Accord pour la Paix et la Réconciliation Nationale au Mali: L’ADEMA – Association relance le débat sur sa mise en œuvre

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Une vue du presidium : Mme Sy Kadiatou  Sow de l'adama-Pasj, le Gl Anatole Sangaré (boubou blanc) Moussa Makan Camara (photo archives)
Une vue du presidium : Mme Sy Kadiatou Sow de l’adama-Pasj, le Gl Anatole Sangaré (boubou blanc) Moussa Makan Camara (photo archives)

Les membres de l’Association Alliance pour la Démocratie au Mali ont organisé, le Samedi 4 Septembre à la Pyramide du Souvenir, un grand débat d’intérêt national sur les enjeux de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali.

Le thème de la rencontre était: «Enjeux et Défis de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali», et elle constituait la suite logique de nombreuses discussions, réunions ordinaires et atelier tenu le 6 juin dernier par l’Association sur le même sujet.

Il s’agissait de procéder à une analyse des différents points de l’Accord, afin de mieux cerner les atouts et faiblesses à prendre en compte dans son application, en vue d’une paix durable pour un véritable développement des Régions du Nord, mais aussi de toutes les Régions du Mali.

Pourtant, la grande cour de la Pyramide du Souvenir comptait nombre de chaises vides. Mais d’éminentes personnalités ont répondu présentes, dont le Secrétaire au relations extérieures de l’ADEMA Association, le Pr Ali Nouhoum Diallo, la Présidente, Mme Sy Kadiatou Sow, Mme Keita Rokiatou N’Diaye, le Modérateur et universitaire Pr Doulaye Konaté, l’Inspecteur Général Mamadou Niakaté, representant le Ministre Sada Samaké, Me Mamadou Ismaila Konaté et des diplomates.

La conférencière du jour, Mme Sy Kadiatou Sow, a fait un brillant exposé sur les principales conclusions de l’atelier du 6 juin dernier. Mme Sow a relevé certains points importants dans les activités prévues et les délais dans le plan d’action du gouvernement pour la période intérimaire.

Elle a évoqué, entre autres, l’inopportunité de la tenue de la Conférence d’entente nationale, programmée au 4ème trimestre 2016, qui, selon elle, devrait être une Conférence nationale préalable aux réformes institutionnelles et la mise en  place du  processus du DDR, prévu dans l’Accord pour  le 3ème trimestre 2015, c’est-à-dire à la fin de ce mois, ce qui est irréaliste, vu la non effectivité du cantonnement et du désarmement des rebelles, qui sont des préalables importants.

Mme Sy a demandé que notre pays se démarque de sa dépendance vis-à-vis des partenaires extérieurs et la mobilisation de toutes les composantes de la société malienne pour l’appropriation du contenu de l’accord, seul gage, selon elle, de la durabilité de la paix.

Pour relever ces defis, Mme Sy dira qu’il faut clarifier certaines positions. Que veulent la communauté internationale et les pays membres de la Médiation? Le retour de l’Etat sur tout le territoire du Mali, la sécurisation des populations et de leurs biens par les forces armées et de sécurité, comme indiqué dans toutes les résolutions des Nations Unies?

Le deux poids deux mesures dans la question récurrente du respect du cessez-le-feu, entre autres questions, a été largement débattu, faisant un peu dévier les participants du thème choisi.

Mohamed Naman Keita                           

 

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