En cette veille de la fête de ramadan, c’est le sauve qui peut au sein de l’administration publique. Chefs et subalternes, se déballent pour faire face à dépenses liées à la fête. Ainsi, l’on constate dans les services publics une absence accrue des agents.
En effet, au Mali, les temps sont durs, le pays vit une situation économique catastrophique. Toute chose qui fait que, chacun utilise les moyens de bord pour s’en sortir.
Quant aux pauvres fonctionnaires, notamment, les subalternes, qui n’ont pas accès au denier public, ils sont obligés de prendre des raccourcis. Si certains se rabattent sur les banques pour s’endetter, d’autres déjà endetté ne peuvent que faire de petits boulots pour s’en sortir. Ainsi, il n’est pas rare de rencontrer des fonctionnaires conduire des taxis, de vendre des bœufs, de faire le contre maître ou de faire la queue devant le portail des parents et amis riches.
Ha oui, c’est la vie d’un fonctionnaire malien qui peine à joindre les deux bouts à cause de son traitement insuffisant.
Cependant, doit-on s’abriter derrière ça pour s’absenter pendant toute une journée au bureau ?
Ce qui est sûr, c’est que, le devoir de sacrifice pour son pays doit obliger tout un chacun à servir le pays même dans les conditions extrêmes. Aucun sacrifice n’est de trop pour s’acquitter de son devoir envers son pays.
Malheureusement cet état de fait est rare, ils ne sont pas nombreux les agents publics à se prêter à ce jeu, c’est pourquoi, ils préfèrent s’absenter du travail pour des motifs peu justifiés en cette veille de fête de ramadan.
Par ailleurs, d’autres fonctionnaires, notamment les cadres supérieurs fuient les bureaux non pas pour chercher les sous nécessaires aux dépenses de la fête, mais plutôt pour se mettre à l’abri des retraités qui en ces temps-ci prennent d’assauts les services publics. Ils sont également à la recherche des sous pour faire face aux dépenses de la fête. La solidarité entre anciens collègues oblige. Cela est normal dans un pays de solidarité et de surcroît dans un pays où les salariés peinent à joindre les deux bouts à fortiori les retraités.
Que faire, c’est la vie dans un pays où le travailleur n’est mis dans aucune condition favorable à son épanouissement tant au niveau du public qu’au niveau du privé.
Youssouf Traoré
Source: La Boussole