs sont aujourd’hui grandement affaiblis :
– La presse d’information, qui perd des lecteurs et des titres, est atteinte par la récession publicitaire et vit un traumatisme. Le pluralisme et l’indépendance des médias sont compromis, altérés du fait de leur appartenance à des groupes économiques qui ont des accointances avec le pouvoir politique.
– Le monde associatif en repli, moins d’associations autonomes pour contester le travail des élus les plus malhonnêtes.
– Les faibles effectifs des syndicats face aux patrons voyous et au pouvoir politique qui grignotent les acquis sociaux ; mais un syndicat, patronal ou ouvrier, qui s’inféode à un parti politique au pouvoir ou désireux de l’être perdrait son statut de contre-pouvoir.
– Le manque de moyens de la justice…
Tout ceci crée une inégalité de traitement, rend les pouvoirs politique et financier trop puissants et, surtout, quasi-impossibles à freiner quand ils prennent des décisions ne correspondant plus à l’intérêt général. Ainsi, plus les contre-pouvoirs s’affaiblissent, plus les pouvoirs centraux ont les coudées franches sans élément modérateur, permettant impunément des comportements guère vertueux voire carrément illégaux. D’où la nécessité de renforcer les contre-pouvoirs classiques, et d’en adjoindre de nouveaux, afin de tenir l’indispensable rôle de garde-fous.
Sambou Sissoko
Sambou Sissoko, l’auteur de l’article, a fait exprès d’oublier l’Assemblée Nationale (FORA/AGORA des représentants élus du peuple au suffrage direct) qui est, dans un système de gouvernance démocratique, le principal contre-pouvoir de l’exécutif amené par le Président de la République et son PM-GRM.
En effet, si le Président de la République, via son PM-GRM, assume le pouvoir principal exécutif politique et financier, le principe du contre-pouvoir, qui est de modérer l’influence de ceux-ci, qu’il s’agisse d’observer, ou si nécessaire, de contrer ses décisions quand celles-ci sont jugées mauvaises, est régalien assumé par les Députés et les Sénateurs; alors que Sambou Sissoko, l’auteur de l’article, doit savoir que l’AN est aux ordres du PR qui a fait prolonger son mandat sans élection; ceci expliquant cela!
Sincèrement
Ce sont ces OFF€N$€UROCCIDENTAUX qui sont les $U$P€¢T$
Il faut en plus inverser l’ordre des élections. Faire d’abord les législatifs avant les présidentielles de sorte que même si vous avez énormément d’argent vous hésiterez à financer des députés qui sont pas sûrs d’être élus.
Comments are closed.