La bonne organisation de toutes les élections au Mali, le RAVEC, l’opérationnalisation des nouvelles Régions, l’accélération du processus de délimitation des frontières avec la Guinée, sont, entre autres, les sujets évoqués par le Ministre de l’Administration Territoriale, Tiéna Hubert Coulibaly, lors de sa rencontre avec la presse, le vendredi 15 décembre dernier.
Pour faire le point sur les activités en cours dans son Département et donner son point de vue sur la situation générale du pays, le Ministre Tiéna H oulibaly a eu un échange direct et franc avec la presse nationale, la semaine dernière, au Département, avec en toile de fond l’organisation des prochaines élections générales, gage de la stabilité et de la préservation des Institutions de la République.
Au cours de cette conférence de presse, le patron de l’Administration Territoriale a rappelé les efforts du Gouvernement, d’une part, dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale et, d’autre part, des sacrifices consentis pour le redressement du pays sur le plan économique, politique, administratif et social.
La mission essentielle du Ministère de l’Administration Territoriale, selon le Ministre, est de maintenir une Administration Générale efficace qui puisse être un outil pour la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale. Aussi, pour la stabilisation et le renforcement du retour de l’Etat dans les Régions du Nord.
Concerné par tous les processus électoraux au Mali, le Ministre a rappelé que son Département a, en novembre 2016, organisé les élections communales, après une série de reports, dans toutes les communes (sauf une cinquantaine). Ce qui a permis d’atteindre des résultats obtenus. Aux dires du Ministre, les prochaines élections pour les Conseillers de Cercles, des Régions, la Présidentielle et les Législatives en fin d’année 2018 sont des missions qui incombent également à l’Administration territoriale.
Prévue dans l’accord de paix signé à Bamako, l’élection des Conseillers de Cercles et de Régions au suffrage universel direct, une première au Mali, est une composante essentielle pour la stabilisation du pays afin de ramener l’Unité nationale, souligne le conférencier.
Pacifier le pays
« Le report des élections du 17 décembre est intervenu en concertation avec les parties prenantes notamment les partis politiques et les mouvements signataires de l’accord de paix au Mali afin de prendre en compte des préoccupations soulevées et par souci d’inclusivité », ajoute le Ministre estimant que l’objectif final est de pacifier le pays.
Convaincu que la paix, la stabilité du pays et l’existence d’un Etat réel passe par la tenue des élections, le Ministre de l’Administration Territoriale est formel. Selon lui, l’idée d’une transition politique en 2018 avancée par certaines couches de la société est de nature à isoler notre pays et de faire de lui un Etat d’exception.
« Nous devons nous battre pour organiser les élections afin de préserver les Institutions de la République », prévient-il.
Le Ministre a souligné aussi que le RAVEC dont le lancement a eu lieu à Kangaba permettra d’avoir une base de données numérisée avec un fichier d’Etat civil modernisé et fiable. C’était aussi pour permettre aux jeunes adultes de se faire enrôler pour pouvoir jouir pleinement de leurs droits civiques.
Après Ménaka et Taoudéni, l’Etat va poursuivre l’opérationnalisation des autres nouvelles Régions, rassure le Ministre qui rappelle, de passage, qu’à l’issue de la rencontre du Premier Ministre avec le Collectif des nouvelles Régions non opérationnelles est convenue de l’opérationnalisation de ces Régions de façon séquentielle et selon les moyens de l’Etat.
Le Mali et la Guinée sont des frères
Concernant l’affrontement des populations voisines, survenu à la frontière du Mali avec la Guinée, autour de l’exploitation des sites d’orpaillage, le Ministre dira qu’il ne saurait y avoir de conflits entre les deux Etats ; car, les deux pays sont des frères. Pour éviter durablement ce problème, il a estimé que la matérialisation des frontières demeure la solution.
Ousmane MORBA