Adema-Rpm : Harlem Désir prône l’unité, mais…

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En visite au Mali sur invitation du 1er vice-président de l’Adema, Ibrahima N’Diaye, la délégation de l’International socialiste a rencontré les  membres maliens de l’International socialiste, notamment l’Adema et le RPM. Elle a, de toute évidence, exprimé des vœux.

Harlem Desir
Harlem Desir

La délégation de l’International socialiste a rencontré les partis membres, notamment l’Alliance pour la démocratie au Mali et le Rassemblement pour le Mali. Elle a exprimé des vœux pour une convergence de vue. Les socialistes souhaitent que les partis de l’international se soutiennent pour conquérir le pouvoir. Ils ont donné des raisons qui justifient une alliance entre les partis de l’International socialiste. Parmi celles-ci, on peut, entre autres, citer que les socialistes n’ont pas caché leur désir de voir à Koulouba en 2013 un Président socialiste. Ils veulent que les présidents socialistes de la sous-région ouest africaine (Mahamadou Issoufou du Niger et Alpha Condé de la Guinée Conakry) aient un soutien de plus dans un environnement géostratégique dominé par les Libéraux. Depuis que ces souhaits ont été exprimés, le débat s’est déplacé du sommet à la base. Les militants au niveau de l’Adema n’excluent aucune hypothèse.

Pour Oumar S., il est très difficile de voir l’Adema cheminée avec le Rpm à qui notre interlocuteur reproche son inconstance dans la défense de la démocratie et les actes « malsains » posés pendant ces 12 derniers mois contre la République et les démocrates du Fdr. Selon lui, le parti d’Ibrahim Boubacar Keïta n’a pas participé à la lutte pour la restauration de l’ordre constitutionnel. Pis, le Rpm a quitté dès les premières heures de la lutte pour la restauration de la démocratie la coalition anti putsch pour se rapprocher du camp des putschistes. Oumar S. pense que le Rpm est allé très loin dans sa quête du pouvoir en choisissant de s’isoler du Fdr.

Ali T. estime qu’il y a toujours une possibilité pour que deux partis d’un même idéal se retrouvent. Mais dans ce cas précis, dit-il, c’est au Rpm de faire les premiers pas avec propositions de soutien à l’Adema, qui avec le Fdr, a lutté et gagné le retour à l’ordre constitutionnel. Le Rpm qui voulait autre chose n’aura qu’à s’en prendre à lui-même. Il demande au président du Rpm, Ibrahim Boubacar Keïta, de faire son mea-culpa en reconnaissant le tort que son parti a commis à la démocratie malienne. Ali T. va plus loin en exigeant IBK de se désister au profit du candidat de l’Adema à la présidentielle prochaine. Ce qui permettra, à ses dires, d’avoir un grand parti socialiste au Mali, dont le candidat pourra prendre les rênes du pays à partir de juillet 2013.

Aminata D. ne fait même pas de concession. « IBK et son parti sont disqualifiés pour la présidentielle prochaine. L’Adema ne doit même pas négocier une quelconque alliance avec le Rpm. D’ailleurs, qu’on ne s’y trompe pas, ce parti (le Rpm, ndlr) ne respectera pas ses engagements. Si IBK veut aider à construire un Mali démocratique et pluriel, il doit rejoindre le Fdr… ».

Ces militants de l’Adema-Pasj disent avoir participé de bout en bout au combat démocratique mené par le Fdr, depuis le coup d’état de mars 2012. En évoquant les souhaits de l’International socialiste, ils disent exprimer leur désarroi. Ces militants, qui affichent ouvertement du mépris pour le Rpm, ne s’inscrivent pas dans une dynamique de division du Fdr, prônée par des partisans du candidat du Rpm.

Quant à l’International socialiste, il n’a fait qu’exprimer des vœux, qui ne s’imposent ni au Parti africain pour la solidarité et la justice, encore moins au Rpm. Chacun connaissant les réalités et les valeurs de son pays. L’Adema et le Rpm ont fait des choix différent. Et ils se doivent de les assumer jusqu’au bout.

Les socialistes ont suivi de près l’évolution de la situation au Mali. Ils n’ont malheureusement pas pu éviter que le fossé se creuse entre les partis de l’International qui, par principe, devraient défendre un même idéal. Aujourd’hui, ce qui sépare l’Adema et le Rpm est plus grand que ce qui les unit. Et, il sera difficile pour les socialistes d’opérer un rapprochement entre ces deux formations, sans un grand sacrifice. Les uns et les autres vont-ils laisser de côté leur orgueil et franchir le Rubicon ? En tout cas, certains militants des Abeilles sont très loin d’imaginer un rapprochement qui puisse aller dans le sens de la présidentielle.

Idrissa Maïga

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4 COMMENTAIRES

  1. Depuis Obama, on se méfie désormais des Peaux noires-Masques-blancs. Ils sont porteurs de politiques de recolonisation. L’intérêt de Harlem Désir pour l’Afrique et le Mali, c’est l’intérêt de carrière que nourrit tout socal-démocrate français: constituer son petit réseau françafricain, utile pour l’avenir.

  2. Qu’ils mettent leur FDR la ou je pense! On voit maintenant que leur FDR ce n’était pas pour le retour a l’ordre constitutionnel seulement, mais pour la course a la présidentielle.

  3. Que vaut l’international socialiste d’ailleurs ? Il n’y a qu’en Afrique de tels gadgets éblouissent encore. Demander aux espagnols si le fait d’être membre de ce machin a empêché le peuple de defenestrer les socialo aux dernières élections.
    A l’instar de la franc-maçonnerie dont deux des membres éminents viennent de fuir leur palais en 1 an jour pour jour, l’international socialiste ne permet à aucune force politique de triompher bien au contraire, les peuples se révoltent souvent contre de telle regroupement dont les membres s’endorment sur leur appartenance à ces soi-disant réseaux.

  4. ON S’EN FOUT DE L’ADEMA , QU’ELLE AILLE AU DIABLE. IBK ET LE RPM PEUVENT GAGNER CES ELECTIONS SANS CES POURRIS DE LA REPUBLIQUE. VIVE IBK, FUTUR PRESIDENT DU MALI;

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