La Convention des partis politiques de la mouvance présidentielle (CMP) est composée de plusieurs formations politiques. Parmi lesquelles, de gros calibres et de petites formations. Les partis politiques l’Alliance Démocratique pour la paix (ADP-MALIBA) et l’Alliance Démocratique du peuple malien (ADEPM), qui n’ont aucune base solide sur l’équipier politique national, ont décidé de quitter la mouvance présidentielle.
«C’est dans les moments difficiles qu’on reconnait ses vrais amis», dit-on. Ce proverbe ne semble avoir aucun intérêt pour les responsables des Alliances ADP et ADEPM qui ont claqué la porte de la mouvance présidentielle.
Le moment n’est pas propice puisque le pays traverse une crise profonde. Et le président IBK a fort besoin de l’union sacrée de ses alliés et de tous les Maliens pour faire face aux nombreux problèmes multiples et complexes.
Les deux alliances ont justifié leur décision de se retirer de la CMP par «la volonté des Maliens de l’intérieur comme de l’extérieur qui demandent un changement de cap». Ils expliquent également «leur retrait de la majorité présidentielle par un sentiment général de déception des Maliens face à la tournure que prend la gestion actuelle du pays».
De l’avis d’un analyste politique, ces arguments ne tiennent pas. Selon lui, leur retrait se justifie par le fait qu’ils n’ont pas eu de portefeuilles ministériels. «Ces partis politiques en se positionnant dans la majorité présidentielle, espéraient sur un partage de gâteau. Alors que le président IBK, dès le départ, avait été clair avec eux en rappelant que le Mali n’est pas un gâteau à partager», a-t-il laissé entendre
A titre de rappel, c’est le 12 juillet 2016, soit une semaine après le dernier réaménagement de l’attelage gouvernemental, que l’ADP/Maliba a décidé de suspendre sa participation aux activités de la CMP avant de claquer définitivement la porte.
Les raisons évoquées sont, entre autres, la non-considération de leur parti par les plus hautes autorités, le non-respect des engagements pris vis-à-vis d’eux et du peuple par la majorité présidentielle, la mauvaise gestion des affaires publiques…
Il a été rejoint après par l’ADEPM. De l’investiture du président Ibrahim Boubacar Kéita à nos jours, ces partis qui espéraient avoir au moins un portefeuille ministériel n’ont jamais eu le moindre poste.
En tous cas, leur départ de la CMP n’aura aucune incidence majeure sur la gestion du pays et le vote des lois à l’Assemblée nationale puisque, comme le dit un élu de la majorité, ce sont des «feuilles mortes» qui sont ainsi tombées de la CMP !
Aliou Touré