Invité sur le plateau de l’émission hebdomadaire, «Action gouvernementale» de la télévision nationale (ORTM), le ministre Abdoulaye Idrissa Maïga (Administration territoriale) a donné des éclaircissements sur le retour de l’Administration dans le nord, sur la révision de la loi électorale et sur le retrait de l’opposition du cadre de concertation des présidents des partis politiques-Ministre de l’Administration territoriale.
Le ministre Abdoulaye Idrissa Maïga était face à nos confrères Yaya Konaté et Sidiki Youssouf Dembélé de l’ORTM comme invité de l’émission hebdomadaire de la télévision nationale, «Action gouvernementale».
Le retour à la paix, la paix intérieure et la paix aux frontières, est l’une des préoccupations majeures du premier responsable de l’Administration territoriale Abdoulaye Idrissa Maïga. En cette période de crise, son Département s’attelle à une réorganisation efficace de l’administration, de la représentation de l’Etat pour conforter sa souveraineté.
L’objectif visé étant de faire régner l’ordre, donc d’imposer l’autorité de l’Etat. Le plus urgent selon lui, c’est de travailler à faire revenir rapidement l’administration dans la partie septentrionale de notre pays. «L’urgence, c’est de retrouver un environnement sécuritaire acceptables parce qu’il ne peut avoir 100 % de sécurité nulle part», a-t-il indiqué.
Se prononçant sur l’organisation successive des élections législatives partielles à Yorosso (Sikasso), en Commune V du District de Bamako, à Ansongo (Gao) et bientôt à Barouéli (Ségou), le ministre Maïga dira qu’on en terminera avec ces élections législatives le jour où on acceptera de voter une loi sur la suppléance à l’élection des députés. Il s’agit, explique-t-il, de faire en sorte que les listes des candidats officiels soient également suppléés. Ainsi, en cas de décès du député, il est systématiquement remplacé par son suppléant.
«La personne peut également remplacer automatiquement le député si ce dernier arrivait avoir une promotion en dehors de l’Assemblée nationale. Il existe beaucoup de supputations et de bruits autour de ce projet de loi qui est au stade des échanges, des réunions interministérielles», a expliqué M. Maïga.
Interrogé sur le coût de ces élections législatives, le ministre dira qu’elles coûtent chères : l’élection législative de Yorosso à coûté dans les 350 millions, celle de la Commune V du District de Bamako plus de 300 millions F CFA, 140 millions F CFA pour les deux tours des législatives d’Ansongo et la prochaine élection législative de Barouéli va coûter près de 150 millions F CFA.
L’Accord de paix rend indispensable la révision de la loi électorale
Vu l’énormité de ces sommes d’argent, le ministre dira qu’il y a urgence d’aller à ce projet de loi sur la suppléance. «Dans cette situation de crise, ce sont des ressources qui peuvent être économisées et utilisées par exemple dans le cadre de l’aspect sécuritaire», a-t-il indiqué.
Pour le ministre de l’Administration territoriale, la révision de la loi électorale est une nécessité puisqu’il y a certaines dispositions dans l’Accord d’Alger qui l’exigent. Il a notamment fait cas de l’élection au suffrage universel des membres du Conseil de cercle. «Ce niveau cercle n’est dans l’actuelle loi électorale. Ce qui sous-tend que la relecture de la loi va permettre de pallier à cela. Il y a aussi la régionalisation», a précisé l’invité de l’ORTM.
En se prononçant sur le report successif des élections communales, régionales et du District de Bamako, le ministre Maïga a rappelé qu’il fallait tenir compte des préoccupations des partis politiques. Sinon, au niveau de son Département, tout était techniquement près pour tenir ces élections à la date du 25 octobre 2015.
S’agissant de la décision des partis politiques de l’opposition de se retirer du cadre de concertation des partis politiques-Ministère de l’Administration, Abdoulaye Idrissa a indiqué qu’il n’est ni embarrassé ni inquiet d’autant plus que les arguments tenus par les partis politiques de l’opposition ne résistent pas à l’analyse.
«Le motif de retrait des partis politiques était lié aux autorités intérimaires. La décision de la Cour constitutionnelle, qui n’a pas donné un avis favorable à leur, requête est salutaire. Nous ne comptons pas ignorer les partis politiques de l’opposition que nous exhortons à reprendre leurs places dans ce cadre de concertation», a déclaré le ministre sur le plateau de l’émission «Action gouvernementale».
Se prononçant sur l’aspect sécuritaire, le ministre a donné l’assurance que tout est en train d’être mis en œuvre pour le retour sécurisé des représentants de l’Etat dans la partie septentrionale de notre pays.
«Les régions de Ménaka et de Taoudéni ont été créées et nous allons tout faire pour les doter des moyens nécessaire à leur plein fonctionnement», a promis Abdoulaye I. Maïga en abordant le nouveau découpage administratif. Il a précisé que cette reforme décidée par le précédent régime doit se poursuivre dans le cadre de la continuité de l’Etat.
Très convaincant et sans langue de bois, le ministre de l’Administration territoriale s’est également prononcé sur toutes les questions abordées au cours de ce débat. L’application de la loi du quota en faveur des femmes et la manière de les déployer dans l’Administration ; la création des associations et la délimitation des frontières ont été, entre autres, abordés au cours de l’émission sans ambages !
Aliou Touré
C’est un faux ministre qui depuis son arrivée
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