Actu de la présidentielle : Début de distribution des cartes électorales

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Aeroport de Bamako, le 5 juin 2018. Le ministre malien de l'Administration territoriale Mohamed Ag Erlaf dévoile la nouvelle carte d'électeur biométrique qui sera utilisée pour la prochaine élection de juillet. © Michele CATTANI / AFP

C’est dans les bureaux de vote que les électeurs doivent venir récupérer leurs cartes. Il s’agit en général des groupes scolaires des communes. Chaque électeur doit présenter un document d’identité : passeport, permis de conduire ou carte Nina, afin de retirer le fameux sésame.
La distribution des cartes est assurée par une commission mixte, composée de représentants du gouvernement et des partis politiques.
La grande inconnue reste la question de la sécurité dans le Nord et dans le Centre du pays. Le ministère de l’Administration assure que chaque préfecture du territoire a reçu ses cartes d’électeurs. Selon certaines sources, un convoi de cartes serait attaqué, dans le Nord du pays, la semaine dernière. D’autres encore, dans le Centre, au pays dogon, attendent toujours l’arrivée des documents biométriques.
Enfin, mardi 19 juin dernier, certaines préfectures attendaient encore la liste des électeurs, document indispensable à la distribution des cartes.

Une femme présente sa candidature
Une femme d’affaires, Kanté Diébou Ndiaye, s’est lancée, le lundi 18 juin dernier, dans la course à l’élection présidentielle du 29 juillet, où elle affrontera une vingtaine d’hommes. « Je suis candidate parce que je suis révoltée. Les hommes qui sont là ne pensent qu’à eux-mêmes, pas au pays », a déclaré Kanté Diébou Ndiaye, 55 ans, alors que les principaux candidats, dont le président Keïta, se mettent en ordre de marche, à moins de trois semaines de l’ouverture de la campagne officielle, le 7 juillet prochain.
Jusqu’ici peu connue du grand public, active notamment dans le secteur immobilier, Mme Ndiaye a fait fortune en Centrafrique, où elle était proche de l’ancien président François Bozizé et de son épouse, a-t-elle précisé.
Rentrée au Mali il y a une dizaine d’années, elle se dit « préoccupée » par la condition de ses « sœurs maliennes ». « Les femmes au Mali sont isolées parce qu’éloignées de la politique. Or, aujourd’hui, il n’y pas de différence entre un homme et une femme. Ce que l’homme peut faire, la femme peut le faire », affirme-t-elle.

Modibo Koné : un projet en 9 points
Le président du Mouvement Mali Kanou, Modibo Koné, a officiellement déclaré, le samedi 16 juin 2018, sa candidature à Ségou. A cette occasion, le candidat Modibo Koné a promis la refondation de l’Etat dès qu’il sera élu président de la République, compte tenu des indicateurs socio-économiques actuels du pays. Dans son projet de société, il propose 9 objectifs à atteindre au cours de son mandat dont la construction d’une paix durable et la sécurité alimentaire.
« Je suis candidat à l’élection présidentielle pour être le prochain président de la République pour servir le Mali. Aujourd’hui, il est temps de servir les Maliens avec professionnalisme, de sortir le Mali des mauvais choix partisans et particuliers… » a-t-il déclaré.
Il a évoqué son projet de société qui tourne autour de 9 points majeurs, notamment la volonté de rétablir un Etat qui respecte les principes de la démocratie en réactivant notre légendaire penchant panafricaniste qui a fait la fierté du peuple malien dans les années de lutte pour l’indépendance de nos états sous la colonisation ; de construire une paix durable et restaurer l’autorité de l’Etat ; de bâtir une école performante avec l’adéquation formation emploi…

La Coalition citoyenne… apporte sa contribution
Pour la bonne organisation et la réussite du processus électoral, la Coalition citoyenne de la société civile pour la paix (CCSC/PURN) suggère entre autres : « l’exclusivité dans le déroulement du processus, le respect des dispositions du nouveau code électoral, la création d’un cadre permanent de concertations et de suivi de la mise en œuvre du calendrier électoral ; le respect du nombre et du fonctionnement des bureaux de vote, l’impartialité de la justice et de la presse dans le traitement des opérations électorales ; le traitement équitable des candidats en matière de gestion du temps de parole pendant la campagne dans les médias d’Etat ; le respect et la courtoisie dans les messages des candidats pendant la campagne et l’établissement des procès-verbaux de dépouillement et leur transmission dans les formes et délais requis. »
C’est seulement dans ces conditions que les contestations pourraient être évitées. En tout état de cause la CCSC/PURN se réserve le droit en tant qu’observateur indépendant de dénoncer toute dérive de nature à entacher les résultats du scrutin a prévenu Mohamed Ahmed Ag Hamani, ancien premier ministre.

Konimba Sidibé et Moussa Mara optent pour Dr Cheick Modibo Diarra
Dans deux communiqués différents, les présidents des partis Modec et Yéléma ont annoncé, le vendredi 15 juin dernier, qu’ils renonçaient à leurs candidatures au profit de celle de Dr Cheick Modibo Diarra. A les croire, ce dernier dispose des qualités requises pour apporter le changement tant attendu par le peuple malien.
Pour Konimba Sidibé, cinq ans après l’élection du président Ibrahim Boubacar Kéïta, la situation du Mali reste très préoccupante à la veille de l’élection présidentielle annoncée pour le 29 juillet prochain. « Les dirigeants et militants du MODEC sont convaincus que le redressement du pays passe par un changement profond de gouvernance que seul un nouveau Président de la République, patriote engagé, compétent, intègre et d’une grande exemplarité à tous égards, peut réaliser. Unis, nous vaincrons la mauvaise gouvernance pour sauver notre patrie et bâtir un Mali juste et prospère », a-t-il déclaré.

Zeidan Ag Sidalamine appelle à voter Soumaïla Cissé
Dans une déclaration solennelle en date du 18 juin 2018, Zeidan Ag Sidalamine, le porte-parole de la « Flamme de la paix » de Tombouctou au titre des Mfua et du Mpmgk, 27 mars 1996, a apporté son soutien à Soumaïla Cissé, candidat de l’Union pour la République et la Démocratie (URD). « J’ai choisi le candidat Soumaila Cissé pour sa compétence, son expertise, son expérience du pouvoir d’Etat, son attachement à la paix et à la cohésion sociale d’un Mali pluriel, uni, stable, émergent et solidaire », a déclaré Zeidan Ag Sidalamine.

La Rédaction

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