ADEMA/PASJ et présidentielle 2018 : Vent de révolte contre Tièmoko Sangaré et sa suite

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Pr. Tiémoko Sangaré, président de l'Adéma-Pasj

Doutant de la bonne foi des premiers responsables du parti qu’ils accusent d’avoir trahi  les militants et violé les textes pour sauvegarder leurs intérêts personnels, le Collectif SOS ADEMA proteste et exige la désignation d’un candidat ADEMA/PASJ à l’élection présidentielle de 2018.  Vers la tenue d’un congrès extraordinaire.

« Le peuple souverain de l’ADEMA dit Non au marchandage et à la capitulation de l’Adema. Et Oui à la candidature à l’interne en 2018 pour que vive un parti Adema fort » : tel est le message qu’on pouvait lire sur une banderole faite à l’occasion d’une conférence de presse animée, le mardi 10 octobre dernier à la Maison de la Presse par les responsables du Collectif SOS Adema devant un parterre de journalistes. Pour la circonstance, les militants du parti de l’abeille solitaire ont fait le plein de la salle de conférence. Les responsables du Collectif SOS Adema soutenus par une franche importante des militants ont vivement protesté contre ce qu’ils appellent les ‘’manœuvres obscures ‘’ des premiers responsables de leur  parti ADEMA/PASJ.

Il s’agit du Pr. Tièmoko Sangaré, président de l’ADEMA/PASJ, du vice-président Abdel Karim Konaté dit Empé, du secrétaire politique AdamaTièmoko Diarra et du Secrétaire général Assarid Ag Imbarcawane. Les trois premiers sont ministres dans l’actuel gouvernement et le quatrième, ancien député est un conseiller à la Primature. Pour les responsables du Collectif SOS Adema, ces cadres veulent trahir les intérêts du parti et les militants pour sauvegarder leurs propres intérêts. Une accusation soutenue par plusieurs éléments de preuves.  Au nombre desquels, soutient le principal conférencier, Modibo Dembélé, coordinateur adjoint du Collectif : « la non-tenue de manière régulière des réunions du Comité Exécutif, la non-application des recommandations issues de la 15ème conférence nationale et plus particulièrement celle relative au choix du candidat du parti pour les élections de 2018, la non tenue des congrès des mouvements de jeunes et des femmes, l’absence de clarification de la position du parti sur certaines questions sensibles et d’importance nationale… »

Pour le conférencier, Modibo Dembélé, le Comité Exécutif (CE) a violé les textes fondateurs du parti qui en son article 64 stipule que « le candidat du parti à l’élection présidentielle doit être désigné  douze (12) mois avant la date du scrutin ». Tandis que l’article 85 du règlement intérieur stipule que « l’investiture du candidat du parti à l’élection présidentielle doit intervenir au plus tard douze (12) mois avant la date du scrutin ».  Or, précise-t-il, « nous sommes à dix mois de l’élection présidentielle de 2018 et le processus de désignation du candidat de l’ADEMA n’est pas encore enclenché, à plus forte raison d’être connu ». Toute chose qui irrite au dernier degré, les membres du collectif SOS Adema et une franche importante des militants. Pour qui,  cette violation des textes et les autres manœuvres obscures du Pr. Tiémoko Sangaré et de ses soutiens cachent mal leur intention de faire de l’ADEMA/PASJ, un parti qui soutient éternellement le prince du jour sans se soucier de la conquête du pouvoir.

Selon eux, ces pratiques sont contraires aux valeurs fondatrices et aux idéaux du parti.

S’agissant du cas de Kalfa Sanogo invité par les militants ADEMA de Sikasso à être candidat à la candidature du parti, le conférencier Modibo Dembélé a précisé que  le combat du Collectif SOS Adema s’arrête à la présentation d’un candidat ‘’ADEMA/PASJ’’  à l’élection  présidentielle de 2018. Et qu’il ne soutient aucun des candidats déclarés ou potentiels.

Pour trancher cette question qui alimente la polémique dans la ruche, les membres du Collectif SOS Adema réclament la tenue d’un congrès extraordinaire. C’est donc dire que les jours à venir seront décisifs pour le parti de l’abeille solitaire.

A suivre !

Lassina NIANGALY

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2 COMMENTAIRES

  1. Si en 2002 l’ADEMA a pris le dessous sur IBK, maintenant c’est à lui de se servir de la division au sein de ce parti pour se faire réélire en 2018. Tiemoko ne va jamais accepter de perdre ses intérêts pour quelqu’un d’autres.

  2. Merci au collectif SOS Adema pour leur courage. Tout le problème des maliens pour ne pas extrapoler aux africains est le non des textes. Donc on ne peut jamis s’en sortir tant que les dirigeants d’abord ensuite les autre ne donnent pas le bon exemple. Si vous avez de surcroit un “PEUL” devant vous personne ne doit être surpris de son astuce. Ne dit on pas le peulh le plus droit est courbé comme une faucille?????

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