Certains téléspectateurs, fans de l’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé, ont certainement bien ajusté leurs oreilles, le vendredi soir devant leur petit écran, pour bien entendre les piques de l’actuel locataire de la Primature, le président du parti Yelema et chef de file de la majorité présidentielle, Moussa Mara. Fortement cuisiné pour faire toute la situation de la dette intérieure à la faveur de la présentation de la DPG, ce que le Premier ministre Mara voulait passer sous silence, par pudeur et par respect pour les aînés probablement, a finalement été porté sur la place publique. Selon lui l’audit de la dette intérieure, couvrant la période 1995 à 2012, avait atteint un montant global de 167 milliards de Fcfa. Sur ce montant, les auditeurs ont décelé des anomalies dans les dossiers, pour un montant de 73 milliards CFA.
Moussa Mara qualifia de véritables bandits, les auteurs de cette gabegie. A en croire au Premier ministre Mara, ces bandits à colle blanc ont agit en violation de la loi de finances en endettant de la sorte l’Etat du Mali.
La loi de finances stipule que nul n’a le droit d’émettre des commandes publiques sans s’assurer de la disponibilité du crédit. Moussa Mara de préciser que l’essentiel de cette dette avait été contractée entre 2008 et 2012. Cette période correspond exactement à la période de gouvernance de Modibo Sidibé. On se rappelle que celui-ci a gouverné entre le 03 octobre 2007 et le 30 mars 2011. Du coup, le masque d’honorabilité, de probité morale derrière lequel Modibo Sidibé s’était retranché tombe. Les soupçons de mauvaise gouvernance des ressources financières mises à disposition pour financer l’initiative riz qui pesaient sur sa tête se confirment. Il faut rappeler qu’en son temps, le gouvernement qu’il dirigeait avait préparé un plan de riposte contre la crise de céréale, notamment du riz, qui avait ébranlé le monde. Les partenaires techniques et financiers (PTF) s’étaient fortement engagés aux côtés de notre pays, qui avait opté pour une réponse structurelle à la crise alimentaire. En son temps, son gouvernement avait obtenu des dérogations spéciales pour abréger le circuit normal de passation des marchés publics. Ainsi, un marché chiffré à environ 33 milliards de Fcfa a été passé de gré à gré. L’objectif était de fournir le plus tôt que possible des intrants aux producteurs avant l’hivernage. L’opération devrait être montée et achevée dans l’intervalle de 2 mois maximum.
Outre l’initiative riz, c’est durant cette période également que tous les abus du pouvoir ont été perpétrés. Les recrutements en tout genre dans la Fonction publique (civil et militaire), surtout au niveau de la Douane et les autres services de recettes de l’Etat. C’est également sous son magistère que la spéculation foncière a pris du galon. A la faveur des Etats généraux sur le foncier, le président ATT lui-même a expliqué de long en large les mécanismes d’expropriation des pauvres dans un humour qu’on lui reconnait. Tandis que lui et son régime se tapaient les meilleures terres au Mali. De la zone de Kéniéba, précisément dans la Commune de Faléa. Il est même arrivé qu’on lève la suspension sur les attributions pendant une semaine pour permettre à des membres de la famille présidentielle à faire passer leur dossier au niveau du domaine. Bref, la période de gouvernance de l’inspecteur général de Police a été vécue par beaucoup de Maliens, notamment des amis alliés au président ATT, comme des moments de vrai cauchemar. Surtout qu’il y’avait au ministère des Finances le ministre 10%. Devinez le reste.
Mohamed A. Diakité
De la pure vérité. ça blesse non. La justice les attrapera tous! Dormez avec un œil! Ce SIDIBE arrogant pense le Mali l’appartient avec ce bandi de SOUMI.
Qui vivra verra!
Du n importe koi
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