Adresse à la Nation de SEM Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République, Chef de l’Etat, à l’occasion du 54ème anniversaire de l’accession du Mali à la souveraineté internationale

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Adresse à la Nation de SEM Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République, Chef de l’Etat, à l’occasion du 54ème anniversaire de l’accession du Mali à la souveraineté internationaleBismillahi, Rahmani, Rahimi
Mes chers compatriotes,
Hôtes et Amis Etrangers qui vivez parmi nous,
Par la grâce de Dieu, nous voici réunis pour célébrer le 54ème anniversaire de l’accès du Mali à la souveraineté internationale. C’est un moment chargé d’émotions et une date fortement gravée dans la mémoire collective et individuelle de chaque malienne et de chaque malien. En fonction du contexte particulier du moment, cette date est célébrée, selon les années, avec faste ou en toute simplicité. Le contexte particulier politique et sécuritaire de la présente année 2014 reste difficile, car marqué par la perpétration d’actes graves de violence et de crimes gratuits dans le Nord du Mali. Ils sont perpétrés quasi quotidiennement par des groupes armés, en violation flagrante des engagements internationaux auxquels ils ont souscrit.
Aujourd’hui, au-delà de la simple cérémonie commémorative, je voudrais saisir cette occasion pour rappeler quelques objectifs et les grandes actions conduites par le Gouvernement au double plan national et international.
Auparavant, laissez-moi vous dire quelques mots sur certains sujets d’actualité :
D’abord, en ce qui concerne le monde du Travail, nous comprenons la frustration des travailleurs et le Gouvernement ne ménagera aucun effort, ni aucun des moyens dont nous disposons pour dialoguer et aboutir à des solutions justes, équitables, efficaces et durables. Toutes les forces vives de la Nation, en dépit des multiples difficultés que nous traversons, ont fait preuve de discernement et de patriotisme envers le Mali. Nous les en remercions, nous les encourageons à maintenir cet effort et nous veillerons à ce que le dialogue social et politique se poursuive dans la sérénité.
Ensuite, nous sommes conscients des contraintes et difficultés des femmes dans ce contexte difficile que nous traversons. Elles jouent un rôle irremplaçable de levier économique et de stabilité sociale. Merci pour cela et nous savons compter sur le soutien et la mobilisation constante des femmes.
Nous nous réjouissons du rôle croissant et responsable de la jeunesse dans notre société. Nous l’avons encore constaté il ya quelques jours lors du Forum que la Jeunesse a tenu à Bamako. La pyramide des âges de notre population indique que l’écrasante majorité de nos concitoyens n’était pas encore née ce jour du 22 septembre 1960. La jeunesse est un potentiel immense et un véritable atout que la Nation malienne se doit d’exploiter judicieusement.
Nous nous réjouissons également du retour croissant de nombreux refugiés. Ceux qui ne sont pas encore de retour, devraient pouvoir retrouver, dans un avenir proche, leur demeure et leur communauté. C’est mon souhait le plus ardent et nous y travaillons. Nous ne ménagerons aucun effort pour que les activités de développement durable prennent leur envol et s’intensifient dans le Nord du Mali en vue de consolider la paix.
Nous sommes conscients du poids et du rôle de la diaspora malienne dans la reconstruction du Mali, cette frange de notre communauté qui a toujours fait preuve de patriotisme et d’un attachement profond au Mali et à tous nos principes de soutien de la cohésion sociale, ainsi qu’à la défense de l’intégrité territoriale. Je m’en rends compte à chacune de mes visites à l’extérieur, me faisant fort de rencontrer ces parents vivant hors du pays. Ils ont une grande soif de connaitre l’Etat de la Nation, d’avoir des détails sur les questions soulevées par les medias nationaux qui les arrivent avec tous les prismes qu’on peut imaginer très déformants souvent ; et sur les perspectives de développement économique et social, notamment la situation des emplois. Nous supportons et assurons le suivi de leurs propositions et contributions au développement du pays. C’est le lieu de les remercier et de les encourager à maintenir leur engagement pour le Mali.
Notre environnement sous-régional et international reste difficile et fluide, c’est-à-dire presque insaisissable. Heureusement que nous disposons de ressources inépuisables que constitue notre jeunesse, la résilience extraordinaire de nos femmes, le savoir de nos anciens, notre riche patrimoine culturel ; ce qui nous permettra de renouer plus aisément avec un avenir plus prometteur. Nous en sommes convaincus.
Nos pensées vont enfin vers nos pays frères confrontés à ce nouveau mal du siècle : l’épidémie du virus Ebola. Nous formulons le vœu que l’aide de la communauté internationale, déjà en marche, puisse permettre d’endiguer rapidement ce fléau.
Pour l’instant, que nos parents de Guinée, de Sierra Leone, du Libéria et du Nigeria trouvent tous, ici, l’expression sincère de la sympathie du peuple malien.
Mes chers compatriotes,
Hôtes et Amis Etrangers,
Vous vous souviendrez que sur la base de mes orientations, un programme gouvernemental, couvrant la période 2013-2018 avait été élaboré et approuvé. Il visait la conduite d’une véritable transformation économique et sociale, afin de conjurer définitivement les périls graves actuels tels que l’insécurité dans le Nord du pays, les dysfonctionnements des institutions publiques, particulièrement ceux de l’administration, afin de mener avec efficacité la lutte contre la corruption et l’impunité, et de freiner tout risque de dégradation grave des conditions de vie des communautés maliennes. Les objectifs spécifiques ont porté, entre autres :
– Sur la Refondation de l’Etat, c’est-à-dire comment doter le Mali d’institutions fortes et stables afin de mettre le pays définitivement à l’abri des soubresauts politiques et politiciens, recréer l’espoir -cette fibre individuelle et cette incitation nécessaire pour l’action commune,- et susciter passion et enthousiasme comme en septembre 1960, car la passion et l’enthousiasme sont des ingrédients nécessaires pour le développement durable et pour engager l’ensemble des Maliennes et des Maliens à envisager l’avenir avec sérénité et à s’y investir. Cet objectif comprend également le renforcement de toutes les institutions publiques et l’approfondissement de la démocratie, la restauration de l’intégrité du territoire et la sécurisation des biens et des personnes, la réconciliation des Maliens, le redressement de l’école, la construction d’une économie émergente et la mise en œuvre d’une politique active de développement social.
– Sur le retour effectif du Mali sur l’échiquier international, avec une politique extérieure tournée vers le rayonnement du pays sur la scène internationale, le renforcement de notre capacité à honorer tous nos engagements internationaux et de promouvoir la coopération régionale et continentale, la promotion et la protection des intérêts de la diaspora malienne.
– Enfin, il s’agissait, pour nous, parallèlement, de sécuriser la gestion des urgences nationales et la mise en place d’actions de développement ayant un impact immédiat et positif sur le sort de tous nos compatriotes.


Mes chers compatriotes,
Hôtes et Amis Etrangers,
Il me plait aussi de rappeler les trois facteurs principaux qui ont caractérisé le contexte stratégique des opérations du Gouvernement :
– La crise sécuritaire du Nord : nous avons en mémoire toutes celles et tous ceux, anonymes ou célèbres, simples citoyens ou responsables publics, qui ont été victimes de la crise que nous avons vécue ces deux dernières années.
A ce propos, permettez que je rende un hommage particulier à l’administration préfectorale qui a vu ses rangs décimés de la manière la plus barbare que l’on puisse imaginer. Ces préfets, ces sous-préfets et cadres de Kidal qui ont payé le prix élevé, sachez que la patrie, pour l’éternité, vous gardera dans la mémoire comme hommes de mérite.
Au plan national, je me suis investi, dès le début de mon mandat, à conduire les actions nécessaires pour une paix juste et durable, à favoriser l’émergence de l’unité et la cohésion nationales et à rechercher le recouvrement intégral du territoire national. Tirant tous les enseignements du passé, j’ai décidé de privilégier la voie du dialogue en vue de parvenir à un accord de paix global et définitif. C’est pourquoi j’ai initié et engagé le gouvernement à ouvrir à Alger les pourparlers inter-maliens en vue de trouver des solutions durables au problème du Nord.
– Les questions de gouvernance, quant à elles, n’ont pas été oubliées. Les Maliens affichaient peu de confiance en eux-mêmes et en leur pays. Ceci était valable, par exemple, pour le soldat, le jeune diplômé sans emploi, l’agent de l’Etat agissant à son seul profit, le commerçant qui triche avec les impôts et la douane et, fort heureusement, constituant la minorité car nous avons la chance dans ce pays d’histoire commerciale profonde d’avoir à faire à une classe de commerçants patriotes qui aiment le Mali et qui ont fait de sorte que notre pays ne soit jamais dégarni. Nous les saluons pour leur effort et leur compréhension patriotique des différentes phases de développement de ce pays. Ces agissements se faisaient au détriment des plus faibles, des plus démunis et des sans-voix parmi nous ; ce genre de comportement était inacceptable.
– L’état du partenariat économique et financier : en ce qui concerne ce domaine, les déficits ont été criards. Les besoins urgents touchaient la promotion d’une diplomatie de développement, la mobilisation accrue des soutiens extérieurs au profit de l’économie nationale et la mobilisation de moyens de création d’emplois pour notre jeunesse, notamment par des accords de partenariat public – privé. Le Gouvernement a dû renforcer les mesures de mise en œuvre de l’intégration régionale et africaine, y compris par un soin particulier apporté aux relations amicales et historiques que nous avions avec tous nos voisins et avec des pays frères et amis, pas toujours très proches de nous géographiquement, mais qui ont de la mémoire et qui n’ont pas oublié hier quand nous étions à leurs côtés au moment où ils avaient besoin de nous, qui de manière historique par rapport aux valeurs démocratiques, qui par rapport à un droit dénié que nous avons aidé à recouvrer tels la Chine.
Le partenariat est appelé à s’accroitre rapidement. Mais, c’est le lieu de noter d’une part, le poids que l’aide extérieure a pris dans les finances publiques, et d’autre part, la forte dépendance extérieure dans les matières les plus simples du domaine de souveraineté. Permettez-moi de remercier très sincèrement tous les amis du Mali : la France, le Tchad, la CEDEAO, l’Union Africaine, la communauté internationale en général, grâce auxquels nous avons évité le pire.
S’agissant des aspects saillants du programme de travail, l’on peut noter que :
– L’année 2014 a été déclarée « année de la lutte contre la corruption ». Ce n’était pas seulement un effet de mode. Tous les dossiers pendants ont été transmis.
– Les actions de renforcement de la confiance entre l’Administration et les usagers ont été sérieusement entamées. De plus, dès que la situation sécuritaire se sera améliorée et le retour progressif à la paix sera amorcé, nous renforcerons le déploiement en cours de l’ensemble des services publics et des agents publics. L’administration devrait recouvrer, dans les mois à venir, la pleine fonctionnalité des services par un retour à la normale d’avant la crise, et cela, sur l’ensemble du territoire national.
– L’institution judiciaire est en cours de réhabilitation afin d’assurer l’impartialité et la qualité du service au citoyen, afin de promouvoir et de garantir le bon fonctionnement des services. Le contrôle y a été renforcé grâce aux actions de l’inspection du personnel judiciaire, la formation continue des magistrats, l’utilisation plus générale des outils de Technologie de l’Information et de la Communication (TIC) dans le fonctionnement de la justice, la promotion de la transparence et de l’accès aux décisions de justice,
– La Réhabilitation et la modernisation de l’outil de défense et de sécurité à la hauteur des menaces auxquelles nous sommes confrontés. Ces menaces restent importantes et sont appelées à durer.
S’agissant des principales orientations et réformes institutionnelles, l’on peut noter :
– La tenue à Bamako, les 23 et 24 janvier 2014, du Forum sur la Corruption et la Délinquance Financière, et l’actualisation du Plan National d’Actions 2009-2013 de Mise en Œuvre des Recommandations des Etats Généraux sur la Corruption et la Délinquance Financière pour couvrir la période 2014-2018.
– l’Evolution positive vers l’instauration progressive de l’égalité absolue de traitement des usagers, c’est-à-dire la simplification des formalités administratives, la mise en place d’un système de transparence dans la gestion des affaires publiques et d’une plate-forme d’évaluation des politiques.
– l’Amélioration des conditions de travail du personnel de justice, l’augmentation du nombre de juridictions, en particulier les tribunaux de commerce et de travail, le renforcement des organisations de la société civile pour garantir les droits des citoyens et la mise en œuvre de la nouvelle carte judiciaire. La justice jouera son rôle dans le vaste chantier du retour à l’Etat de Droit.
– La préparation d’un approfondissement de la décentralisation par la régionalisation, une des attentes fortes de nos concitoyens. Les recommandations des Etats généraux de la décentralisation et des Assises Nationales sur le Nord en fin d’année 2013 ont retenu l’approfondissement de la décentralisation, la mis en place des structures du cadre national d’orientation du Développement Economique Régional et de contrats-plans Etat-collectivités-Régions.
– La préparation d’un approfondissement des instruments de la démocratie participative, y compris la création d’un mécanisme institutionnel de dialogue entre l’Etat et les organisations de la Société civile, l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme de renforcement des compétences techniques des élus, la structuration d’une stratégie de promotion et d’animation du co-développement, ainsi que la coopération à la base, qui sera désormais soutenue et renforcée au bénéfice des citoyens.
– La Diplomatie : à la faveur des travaux des pourparlers inclusifs inter-maliens en cours à Alger, et ce, malgré les tergiversations momentanées qui sont du reste propres à de telles négociations, la conclusion d’un accord de paix inclusif, global et définitif semble maintenant à portée de mains. Elle se prolongera par la signature future en terre malienne de l’accord négocié et par la mise en place d’un environnement favorable à l’identification, l’évaluation, la sanction et la conduite d’actions de réparation des préjudices subis du fait des destructions et autres actes délictueux ; ces actions de réconciliation nationale relèvent des missions et responsabilités de la « Commission vérité, dialogue, justice et réconciliation ». Elles jetteront également les bases du démarrage effectif d’un processus de cantonnement, de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR) de ceux dont le statut de combattants serait formellement reconnu. Enfin, elles aideront à la remise en état de l’outil de production, des services de base et à la création des conditions les meilleures pour un retour franc et définitif des déplacés et refugiés dans leurs terroirs respectifs.
Nous avons aussi accordé une grande priorité à la définition et à la mise en œuvre d’une politique de défense et de sécurité. Celle-ci définit une réponse claire, armée et non armée, c’est-à-dire autant militaire que civile, de mobilisation des moyens importants de la Nation pour une utilisation optimale dans un dispositif global assurant la sécurité aux frontières, l’intégrité de notre territoire et la sécurité intérieure. Lesdits moyens en hommes, matériels, infrastructures et dispositifs de commandement seront mis en place progressivement. Il y aura, entre autres, comme supports juridiques et financiers, la loi de programmation militaire, la loi de programmation de la sécurité et leurs textes d’application, ainsi que le cadre d’organisation des secours, l’actualisation du cadre légal de lutte contre les trafics illicites et le crime organisé, et le renforcement conséquent des moyens de la police, de la gendarmerie et de la garde.
Dans cette perspective, un accent particulier sera mis sur le développement de la coopération bilatérale, régionale et multilatérale pour garantir la sécurité, sans laquelle, il n’y aura ni paix ni développement. L’histoire récente a montré que « Sécurité, Paix et Développement » représentent pour le Mali et pour le Sahel un tout indissociable. Nous œuvrerons à la réalisation d’une entente pan-sahélienne sur la sécurité, la paix et le développement. Le Mali apportera sa contribution de qualité au sein du nouvel ensemble sahélo-saharien en construction, le Groupe des 5 pour le Sahel ou G5, appelé à évoluer prochainement en un G6.
– Le programme agricole et de sécurité alimentaire : l’agriculture de notre pays à laquelle nous consacrons 15% de la dépense publique annuelle, pourrait gagner une plus grande place dans le financement des revenus. Elle pourrait assurer la sécurité alimentaire de nos populations et contribuer à l’élévation des revenus et du bien être des populations de la sous-région et sinon d’autres pays africains. La production agricole sera soutenue par les approfondissements de la libéralisation des marchés céréaliers, les réformes foncières et de tenure des terres, l’extension des aménagements hydro-agricoles et les opérations de dragage du fleuve Niger.
– Le programme des infrastructures : La dimension régionale de la crise malienne et la nécessité d’une réponse collective aux menaces dans la bande sahélienne requièrent une dynamique volontariste et des projets structurants afin de fédérer plus aisément les initiatives et mutualiser les moyens. Nous nous y sommes attelés.
– L’école : à l’exemple des dérives inacceptables connues lors des examens du DEF et du Baccalauréat 2014, les changements nécessaires dans le secteur de l’éducation apparaissent urgents et doivent être conduits avec courage, lucidité et fermeté, en harmonie avec la vision commune adoptée pour ce secteur, afin de rester durables et efficaces. Nous devons aider à l’émergence rapide d’enfants issus d’un système éducatif moderne et performant, de ressources humaines qualifiées en vue de soutenir notre projet du Mali émergent.
– Le maintien d’un cadre macro-économique stable nécessite l’amélioration de la qualité de la dépense publique et la conduite des reformes fiscales et de gestion sont nécessaires, dans le respect du cadre défini par le processus de Bruxelles pour consolider la richesse nationale, conduire une politique d’endettement prudente et avoir recours à des financements innovants. Ainsi, nous devons surveiller la mise en œuvre diligente du programme d’action gouvernemental et du cadre stratégique de croissance et de réduction de la pauvreté 2012 – 2017.
– Pour renforcer la compétitivité du Mali et faire jouer au Secteur Privé le rôle de moteur de l’économie malienne, le Gouvernement devra accélérer la suppression des contraintes au développement du secteur privé et supporter un environnement favorable à son émergence rapide, par approfondissement du dialogue et par le soutien actif aux réformes nécessaires qui ont été convenues.
– Le développement social : convaincu du caractère indissociable du développement économique et du développement social, le Gouvernement soutient la mise en œuvre d’une politique active de développement social axée sur le dialogue avec tous les acteurs socio économiques, en vue de l’instauration d’un climat social apaisé, d’apporter le soutien nécessaire aux mesures visant l’amélioration des conditions de vie des populations, notamment des catégories sociales fragiles (handicapés, femmes, enfants, personnes âgées) qui feront l’objet d’une attention particulière.
– La Politique Nationale Genre du Mali : il s’agit d’une approche incitative visant à accroitre la présence des femmes dans la sphère publique et politique, par conséquent, à promouvoir une démocratie inclusive. L’accroissement de la contribution des femmes au développement économique et social sera fortement soutenu par les pouvoirs publics.
– La politique de la Jeunesse : les questions de la jeunesse et de construction citoyenne ont reçu une attention soutenue. Le but est de faire de la jeunesse ainsi que du renforcement de la citoyenneté et du patriotisme une priorité de l’action publique, avec à la clé, la création d’au moins 200 000 emplois pendant le mandat présidentiel.
– Les services essentiels de base : les actions visent à aider les populations à avoir accès aux services de base tels que l’eau potable, l’éducation, la santé de base et la protection sociale, et à leur permettre ainsi d’avoir des revenus minima plus élevés. Les initiatives de soutien à l’emploi des jeunes, les initiatives originales de soutien à l’activité économique et l’assistance aux couches les plus défavorisées entrent dans ce cadre. Plusieurs autres mesures sont engagées pour atténuer le coût de la vie, souci majeur de nos populations.
Le Ministère du Commerce opère sur les prix des produits de première nécessité, dans une fourchette de prix accessible, tout en ayant pour objectif une baisse sensible des prix, par variation des circuits d’approvisionnement, l’accroissement de la concurrence, la systématisation des contrôles et l’utilisation, au besoin, de la fiscalité pour permettre d’atteindre et de maintenir les objectifs affichés en la matière.


Mes chers compatriotes,
Hôtes et Amis Etrangers,
Bien évidemment, le bilan d’un an ne suffit pas à faire notre bonheur. Ce qu’il faut, et nous en avons instruit le Gouvernement, c’est saisir chaque opportunité offerte au Mali pour le bien-être du peuple malien. Nous revenons de la Chine populaire où le Gouvernement a signé avec les entrepreneurs chinois de calibre international, des accords portant sur plusieurs milliards de dollars, soit environ 6 mille milliards de FCFA d’investissements structurants dans les domaines de l’agriculture, des transports, de l’éducation, de l’énergie, du business, etc.
C’est historique et c’est exaltant. Il s’agit maintenant de « transformer l’essai » et pour cela, nous devons travailler chaque jour pour que les accords conclus soient des projets vérifiables par le renforcement de la capacité nationale d’organisation, de méthode et d’exécution.
Nous y veillerons personnellement comme nous veillons présentement à la mise en œuvre des importants accords signés en février dernier avec le Royaume chérifien. C’est le lieu encore une fois de remercier Sa Majesté le Roi Mohamed VI.


Mes chers compatriotes,
Hôtes et Amis Etrangers,
Je sais que vos attentes sont nombreuses. Votre impatience est légitime, mais je demeure convaincu que, malgré tout, votre préoccupation, notre préoccupation commune, c’est le Mali.
Au plan international, je voudrais de nouveau saluer l’engagement des amis et partenaires du Mali. Ils sont restés à nos côtés de l’éclatement de la crise à nos jours.
Enfin, je voudrais saisir l’occasion solennelle de notre fête nationale pour réaffirmer, avec force, notre attachement aux valeurs démocratiques et républicaines et notre engagement à la réussite de l’intégration des peuples. Le Mali est et restera une terre d’accueil, une terre où tous les africains seront traités avec respect et dignité.


Mes chers compatriotes,
Hôtes et Amis Etrangers,
En ce jour du 22 septembre, 54ème anniversaire de notre Indépendance, permettez moi de renouveler l’Hommage solennel au Président Modibo Keita, ce visionnaire et père de l’Indépendance du Mali.
Je formule pour chacun d’entre vous, Maliens de l’intérieur et Maliens de la diaspora, mes vœux sincères de bonheur, de santé et de prospérité. Je formule le vœu de voir un Mali qui aura rapidement retrouvé son unité, la paix, la concorde et la quiétude.
Bonne fête à tous !
Vive le Mali !
Vive l’Afrique !
Vive la Paix !

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3 COMMENTAIRES

  1. Nous disons et rappelons le Mali actuel fut le terre de grands empires et royaumes avec des empereurs et rois de renommée mondiale telsAboubakri II ou Mansa Bakary Kancou Moussa Soundiata Keïta Biton Coulibaly Tiéba Traoré Bebemba Traoré Askia Mohamed Sonni Aliber Sekou Amadou Monzon Diarra Soumaoro Kanté Samory Touré etc qui étaient des dirigeants fiers honnêtes qui avaient un amour profond pour leurs empires et royaumes

    Nous disons et rappelons ces empires et royautés étaient bien organisés bien structurés Il faisait bon y vivre La cupidité la corruption l’enrichissement illicite le mensonge la «bouffe» des deniers publics étaient inconnus Les armées étaient constitutées de guerriers et guerrières venus par vocation intrépides courageux qui n’avaient pas peur de mourir pour défendre l’empire le royaume et ils mettaient hors d’état de nuire les traites les collabos sans aucun état d’âme

    Nous disons et rappelons les religieux les lettrés les fonctionnaires de l’empire du royaume les populations étaient des personnes fiers honnêtes ayant un amour profond pour leur empire ou leur royaume Ansi les Universités de Djéné Tombouctou étaient de renommée mondiale

    Nous disons et rappelons les populations et leurs empereurs et rois par leur travail honnête et leur amour profond ont su régénérer des richesses

    Ainsi Mansa Bakary ou Aboubakri II à la tête d’1flotte de 2000 bateaux sortis de son chantier naval va découvrir les Amériques plus de 100 ans avant Christophe Colomb la culture mexicaine est fortement imprégnée de cette présence le culte de Nama Tigui est le même que le culte du Amanteca mexicain la divinité mexicaine Quetzalcoati represente 1noir vêtu de blanc etc

    Ainsi Kancou Moussa organisa 1pelérinage à la Mecque jamais égalé depuis que l’Humain est sur cette terre Il fit son pèlerinage accompagné de 60000 maliens de l’époque 1200 esclaves tous porteurs de bâton d’or 80 dromadaires chargés de 50 et 300 livres d’or Et partout il passait il venait en aide aux pauvres et construisait 1mosquée tous les Vendredi là il se trouvait Par ailleurs il est le plus riche de tout le temps depuis que l’humain est sur cette terre avec 1fortune estimé à 400 milliards de dollars

    Nous disons et rappelons les lettrés « non mutés » et intellectuels maliens politiques Hommes en armes sociétés civiles religieux des indépendances étaient aussi des personnes fiers honnêtes ayant 1amour profond pour leur Mali Ils voyaient leur Mali comme 1étendue de terre avec ses richesses habitée par des humains qu’il faut mettre en valeur Ainsi l’enseignement la santé l’armée l’administration etc étaient de qualité Les maliens et maliennes fiers honnêtes de ce temps là y rentraient par vocation Il existait partout l’égalité des chances Les meilleurs étaient toujours récompensés La corruption la cupidité la corruption le mensonge la « bouffe » des deniers publics étaient inconnus Ils ont entrepris de grands travaux

    Nous disons et rappelons l’armée étaient constituée de soldats venus par vocation et les grades étaient donnés selon le mérite Ainsi l’armée malienne de cette époque a mâté toutes les rebellions et a mis hors d’état de nuire sans aucun d’âme tous les collabos de l’ennemi La sécurité régnait partout

    Nous disons et rappelons ainsi aux indépendances le Mali l’armée malienne les maliens et maliennes étaient respectés partout à travers le monde Aucun soit disant ami ennemi les « Autres » du Mali aucune organisation des soit disant amis ennemis les « Autres » du Mali ne pouvaient dicter et imposer quoi ce soit au Mali et au peuple malien

    Nous disons rapelons et insitons vint alors le Mali des mutants lettrés politiques Hommes en armes sociétés civiles religieux usurpateurs sans vergognes du titre « d’intellectuels » de Moussa Traoré à IBK en passant par Alpha ATT Dioncounda le Mali alors devint méconnaissable

    Nous disons et rappelons le Mali devint soumis clochardisé toujours entrain de quémander aux soit disant amis ennemis les « Autres » Le Mali devint humilié violé martyrisé gangréné par la « pourriture » de la corruption de la cupidité de l’injustice de l’iniquité de 2poids 2mesures dans 1démocratie dite « bananière des tropiques » Il devint « 1Gâteau-Pays succulent savoureux qui donne embonpoint» et réservé uniquement au président sa famille au clan aux « fidèles klébars et doungourous »

    Nous disons et rappelons ces lettrés mutants politiques maliens des différents exécutifs législatif partis politiques sociétés civiles Hommes en armes et religieux depuis Moussa Traoré à IBK en passant par Alpha ATT Dioncounda « enfants ingrats égoïstes cupides voleurs bouffeurs impénitents des deniers publics qui de par leur gestion primaire primitive du pouvoir héritage familiale clanique dans 1démocratie bananière des tropiques de l’impunité de l’injustice de l’iniquité reines ont

    1)affaibli l’armée malienne en gardant par devers sur eux les fonds alloués à la modernisation de l’armement
    par l’introduction dans l’armée de rebelles comme « cheval de Troie » qui ne font que rejoindre les ennemis du Mali au 1er coup de feu avec armes et tenues ou restent dans l’armée pour informer les ennemis des stretégies de l’armée ou qui font des replies stratégiques« bidon et foutaise» pour permettre aux ennemis d’occuper le terrain
    par la distribution de grades d’officiers « pépinières » aux membres de la famille du clan politique qui ne pensent qu’à « bouffer leur part du Gâteau-Mali succulent savoureux qui donne de l’embonpoint» et ne qui sont point prêts à mourir pour leur «Pays-Mali» et qui détalent tels des lapins au 1er coup de feu

    2)vendu cédé 1partie du nord du Mali aux faux islamistes narcotrafiquants d’Aqmi et consorts avec les faux accords en monnaie sonnante et trébuchante d’Alger

    2)renforcé la puissance de feu des ennemis en recevant les soldats de la garde de Kadhafi avec leurs armes pour 1reconquête du pouvoir par Kadhafi à partir du nord Mali et cela contre monnaie sonnante et trébuchante

    3)instauré et installé cette l’impunité au non d’1 soit disant réconciliation« “bidon et foutaise en réconciliation bidon et de foutaise» qui permet à 1individu ou 1groupe d’individus de quitter sa fonction dans l’administration ou dans l’armée de devenir 1rebelle et tuer violer voler handicaper à vie le citoyen lambda malien et revenir après reprendre tranquillement sa place avec souvent même 1promotion encouragé en cela par leurs soit disant amis ennemis les « Autres » qui au grand jamais ne feraient 1tel acte chez eux car dans les vraies démocraties on ne dialogue jamais avec les ennemis les collabos même fussent-ils des compatriotes qui ont tué violé handicapé des citoyens lambda ils sont traqués partout ils sont et mis hors d’état de nuire sans aucun d’âme aux fins que plus jamais il vient à l’idée d’1personne ou groupe de personnes à refaire de tels actes sur les populations

    4)été forcés à accepter « l’autonomisation poussée à outrance bidon et de foutaise ou partition ou Kidalisation du Mali »

    Nous disons et rappelons ainsi le Mali est devenu à l’ère des mutants lettrés politiques Hommes en armes sociétés civiles religieux usurpateurs sans vergognes du titre « d’intellectuel » le pays de convergence de tous les « vautours hyènes racailles » de la pire espèce Le Mali est devenu le « WC Public » de n’importe quel racaille de n’importe voyou Le Mali est devenu le pays où n’importe qui n’importe quelle organisation n’importe quels soit disant ami ennemi les « Autres » impose son dicta de part leur cupidité morbide leur insouciance morbide leur laxisme morbide leur égoïste morbide à s’agripper tels des « Sangsues au Gâteau-Mali succulent savoureux qui donne de l’embonpoint »

    Nous disons et rappelons aux maliens et maliennes fiers honnêtes aimant leur Mali Moussa Traoré Alpha ATT Dioncounda IBK Soumaïla Modibo Django Mountaga Mara etc ne sont que les multiple faces du dé du lido malien tous responsables de la déliquescence de leur Mali

    Nous disons et rappelons pourtant leur pays le Mali croyait si bien faire en les envoyant dans les meilleures écoles et universités des « Autres » aux fins qu’ils soient travailleurs honnêtes qu’ils aient 1amour profond pour leur Mali partout où ils se trouvent qu’ils instaurent la démocratie vraie de justice d’égalité de tous les citoyens et citoyennes qu’ils se comportent d’égal à égal avec les « Autres » sans complexe pour la défense des intérêts du peuple malien dans cette compétition mondiale où tous les coups sont permis sans aucun état d’âme et où n’il y a pas de place pour les faibles les naïfs les idiots les tarés les complexés les pleurnichards les cupides et les sentimentaux

    Nous disons rappelons et insistons « Mais que Non »

    Nous disons et rappelons aux maliens et maliennes fiers honnêtes aimant leur Mali à l’occasion du 54ème aniversaire de l’indépendance de leur Mali de tourner la page de ces lettrés mutants tous responsables de la déliquescence de leur Mali tel le Molosse qui ne peut jamais changer sa « déhontée façon de s’asseoir » les lettrés mutants maliens politiques députés maires sociétés civiles Hommes en armes religieux et leurs « fidèles doungourou et klébars » à l’image de leurs homologues africains usurpateurs sans vergognes du titre « d’intellectuels » ne peuvent jamais et ne pourront jamais changer leur « déhontée façon de s’asseoir » d’agir de se comporter L’habitude étant 1seconde nature qui revient toujours rapidement au galop Ils sont incapables et seront incapables de rentrer de façon efficace dans cette compétition mondiale économico politico militaire « impitoyable» où tous les coups sont permis sans aucun état d’âme par les gouvernants

    Nous disons et rappelons également aux maliens et maliennes fiers honnêtes aimant leur Mali à l’occasion du 54ème aniversaire de l’indépendance de leur Mali il est grand temps pour eux de prendre en main le Mali Et tel indiqué dans leur hymne national « si l’ennemi découvre son front au-dedans ou au dehors debout sur les remparts nous sommes résolus de mourir notre combat sera unité Débout villes et campagnes Débout femmes vieux et jeunes pour la patrie en marche » aux fins que

    1)l’intégrité de leur Mali qui est péril ne soit pas 1réalité et ils doivent tous être tous au front de guerre pour le sauver et pour l’avènement d’1 Mali entier républicain

    2)le Mali soit 1vraie démocratie de justice d’égalité de laïcité de rigueur de discipline de la compétence de la compétitivité du travail bien fait de l’égalité des chances de la séparation et de l’indépendance des pouvoirs

    3)le Mali rentre de façon efficace et sorte vainqueur de cette compétition économico politico- militaire où tous les coups sont permis sans aucun état d’âme par les gouvernants pour le bonheur de leurs peuples et continents et où n’il y a pas de place pour les faibles les naïfs les idiots les tarés les complexés les pleurnichards les cupides et les sentimentaux

    4)le Mali soit aux vrais rendez-vous du donner et du recevoir et non du recevoir exclusif financier et de dons des soit disants amis ennemis les «Autres» du Mali dont sont si friands les lettrés mutants maliens usurpateurs sans vergogne du titre « d’intellectuels »

  2. Mon cher Kassin la chose que ladji a dit et que j’ai lu qui me semble formidable et dont j’applaudis c’est LE DRAGGAGE DU FLEUVE NIGER pour lui redis VIE. Sinon le reste de ses blabla ne me semble que des paroles de politicards.

  3. JE VOUS REMETS EN LIGNE MON ANALYSE DE FÉVRIER 2012 SUR LA SITUATION SOCIO POLITIQUE ET SÉCURITAIRE DU MALI.

    Plus de 2 ans après mes craintes se sont malheureusement avérées être fondées.

    **********

    La danse des masques:

    Ça y est, à un peu plus d’un mois des élections d’avril 2012 ce n’est plus la douleur du terrorisme et du banditisme que vit le septentrion malien, mais c’est carrément un pays divisé en deux.

    Des organisations terroristes et criminelles comme l’aqmi et autres Ançar Dine (le mnlaqmi ayant explosé depuis peu) ont reçu sans trop de mal (pour eux pas pour nous) à déloger l’armée malienne (qui n’est plus que l’ombre d’elle même après 20 ans de bouffecratie autorisée à des généraux vauriens) de Tessalit, Menaka, adaramboukane et bien d’autres localités des trois régions du nord.

    Ce n’est plus la perte des recettes touristiques, qui nous préoccupe, mais la perte tout court de nos trois régions du nord grâce au laxisme d’état avec en prime 200 000 maliens jetés sur le chemin de l’exil et montrant à la face du monde la détresse qui est la notre.

    Nous en tremblons déjà de frissons, à l’idée qu’on a plus d’armée pour y faire face sans l’aide américaine et autres pays amis alors que c’est minimum (100*20= 2000 milliards de francs Fcfa d’argent public qui ont été dépensés par nos généraux vauriens depuis 20 ans dans cette armée).

    Il y a de quoi se poser la question où est parti l’argent?
    Tous ces milliards pour le “repli stratégique”?
    C’est quand même impressionnant!!!

    Après la grande bouffe de l’argent du fonds mondial, sidéens, paludéens et tuberculeux sont laissés à leur triste sort car, comme disait Alpha Blondy “Wari Bana Guelèya bè bèkan”.
    Surtout “Wali Wari”, l’argent d’autrui, Oh my God! “Aramou do” pour reprendre l’expression d’un imam du quartier.

    L’école, quant à elle, cherche toujours sa voie, entre surenchères et irresponsabilités, avec un enseignement supérieur dans l’agonie. Moi, ça me donne la chaire de poule.

    La formation de qualité et l’emploi salarié sont, depuis belle lurette, un luxe de plus en plus inaccessible pour la jeunesse malienne.
    Il est loin le temps où les présidents Felix Houphouet Boigny et Oumar Bongo accueillaient à bras ouverts les instituteurs maliens.

    La grande saignée de “l’initiative poches”, oh pardon, “l’initiative riz” et autres forfaits des “bouffecrates” s’ils ont permis à nos “nouveaux riches” de se retrancher dans des états majors politiques avec leurs butins (recouverts du sang malien), ils n ‘ont pas permis au Mali d’avoir son auto suffisance alimentaire, tant promise.

    Et c’est avec le coeur serré que les maliens ont regardé ATT, à Niamey, participer à l’appel à l’aide internationale pour nourrir les maliens, passé en boucle sur les médias du monde entier (suite au déficit des pluies de 2011 et la menace de la famine au Sahel).
    Moi, ça m’a donné la nausée.

    L’incivisme et l’impunité sont devenus les terreaux fertiles d’une corruption institutionnalisée qui tire chaque jour des maliens dans les ténèbres de la pauvreté et de la misère, réduisant la plupart d’entre nous à la mendicité, à la résignation, à l’informel, à la prostitution, aux jeux de hasard, à l’immigration et au volontariat.

    Face aux fausses vraies campagnes de cinquantenaire de notre indépendance, se dressent étonnement des politiques de mendicités forcées, érigées en système de gouvernance par les seigneurs de Koulouba.

    Celles-ci (les politiques de mendicités forcées), ont transformé ce beau pays (dont les souverains, jadis, transportaient et distribuaient des tonnes d’or en Arabie et forçaient l’admiration des peuples du monde) en une bourgade malpropre de Chine merci, Kadhafi merci, Usa merci, Fonds mondial merci, France merci, Allemagne merci, Japon merci, Pays bas merci, Millenium Challenge merci, Suisse merci, Afrique du sud merci, Algérie merci, Roi Fhad merci, Niger merci, Mauritanie merci, Burkina merci…

    Voilà côté tableau, c’est pour cela que le monde entier n’hésite pas, une seconde, à renvoyer nos compatriotes à Senou, fuyant cette misère noire, voulue et entretenue par nos propres dirigeants, à coup de charters.

    Mieux, maintenant il les assigne, carrément, à résidence en leur refusant les visas de séjour.

    Oh que j’ai honte!

    Et pourtant mon pays, le Mali, n’est pas pauvre. Eh bien oui!

    Il possède un sous sol riche qu’on pille à tout vent.

    Il est riche de ses terres fertiles qu’on brade au premier venu.

    Il est suffisamment arrosé par des cours d’eau pour irriguer des millions d’hectares de cultures agricoles, ériger des dizaines de barrages hydroélectriques, pour distribuer de l’eau potable (source de vie) et de l’électricité bon marché (facteur incontournable de développement) aux 14 millions de maliens.

    Il est riche de sa jeunesse qui ne demande que formation de qualité et emploi rémunérateur pour enfin retrouver une vie digne et respectable dans la société.

    Les seuls problèmes, sont que le Mali n’a pas de dirigeants et une classe d’intellectuels apatrides abat sur le pays, comme une chape de plomb, une corruption et une médiocrité inouïes dans l’impunité totale, volatilisant (comme une goutte d’eau sur un fer chauffé à rouge) tout espoir de création durable de richesses.

    Un seul exemple: Sotelma, qui était dans l’agonie avec les cadres maliens malgré le dynamisme du secteur des Telecom, réalise avec les marocains en 1 an (+21% d’abonnement pour le fixe, +87% pour le mobile et +99% pour l’Internet. Les ventes bondissent de 31,5% en trois mois au grand bonheur de Maroc Telecom. Source: jeune Afrique).

    Il n’y a pas 36 000 manières, c’est cette création de richesses qui conditionne le développement et le bien être dans un pays, et non pas la politique de la main tendue.

    Qu’on se le tienne pour dit, une fois pour tout!!!

    Et pour les élections générales de 2012, des apprentis sorciers de tout bord s’agitent dans tous les sens, comme des cloches qui sonnent, à chaque occasion pour se porter candidat à la présidence de la république du Mali et promettre ciel et terre aux maliens.

    Ces aventuriers et opportunistes de la 25ème heure de la démocratie malienne doivent montrer patte blanche en matière d’honnêteté, de probité, de dignité, et surtout de capacité à redresser un pays à terre après le désastre ATT.

    Ils doivent aussi nous donner les sources du financement de leur campagne électorale pour que nous soyons en mesure de comprendre et de dénoncer leurs connexions et éventuels conflits d’intérêts avec les ennemis du Mali.

    Enfin, le peuple malien leur demande leur projet de société pour le Mali avec des objectifs chiffrés et vérifiables et des moyens envisagés pour les atteindre:

    -défense et sécurité (restructuration de l’armée et de la police, programmes de leur remise à niveau),

    – santé (infrastructures et qualité des soins),

    -éducation (infrastructures et qualité de l’enseignement),

    – auto suffisance alimentaire (en vrai pas en propagande),

    -emploi, formation professionnelle et développement des ressources humaines,

    -gestion du foncier et la décentralisation,

    -le développement industriel,

    – le développement agricole,

    -infrastructures routières, aéroportuaires, ferroviaires, fluviales,

    -télécommunications, énergie, mines, eau potable,

    – politique macro économique,

    -secteur privé,

    -transport urbain et interurbain,

    -développement et gestion des villes,

    -fiscalité,

    -protection sociale, droit et devoirs des travailleurs et syndicats,

    -désertification et politique environnementale,

    – secteur financier et bancaire, financement de l’économie,

    – l’informel,

    -administration et droit et devoirs des fonctionnaires,

    – droits des retraités,

    -commerce intérieur et extérieur, marchés, prix et pouvoir d’achat,

    -services, tourisme,

    -universités, grandes écoles et recherche fondamentale et appliquée,

    -cohésion sociale,

    -épanouissement de la jeunesse, de la femme, de la petite enfance,

    -religion, état et société,

    -culture, sport,

    – justice et lutte contre la corruption, l’incivisme et l’impunité,

    – diplomatie, maliens de l’extérieur, la place du Mali en Afrique et dans le monde…

    Malheureusement à moins de deux mois du scrutin du 29 avril 2012 aucun candidat déclaré ou probable n’a de vrai projet de société claire et étoffé pour le Mali.

    Aucun débat dans les médias pour édifier les maliens sur leur capacité à faire face aux défis actuels et futurs du Mali, leur réelle intention, leur vision, leur équipe, leur moralité, leur passée….

    Les quelques rares sites internet d’état major de campagne électorale sont scandaleusement muets comme des carpes et n’édifient aucun électeur consciencieux.

    Au lieu de cela, ils s’affichent dans une hypothétique danse des masques pour distraire les maliens tout en espérant que des artifices et autres babioles (thé, T shirt et pagnes) vont les aider à atteindre Koulouba dans l’insouciance totale pour qu’on soit repartit pour un autre tour de piste de 5 ans et attendre le résultat des courses.

    Mais maliennes et maliens, que ça soit clair pour tout le monde, on ne peut plus se permettre d’envoyer à Koulouba pour 5 ans encore un autre Béni Oui Oui sous peine de prendre 25 ans de retard (car le mauvais choix est la racine carrée du retard) sur nos voisins qui eux avancent tranquillement.

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