Accra : Une implication forte de la Cédéao dans la crise malienne souhaitée

1

La 32e session ordinaire du Conseil de médiation et de sécurité de la Cédéao s’est tenue le 8 juillet à Accra sous la présidence du ministre des Affaires étrangères du Ghana, Hannah Tetteh. Occasion pour le chef de la diplomatie malienne de plaider pour plus d’accompagnement de la communauté sous-régionale dans le processus de sortie de son pays. Abdoulaye Diop n’a pas manqué de reconnaitre à la Cédéao le rôle joué aux premières heures de la crise qu’a connue le Mali, notamment la médiation menée par le président du Faso, Blaise Compaoré, appuyée par son homologue nigérian, Goodluck Jonathan. Mais le travail n’est pas fini parce que le Nord du Mali continue d’être victime d’attaques terroristes et les soldats de la Minusma parmi lesquels de nombreux ressortissants de la Cédéao, sont la cible.

 

Abdoulaye Diop : "Il n'y a pas de compétition entre les différentes médiations" au nord du Mali
Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop. © Koulouba.com

Cet état de fait démontre combien la situation sécuritaire est encore précaire dans certaines zones du nord de notre pays. Mais pas faute de la bonne volonté du gouvernement malien à trouver une solution définitive à la crise par la voie du dialogue. A l’intention de ses pairs, le ministre Diop a cité plusieurs actions posées dans ce sens notamment par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. Pour autant, le gouvernement malien ne se lasse pas et ira en Algérie le 15 juillet prochain pour les pourparlers avec les groupes armés avec comme bréviaire : l’Accord de Ouagadougou.

 

“Ce processus de négociations, que nous voulons totalement transparent et inclusif, n’aurait pas été envisageable sans l’Accord de Ouagadougou qui demeure, avec les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, la base pour toute solution de sortie de crise. C’est pour cette raison que le Mali réitère son souhait de voir la Cédéao, acteur majeur, engagée aux côtés des pays amis et frères du Mali pour donner aux pourparlers entamés à Alger, une issue politique à la hauteur des efforts et des engagements consentis depuis Ouagadougou”, a souligné le ministre Diop. La récente résolution 2164 des Nations unies n’a pas été passée sous silence par le ministre des Affaires étrangères de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale et.

 

Pour lui, la résolution contient une disposition qui prend en compte l’appui de la Minusma au cantonnement des groupes armés, étape essentielle vers la mise en place d’un processus de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) efficace dans le cadre d’un accord de paix global. Tout ce processus nécessite une implication active de la Cédéao.

“Aussi, voudrais-je lancer ici un appel à la Cédéao, en vue de soutenir les efforts du Mali dans la mise en œuvre du mandat renouvelé de la Minusma : en aidant au déploiement de la Minusma dans les zones hors des agglomérations qui constituent des nids pour les groupes terroristes et autres groupes armés non signataires de l’Accord de Ouagadougou ; en soutenant l’armée malienne dans ses efforts de restructuration et de formation pour un redéploiement dans les zones d’insécurité”.

 

Abdoulaye Diakité

 

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Si les autres pays de la CDEAO, pensent être à l’abri de cette catastrophe, il n’y a rien de pire comme ignorance. Le monde bouge et il ne nous laisse que deux choix: Bouger avec lui, ou périr. Si vous continuer à gère des pays comme des familles ou des gangs d’amis, le réveil sera brutal. Band d’incompétents, majoritaires mal élus et manipulés par l’occident et l’orient. Les peuples doivent se repentir et cesser de faire du mal. Si non, le prochain démon sera pire.
    À bon entendeur salut.

Comments are closed.