L’Adema PASJ avait affirmé depuis la veille des élections de 2007, sa détermination de reconquérir le pouvoir politique en 2012. Pour la direction du parti, il ne sera pas question que l’on admette une candidature extérieure au parti. Cette équation semble être déjà résolue avec le choix porté sur Dioncounda Traoré pour défendre les couleurs du parti à la présidentielle de 2012. C’est vrai qu’il y a eu beaucoup de commentaires au sujet de cette candidature après sa confirmation par la conférence nationale. Qu’à cela ne tienne, au sein du parti, jusqu’à la preuve du contraire, il y a une atmosphère sereine. Les sceptiques au sujet du maintien de la cohésion du parti vont-ils être déçus ? En tout cas, le comité exécutif du parti est en train de mettre à profit cette atmosphère bon enfant pour descendre sur le terrain à travers des retrouvailles avec les cadres et militants de plusieurs circonscriptions électorales du pays.
C’est dans ce sens que la semaine dernière, une forte délégation de l’Adema s’est rendue à Kolokani. L’objectif majeur de cette rencontre avec les militants de Kolokani est de mieux préparer le terrain pour ratisser large en 2012 lors de l’élection présidentielle. La mobilisation, comme l’a souligné le président du parti, le Pr Dioncounda Traoré, a été à la hauteur de l’attente. On se rappelle que ces dernières années, la circonscription électorale de Kolokani était devenue le bastion du RPM qui y a fait élireiopiklil des députés et conseillers communaux.
A travers sa sortie récente à Kolokani, l’Adema entend tout mettre en œuvre pour renverser cette tendance. La direction du parti est déterminée à se donner les moyens afin d’atteindre cet objectif majeur. D’ores et déjà, il apparait clair que l’Adema fait fi de tous les tintamarres autour de sa cohésion. C’est avec sérénité que les cadres et militants de l’Adema poursuivent les offensives sur le terrain afin des rassurer les cadres et militants pour le challenge de 2012. Si cette tendance se poursuivait, l’Adema risque de ratisser large à l’occasion de l’élection présidentielle de 2012.
Ce qui ne fait l’ombre d’aucun doute, c’est que l’Adema est un parti qui est solidement implanté sur l’étendue du territoire national. Si jamais le parti partait soudé à la prochaine élection présidentielle, il se donnerait à coup sûr beaucoup de chance de réussite. C’est sans doute cela qui fait peur à nombre d’acteurs politiques. Comme certains le disent, il est trop tôt de présager de ce qui adviendra.
Tiémoko TRAORE