Trois principaux courants s’appliquent désormais à contrôler le parti Adéma-PASJ. Pendant que l’ancien Président Alpha Oumar Konaré prépare son retour sur la scène politique nationale (je serai un ancien président, mais pas un ancien militant, avait indiqué), Ali Nouhoum Diallo président sortant du parlement de la CEDEAO estime qu’il est temps pour lui de prendre le contrôle de la situation au sein de la Ruche. Les partisans de l’actuel président eux, préfèrent garder une équipe qui gagne, c’est à dire Dioncounda Traoré et son arsenal. L’actuel Chef de l’Etat, Amadou oumani Touré ne reste pas indifférent aux affaires de la Ruche.
Suite aux dernières législatives, le parti Adéma a démontré qu’il a encore de beaux jours devant lui. Sa suprématie ne fait plus l’objet d’un doute. Il devance de très loin son poursuivant direct, l’URD, avec une cinquantaine d’élus contre 34. Auparavant, à la faveur des communales et de la mise en place du Haut Conseil des Collectivités Territoriales, il a raflé la mise. Cette supériorité aiguise désormais les appétits dans la perspectives des futurs enjeux, à savoir l’élection présidentielle de 2012. En somme, il ressort du constat, à l’heure actuelle que celui qui contrôle aujourd’hui l’Adéma PASJ aura l’essentiel des cartes en main pour contrôler l’avenir politique du pays après le dernier quinquennal de ATT. Tous les protagonistes perçoivent désormais les mêmes contingences. D’où un début de positionnement.
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Les futures batailles opposent entre eux le courant Alpha Oumar Konaré, celui de Ali Nouhoum Diallo et de l’actuel président Dioncounda Traoré. Le premier espère compter sur tous les mécontents du parti, déçus des relations d’avec ATT. Il s’agit en l’occurrence des membres de l’ADJ. A ce camp s’oppose celui de Dioncounda Traoré déjà promu président de l’Assemblée Nationale. Ces derniers reprochent à Alpha Oumar Konaré ses distances vis-à-vis du parti. Ses partisans, les membres de l’ADJ ne sont pas considérés comme des foudres de guerre puisque n’ayant pas de bases politiques solides. Cette tendance celle de Dioncounda, a l’avantage de rassembler la plupart des jeunes cadres du parti.
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Le 3ème larron est le clan Ali Nouhoum Diallo. Il est composé de quelques caciques de la Ruche et pas en odeur de sainteté avec le camp Alpha Oumar Konaré. Cette tendance estime qu’Ali Nouhoum Diallo est le légitime successeur à Dioncounda Traoré. Selon toute vraisemblance, c’est la tendance du milieu (Dioncounda Traoré) qui bénéficie du soutien de l’actuel locataire de Koulouba. Ce dernier se souvient encore du «Manifeste pour la Démocratie» initié par l’ADJ et fustigeant son régime. Il ne s’agit, pour l’instant dans la Ruche, d’une guerre de positionnement. Les vraies batailles sont annoncées pour les mois à venir après la mise en place du Bureau parlementaire et d’un nouveau gouvernement. D’ores et déjà, au sein des différentes tendances, on réclame la tenue d’un congrès ordinaire ou extraordinaire au besoin.
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B.S. Diarra
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