Initialement annoncées pour ce mois d’Août, les assises statutaires du PASJ ont été renvoyées à une date ultérieure de sources proches du Comité exécutif. La décision du report, entérinée par cette même structure lors d’une récente réunion, n’est sans doute pas du goût de tous, selon nos sources. Elle s’est imposée néanmoins à toutes les tendances, à cause d’une difficulté évidente que rencontre le renouvellement des structures de base. Il s’agit d’un préalable sans lequel aucun congrès n’est envisageable, a confié un haut responsable du parti, indiquant au passage que seulement une demi-dizaine de section sur plus d’une cinquante de structures a pu respecter le calendrier des renouvellements. Pourquoi le parti de l’Abeille n’a pas réussi le processus pour un congrès annoncé depuis près d’une année ? Les raisons sont multiples et vont des malaises profonds au niveau des structures au manque de ressources matérielles, en passant par les manœuvres de positionnement.
Quoi qu’il en soit, en lieu et place du congrès attendu, les militants du PASJ auront droit à des visites respectives du sommet, tel qu’en a décidé la dernière réunion extraordinaire du Comité exécutif. La série a déjà commencé en fin de semaine avec des assemblées générales organisées dans trois premières sections Adéma du District de Bamako et se poursuivra bientôt avec les trois autres sections de la capitale. Suivront ensuite une autre série de déplacements à l’intérieur du pays avec le même objectif de réussir un congrès apaisé en lui balisant le terrain par une revue des troupes.
En tut cas, pour nombre des militants encore fidèles à la Ruche, le PASJ a besoin de refondation qui puisse lui permettre de se relever des errements et lui éviter une perte définitive de sa suprématie représentative après le épisodes respectifs de la présidentielle puis des législatives 2013. De plus d’une cinquantaine de députés, l’ancien parti majoritaire n’en compte plus qu’une quinzaine et la série risque fort de se poursuivre avec les prochaines communales.
A. KEITA