ADEMA-PASJ : L’improbable quête d’un bon candidat

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Une sorte d’agitation s’est emparée de  la Ruche depuis le début des primaires devant choisir un « bon » candidat pour gagner la présidentielle de 2012. Une quête improbable qui fait planer sur l’Adema-PASJ des risques de division pour ne pas d’implosion. C’est avec intérêt que les regards sont aujourd’hui tournés vers le parti de l’Abeille.

Au niveau de parti de la Mouche Bicolore, on affûte les armes pour succéder à Amadou Toumani Touré. On apprend par-ci que 7 prétendants se livrent à une bataille intense pour représenter les Abeilles dans la course à la candidature aux présidentielles de 2012. Une concurrence née selon certains  des doutes sur la capacité du président actuel de l’Adema-PASJ à représenter dignement son alliance dans la course pour la conquête du pouvoir.

Sur ce dernier point, on est à se demander sur ce que les adémistes reprochent à l’homme qui a géré la formation depuis qu’il est à sa tête. Il s’est montré un vrai homme de consensus. Qui encaisse et supporte de façon digne tous les péchés d’Israël qu’on lui reproche. Au plus fort de la crise au sein du parti, il y a eu presque unanimité autour de sa personne pour reconnaître qu’il ferait un bon bouc émissaire. Et le temps a prouvé que ce nègre de mission est à la hauteur. Dans les grands débats, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a toujours su garder une certaine grandeur d’âme qui lui a conféré le titre de bon commandant de bord.

Au niveau de la représentation nationale qu’il dirige depuis le début de ce mandat, il a été le seul président de l’AN à notre connaissance qui ne s’est pas fourvoyé dans des déclarations maladroites. Avec lui, le déballage des grands secrets de l’État ne provient plus de la maison du peuple. Mais plutôt de l’exécutif au sein duquel des opportunistes sont arrivés soit par effraction, soit parce qu’ils ont mis leurs économies à la disposition du candidat le mieux placé lors des campagnes précédentes.
 
On peut ne pas épouser notre opinion. Mais Dioncounda Traoré est une chance pour l’Adema aujourd’hui pour être, au moins, présente au deuxième tour de la future élection présidentielle. Ce parce qu’il est aujourd’hui l’homme le plus connu de tous les candidats à la candidature du parti. Il incarne une certaine continuité en son sein. Par le temps, il est parvenu à mesurer tous les aspects du pouvoir et à maîtriser ses arcanes. Il reste quand même l’homme du consensus au sein de l’alliance. Enfin, comme on le dit dans le Noble Art, c’est un encaisseur hors pair.

Le manque de charisme qu’on lui reproche est subjectif. Comparé à d’autres candidats des Abeilles, il s’élèvera comme un taureau au sein des béliers. Il brillera comme la lune au milieu des étoiles. C’est un point de vue. Car, au sein de ce parti observé depuis sa création, l’on se demande si, à part lui aujourd’hui, il y aura un homme qui fera l’unanimité tant les appétits sont gloutons et qu’une sorte de self-estime règne. On oublie volontiers la traversée du désert des dix dernières années. Une traversée dont l’une des causes n’est que la grandeur des ambitions des uns et le manque de réalisme des autres qui ont crû aux hérauts qui tournent autour d’eux et leur chantonnent leur popularité au sein des militants. 

Si consensus, il doit y avoir, il doit se construire autour de la personnalité la plus connue, la plus en vue, la plus emblématique. Au sein de la ruche, ça ne devrait pas manquer. Cette abondance nuit au parti. Ce trop-plein subjectif fait couler le miel et cause la perte des frelons.
Dans la Ruche, tous ceux qui ont une fois rempli les fonctions de ministre se croient présidentiables. Or, nous en connaissons qui ont brillé par leur appétit de luxe, leur népotisme, leur favoritisme et par les rivalités qu’ils ont créées dans les services qui ont relevé un moment des départements occupés. Ces gens, s’ils sont élus, ils tueront la République ou transféreront la capitale dans leur village. Qu’Allah nous en garde !
Wane

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