Adema/Pasj et ses primaires : Une kyrielle de candidats pour distraire

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élu pour diriger notre pays pendant deux mandats successifs ; cependant il a cassé son parti en trois avant de remettre le pouvoir à un militaire. Et depuis, c’est une descente aux enfers pour ces abeilles qui l’ont porté au pouvoir.

 

La reine, qui s’est royalement servi de ses ouvrières, les a laissé choir sinon effondrer. Aucune de ses relations n’a été épargnée, les compagnons de lutte, les camarades du corps enseignant, même la direction du parti. Il a utilisé, le pouvoir l’aidant, toute sorte de combine et de manœuvre pour affaiblir le parti politique, d’ailleurs plus qu’un parti politique, un très grand mouvement politique. Ce qui explique très certainement, ce repli de l’ancien président du Mali démocratique, qui, présentement, se cache comme une souris dans son palais de retraite à Titibougou  de peur d’être chargé par toutes ces abeilles d’une ruche en bouillonnement, qui lui en veulent à mourir.

 

Dans l’espace de la Communauté Economique de Développement des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) déchirée par de multiples conflits (tribalisme, tripatouillage électoral), il existe un pays où on risque de s’ennuyer jusqu’en 2012, c’est le Mali. Pays jadis cité, dans le monde comme un exemple de démocratie en Afrique, le Mali a viré depuis juin 2002 dans un système de gestion consensuelle du pouvoir, reposant essentiellement sur la compromission. 

 

Chercher les raisons de cet échec démocratique renvoie au comportement de toute la classe politique, mais surtout des chefs de partis qui sont restés frileux incapables d’assumer leurs gestions antérieures du pouvoir. Ainsi, ils restent en stand by sur leur starting-block en attendant leur heure, de préférence dans le sens du vent.

 

Et encore l’histoire retiendra

Pour que le Mali soit un havre de paix, il ne manquait qu’une petite touche au tableau. C’est Alpha Oumar Konaré qui s’engagea. Son dernier geste en tant que président, avant qu’il ne passe le flambeau à Amadou Toumani Touré, fut d’accorder la grâce à l’ancien président Moussa Traoré au nom de la réconciliation nationale.

Gracié le 29 mai 2002, Moussa Traoré avait passé plus de dix ans en détention. Alpha Oumar Konaré, hostile à la peine de mort, avait dans un premier temps commué la peine des époux Traoré en prison à perpétuité. Voilà pour l’histoire. Comme Alpha Oumar Konaré en 2002, le second mandat d’ATT arrive à son terme ; mais son dauphin reste toujours caché, bien que l’on retienne de Alpha, que celui qui remet le témoin ne peut pas se désintéresser du reste de la course. Nous retenons tout de même qu’il prétend aider le Mouvement Citoyen, qui l’a porté au pouvoir, à se muer en parti politique (PDES).

 

ATT sur les traces d’Alpha en 2002

ATT comme Alpha Oumar Konaré semble laisser tout pourrir avec un malin plaisir de revenir en sapeur pompier. A Bamako, l’homme de la rue a tôt fait d’ironiser sur l’attitude du président sortant : ATT a défaut d’un plébiscite en 2012, préparerait, avec la complicité d’Alpha, l’Inspecteur général de police Modibo Sidibé à la magistrature suprême (car ce dernier aurait été nuitamment aperçu chez Alpha à Titibougou plusieurs fois).

Pour noyer le potentiel candidat de l’Adema-pasj, le duo, Alpha  ATT, œuvrera, d’une manière subtile, pour qu’on ne trouve pas un terrain d’entente au niveau des primaires. Ainsi à l’Adema on aura en lice : Dioncounda Traoré, Ibrahima N’Diaye, Sékou Diakité, Marimanthia Diarra etc.

Et enfin l’histoire retiendra que le président qui a mis en place toutes les Institutions démocratiques et le président de la Transition signataire de la constitution de 1992 auraient assassiné la démocratie par des pratiques antidémocratiques.

Safouné KOUMBA

 

 

 

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