L’alliance pour la démocratie au Mali (Adema) a soufflé ses 19 bougies, le 25 mai 2010. Créé lors de son congrès constitutif, les 25 et 26 mai 1991 au palais de la culture, le parti Adema a marqué l’ère démocratique du Mali. De façon particulière, il a géré le pays pendant 10 ans. De sa création à ce jour, certains pionniers qui étaient membres du premier bureau dirigé par Alpha Oumar konaré sont restés fidèles au parti.
Depuis l’avènement du multipartisme dans notre pays, les Maliens ont constaté une transhumance à tous les niveaux de la sphère politique des partis. Ceux qui ne veulent pas prendre le train en marche des autres formations ont créé les leurs. Plusieurs raisons expliquent leur départ, mais la principale reste la quête de l’intérêt personnel.
Par contre, d’autres restent au parti malgré les problèmes et la variabilité du climat politique. Ceux-ci sont rares et méritent d’être cités. À l’Adema spécifiquement ils ne sont pas nombreux surtout au niveau des cadres. On peut en citer Abderrahmane Baba Touré l’un des trois premiers présidents d’honneur du parti qui fut président de la Cour constitutionnelle.
Dioncounda Traoré était le 2è vice président du parti qui assure actuellement sa présidence non moins président de l’Assemblée nationale.
En mai 1991, le Pr Ali Nouhoum Diallo a présenté le rapport politique général au congrès. En guise certainement de récompense, le bureau issu du congrès constitutif l’a mis au secrétariat politique. Il fut président de l’Assemblée nationale du Mali et celui du parlement de la CEDEAO. Ali Nouhoum Diallo reste incontestablement l’un des politiciens dont la moralité est au dessus de doute.
À la création du parti, Ibrahima N’Diaye était secrétaire adjoint à la solidarité. Aujourd’hui, il en occupe le poste du premier vice président et est la deuxième personnalité du gouvernement après avoir été maire du district de Bamako.
Moustaph Dicko fait partie du lot. Secrétaire à l’éducation et à la culture du premier bureau, il fut ministre et député. En plus d’eux, on peut ajouter Ousmane Sy et son épouse Kadiatou Sow.
La fidélité de ces derniers au parti ne s’explique pas par les postes de responsabilités occupés au sein de l’Etat, mais par leur conviction jamais démentie. D’autres qui ont accédé aux postes similaires sont partis ailleurs. Ils n’ont pas été politiquement disciplinés.
De 23 membres en 1991, le bureau du comité exécutif du parti Adema compte de nos jours près de 100. Bien que le parti de l’abeille solitaire ait dépassé l’âge de la majorité civile, certains cadres restent toujours ses gros enfants.
Ahmadou Maïga