Le Ministre de l’Administration Territoriale, le Colonel Moussa Sinko Coulibaly peine à trouver la voie appropriée pour mener à bien la mission à lui confiée au sein du Gouvernement Cheick Modibo DIARRA. Du moins, sa case brûle à petit feu.
Pression des politiques par rapport à l’organisation réussie des consultations électorales de 2013 et son repli tactique avant le combat par rapport au face à face entre le député URD, l’honorable Maadou DIARRA et lui. En entendant le déclenchement des hostilités le 15 novembre prochain.
Le pilotage à vue du Ministre chargé de l’organisation des élections, le Colonel Moussa Sinko Coulibaly ne fait plus l’ombre d’aucun doute. Tant il peine à se frayer un chemin face à la pression des politiques, même s’il a annoncé la tenue d’élections transparentes et crédibles en 2013.
La rencontre entre le ministre de l’Administration Territoriale et la classe politique la semaine dernière au Gouvernorat du District, a été l’occasion pour le Col. Moussa Sinko COULIBALY de justifier l’ajournement de la révision annuelle des listes électorales qui, selon lui est due à l’occupation des 3 régions du pays. En principe, c’est depuis le 1er octobre que devrait commencer la révision annuelle des listes électorales selon les dispositions de la loi; mais, dit-il, cette même loi ne prévoit pas l’occupation des 2/3 du territoire. «A Gao, Kidal, Tombouctou et Mopti, l’administration ne répond plus. Sur 8 régions, 4 ne répondent pas à l’administration. Cette circonstance n’a pas été prévue par la loi. A partir de Diabaly, l’insécurité commence», rappelle le ministre Sinko. Il a tout de même fourni des informations à la classe politique par rapport à l’audit du fichier électoral consensuel et à l’évaluation du fichier RAVEC. 120 experts expérimentés seront recrutés au sein de la commission de pilotage de l’audit et de l’évaluation afin de mettre à disposition un fichier électorale fiable et accepté de tous. Le ministre a aussi annoncé la tenue des élections en 2013.
Mais le hic, est que la classe politique n’a pas du tout apprécié cette démarche du ministre qu’elle assimile à une violation expresse de la loi électorale. En clair, l’ajournement de la révision des listes électorales n’a pas été du goût de la classe politique.
Encore et toujours la semaine dernière, le ministre Sinko a décliné volontiers son interpellation à l’Assemblée Nationale sur la gestion foncière et domaniale, devenue un casse-tête pour nos autorités depuis bientôt deux décennies. En fait, l’honorable DIARRA note dans sa lettre d’interpellation que : «depuis quelques années, nous assistons à des pratiques de retrait d’attribution de lots à usage d’habitation et commercial avec des créations de titres fonciers dans les communes de Bamako par le Gouverneur».
En tout cas, le ministre a décliné cette interpellation qui a été renvoyé au 15 novembre prochain. Pour insuffisance d’arguments pouvant se défendre devant les députés ? On se le rappelle, le ministre Kafougouna du régime défunt avait lui aussi fait un faux bond aux députés pour son interpellation. Sinko répondra-t-il présent ce 15 novembre ?
Wait and See !
S. KONE