Adoption du statut de l’opposition : Mariko et ses camarades menacent d’attaquer la loi

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Oumar Mariko : « IBK est président grâce au coup d’état, il doit le reconnaître »
Oumar Mariko

Les députés ont investi la classe politique de l’opposition d’une mission de service public de par son pouvoir de critique et de contre-proposition, à travers la mise en place un cadre “normalisé” qui garantit l’effectivité et la jouissance des droits et détermine ses obligations dans une démocratie pluraliste aux fins de contenir le débat politique dans les limites de la légalité.

140 députés contre 6 ont voté jeudi ce projet de loi portant statut des partis politiques de l’opposition. Les députés qui ont exprimé contre le statut sont du parti Sadi et deux députés du RPM.

Selon l’élu de Kolondiéba, la Sadi a voté contre parce que la loi sur l’opposition telle qu’elle a été formulée est un recul sur le chapitre VII des partis politiques. “Le chapitre crée le chef de file de l’opposition, vote un budget et met le chef pratiquement au même niveau que le 1er vice-président de l’Assemblée nationale. Pour nous, c’est simplement créer une société de connivence entre le pouvoir et l’opposition”, expliquera-t-il.

Le président du parti Sadi, membre de la mouvance présidentielle, a estimé qu’elle n’aura plus le réflexe nécessaire de porter la parole du peuple. “Plutôt, il va simplement se contenter de ses prébendes avec le pouvoir. C’est un premier constat. L’autre est que l’existence d’un parti doit être de plus en plus idéologique pour que la population se retrouve dans les partis politiques dans leur orientation et vision stratégique du développement”, s’est-il indigné. Alors comment un chef de file de l’opposition qui est choisi sur la base de nombre de députés, de conseillers ou en termes de doyen d’âge peut représenter une valeur démocratique politique, s’est interrogé Oumar Mariko.

“Un parti se reconnait par son idéologie. Si vous faites porter la parole d’un parti politique de droite par un parti de gauche, il y aura forcément déprime. C’est comme en France, demander que Marine Le Pen soit le chef de file de l’opposition. Ça ne va pas marcher. En fait cette démarche actuelle de la constitution du chef de file de l’opposition est une manière de mettre la camisole de force à certains partis de l’opposition. Nous le dénonçons et nous souhaitons que le président de la République ne le promulgue pas. Et dans notre démarche, nous allons écrire au président de la Cour constitutionnelle pour expliquer les tentatives de privation d’une partie de la population”, a-t-il affirmé.

Aux dires de Mariko, ce n’est pas cette loi qui peut garantir les difficultés auxquelles les partis de l’opposition font face. Au contraire, c’est un recul sur le processus de maturation des partis politiques. Le changement n’est pas dans le discours, mais aussi les textes. Il faut que la population comprenne cela.

“Si demain nous quittons le RPM et suivre l’URD, c’est pratiquement opté contre notre ligne politique. L’URD est libéral et la Sadi est socialiste. Déjà nous avons les difficultés de mariage avec les socio-démocrates et si nous allons suivre Soumaila Cissé est vraiment contre à notre idéologie. Je pense qu’il y a une volonté de pouvoir bloquer l’opposition dans ses réflexes”, a-t-il ému.

Bréhima Sogoba

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3 COMMENTAIRES

  1. Vraiment Mariko est un homme integre. Il avait dit la meme chose quand ATT avait voulu faire la meme chose quand son parti etait le seul parti parlemrntairz dans l’opposition.

  2. En effet cela ressemble à un consensus d’ATT « de juré »; c’est comme si on intégrait l’opposition en l’appelant à la soupe. Le partage du gâteau accepté par l’opposition. Mais force est de reconnaitre que la situation actuelle pousse les leaders de l’opposition à se prostituer car le pouvoir en place l’étouffe en lui coupant toutes les ressources. Mêmes les entreprises qui sympathisent avec l’oppositions sont coupées de tous les marchés publics de l’état.

  3. En effet cela ressemble à un consensus d’ATT “de juré”; c’est comme si on intégrait l’opposition en l’appelant à la soupe. Le partage du gâteau accepté par l’opposition.

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