Forte de ce constat, l’association Initiative pour le Changement au Mali et en Afrique (ICMA) a organisé une journée de débats par rapport à ces deux problèmes d’actualité au Mali. C’était samedi dernier à la Maison de la Presse.
La rencontre était présidée par Mme Traoré Coumba Bah, Présidente de l’ICMA, assistée du Représentant Résident du FMI au Mali, Antoine Op Beke. Dans sa déclaration liminaire, la Présidente de l’ICMA a tout d’abord précisé que son association était un observatoire de la bonne gouvernance et des bonnes pratiques.
Elle s’est réjouie de l’approbation du gouvernement de la République du Mali de se soumettre à des audits relatifs aux récents marchés attribués par le Département des Finances au titre du Ministère de la Défense et des Anciens Combattants (MDAC).
«L’ICMA complimente la publication récente du rapport de l’Audit de conformité et de régularité de l’acquisition de l’aéronef et des équipements et matériels militaires conduit par la Cour Suprême sur demande du Premier ministre, et prend acte des recommandations formulées», a affirmé Mme Traoré.
Elle a ajouté que l’ICMA attachait également une attention particulière aux pourparlers d’Alger. Concernant le rapport présenté par le BVG, la Présidente a affirmé que son observatoire était à pied d’œuvre pour mobiliser les populations, afin que le préjudice soit réparé et que les délinquants en col blanc subissent les sanctions les plus sévères.
Toujours selon elle, un organe de suivi mandaté a été mis en place par rapport à cette situation. Le Représentant Résident du FMI au Mali a exprimé, quant à lui, que le gouvernement du Mali avait un programme, le programme FEC, dans le cadre duquel il avait demandé au FMI, de le soutenir financièrement, mais aussi avec des conseils et de l’assistance technique en matière de politique économique et financière sur 3 ans.
Le FMI lui a accordé un prêt de 23 milliards de FCFA, à décaisser en tranches semestrielles. Mais les bonnes pratiques en termes de finances publiques n’ont pas été suivies. Ainsi, début avril 2014, le FMI s’est rendu compte de l’achat d’un avion présidentiel pour 20 milliards de FCFA, ce qui n’était pas prévu dans la ligne de crédit budgétaire de 2014.
A cela s’est ajouté l’achat d’équipements militaires, avec un contrat surfacturé de 69 milliards passé avec la société GUO Star et soutenu par une garantie de 100.milliards de FCFA octroyée par le gouvernement.
Selon lui, les procédures budgétaires normales n’ont pas été suivies pour ces achats, car les marchés ont été passés de gré à gré. Dans une telle situation, il fallait donc s’attendre à des surfacturations, a souligné Antoine Op Beke.
Adama Bamba
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Avion presidentiel MaliL’achat de l’avion présidentiel et des équipements pour les Forces Armées du Mali (FAMA), à la suite des rapports présentés par le Bureau du Vérificateur Général (BVG) et la Section des Comptes de la Cour Suprême du Mali, a provoqué de sérieux remous dans l’opinion publique malienne.
Forte de ce constat, l’association Initiative pour le Changement au Mali et en Afrique (ICMA) a organisé une journée de débats par rapport à ces deux problèmes d’actualité au Mali. C’était samedi dernier à la Maison de la Presse.
La rencontre était présidée par Mme Traoré Coumba Bah, Présidente de l’ICMA, assistée du Représentant Résident du FMI au Mali, Antoine Op Beke. Dans sa déclaration liminaire, la Présidente de l’ICMA a tout d’abord précisé que son association était un observatoire de la bonne gouvernance et des bonnes pratiques.
Elle s’est réjouie de l’approbation du gouvernement de la République du Mali de se soumettre à des audits relatifs aux récents marchés attribués par le Département des Finances au titre du Ministère de la Défense et des Anciens Combattants (MDAC).
«L’ICMA complimente la publication récente du rapport de l’Audit de conformité et de régularité de l’acquisition de l’aéronef et des équipements et matériels militaires conduit par la Cour Suprême sur demande du Premier ministre, et prend acte des recommandations formulées», a affirmé Mme Traoré.
Elle a ajouté que l’ICMA attachait également une attention particulière aux pourparlers d’Alger. Concernant le rapport présenté par le BVG, la Présidente a affirmé que son observatoire était à pied d’œuvre pour mobiliser les populations, afin que le préjudice soit réparé et que les délinquants en col blanc subissent les sanctions les plus sévères.
Toujours selon elle, un organe de suivi mandaté a été mis en place par rapport à cette situation. Le Représentant Résident du FMI au Mali a exprimé, quant à lui, que le gouvernement du Mali avait un programme, le programme FEC, dans le cadre duquel il avait demandé au FMI, de le soutenir financièrement, mais aussi avec des conseils et de l’assistance technique en matière de politique économique et financière sur 3 ans.
Le FMI lui a accordé un prêt de 23 milliards de FCFA, à décaisser en tranches semestrielles. Mais les bonnes pratiques en termes de finances publiques n’ont pas été suivies. Ainsi, début avril 2014, le FMI s’est rendu compte de l’achat d’un avion présidentiel pour 20 milliards de FCFA, ce qui n’était pas prévu dans la ligne de crédit budgétaire de 2014.
A cela s’est ajouté l’achat d’équipements militaires, avec un contrat surfacturé de 69 milliards passé avec la société GUO Star et soutenu par une garantie de 100.milliards de FCFA octroyée par le gouvernement.
Selon lui, les procédures budgétaires normales n’ont pas été suivies pour ces achats, car les marchés ont été passés de gré à gré. Dans une telle situation, il fallait donc s’attendre à des surfacturations, a souligné Antoine Op Beke.
Adama Bamba
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