Après les élections générales de 2007, les regards à l’Adéma PASJ sont tournés vers 2012. Et cela pour reconquérir le pouvoir perdu en 2002. Mais pour atteindre cet objectif, l’Adéma doit réunir ses ressources humaines. Autrement dit, le retour des militants et cadres qui ont quitté le parti d’une manière ou d’une autre. Mais la grande question qu’on se pose, c’est de savoir si le parti gagnera ce pari sans provoquer une autre cassure?
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Déjà, après la formation du gouvernement, des mécontents au sein de la Ruche ont commencé à donner de la voie. Car, ils estiment que ceux qui avaient quitté le parti au profit d’autres partis et qui sont retournés ont été plus favorisés que ceux qui y sont restés et passent tout leur temps à travailler pour le parti.
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Ces mécontents font surtout allusion au cas de Tiémoko Sangaré, l’actuel ministre de l’Agriculture. Car celui-ci, selon leurs explications avait abandonné le parti pour adhérer au MIRIA. Et après son retour au sein du parti, voilà qu’il devient ministre au mépris de ceux qui ont tout donné au parti. Avec ces idées, l’Adéma n’est-il pas exposé à une autre cassure. Aussi, avec le retour de ces cadres et militants, la cohésion au sein du parti sera-t-elle préservée?
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Puisque chacun sera sur sa garde, à ce rythme à quoi serviront les retrouvailles? Ce qu’il faut surtout souligner c’est qu’en poussant ces mesquineries plus loin, l’Adéma risque de ne pas atteindre les résultats des élections communales de 2004 à l’issue desquelles il a eu environ 3000 conseillers.
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En tout cas, en faisant une analyse des différentes cassures que le parti a subies, on doit se demander si la reconstitution de l’Adéma originel est possible. Il faut rappeler que c’est en 1994 que Mamadou Lamine Traoré et amis dont M. Tiémoko Sangaré ont démissionné de l’Adéma pour créer le MIRIA parce que mécontents de l’arrivée d’IBK comme chef de parti et Premier ministre selon nos sources.
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Les mêmes sources rapportent qu’à l’époque, on accusait le président Alpha Oumar Konaré d’imposer IBK comme chef du parti. Aussi, c’est en 2000 que des cadres de l’Adéma ont démissionné pour suivre IBK. Ils ont ainsi créé des mouvements de soutien à IBK à travers le pays avant de créer en 2001 le Rassemblement Pour le Mali (RPM) pour affronter les élections générales 2002.
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En plus, les élections de 2002 ont provoqué une fracture au sein de ce parti. Tout a commencé avec la désignation d’un successeur du président Alpha Oumar Konaré qui avait divisé les responsables de l’Adéma.
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Alpha Oumar Konaré et partisans avaient optés pour un candidat de consensus. Mais d’autres cadres n’étaient pas du même avis qu’eux. En plus, cette volonté de l’ancien numéro un de l’Adéma n’était pas conforme à une disposition statutaire.
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C’est ainsi qu’il avait été précisé lors du congrès extraordinaire de 2000 qu’une convention devait élire et investir le candidat du parti pour les présidentielles de 2002. Et après cette convention, bien que Soumaïla Cissé ait été investi, il sera boycotté par certains camarades. Ainsi, après les élections, Soumaïla Cissé et amis ont démissionné à leur tour pour créer l’union pour la République et la Démocratie.
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