Accord de Ouagadougou : Le comité de suivi et d’évaluation insiste sur la création d’un « climat propice a la poursuite du dialogue »

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Lundi 22 juillet, un représentant touareg discute avec le commandant de la Minusma. REUTERS
Lundi 22 juillet, un représentant touareg discute avec le commandant de la Minusma.
REUTERS

La rencontre de Bamako a examiné la mise en œuvre de l’accord notamment les mesures de confiance, la justice et la réconciliation et la mobilisation financière et technique

 

Le Comité de suivi et d’évaluation de l’accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali (appelé accord de Ouagadougou) a tenu sa première réunion à Bamako, lundi et mardi à l’hôtel Laïco Elfarouk, sous la présidence de la MINUSMA.

 

Le MNLA était représenté par Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, Moussa Ag Acharatoumane, Mohamed Zeini Maïga et Ambeiry Ag Rhissa. Les responsables du Haut conseil de l’Azawad étaient Ahmada Ag Bibi, Redouane Ag Mohamed Aly et Intalla Ag Assaid. Et le gouvernement était représenté par l’ancien ministre Zeyni Moulaye, également membre de la Commission dialogue et réconciliation (CDR).

 

À la fin de la première journée de rencontre, les deux parties ont fait une déclaration dans laquelle elles ont lancé un appel pressant pour accélérer l’application de l’accord, pour le respect des engagements, afin de créer un climat propice à la poursuite du dialogue. Le gouvernement et le porte-parole des groupes armés demandent également à la communauté internationale d’apporter une assistance financière nécessaire à la réalisation harmonieuse des dispositions de l’accord préliminaire.

 

Les membres du Comité de suivi et d’évaluation se sont engagés à tout mettre en œuvre pour continuer à créer un environnement propice à la tenue de l’élection présidentielle, à l’ouverture des pourparlers de paix et à prendre des dispositions appropriées pour apporter des réponses concrètes aux attentes des populations sur le plan humanitaire, politique, économique, social et culturel.

 

Rappelons que cette rencontre intervient un mois après la signature de l’accord de Ouagadougou du 18 juin 2013. Elle a permis aux parties prenantes que sont le gouvernement de transition du Mali, le Mouvement national pour la libération de l’Azawad, le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad, et les parties adhérentes en l’occurrence, le Mouvement arabe de l’Azawad et la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance, des représentants du médiateur et du médiateur associé de la CEDEAO, des représentants de la Commission de la CEDEAO, de l’UA, de l’ONU, de l’UE, de l’OCI, de l’Algérie, de la France, de la Mauritanie, du Niger, de la Suisse et du Tchad, de passer en revue des points comme les arrangements sécuritaires, la mise en œuvre de l’accord notamment les mesures de confiance, la justice et la réconciliation et la mobilisation financière et technique. Les participants ont également adopté le règlement intérieur de leur structure.

 

En tenant leur première réunion à la veille de l’élection présidentielle, les membres du Comité de suivi et d’évaluation ont voulu non seulement maintenir l’esprit de dialogue et de concertation entre les parties maliennes mais également mettre sur pied une base solide pour la tenue du dialogue inclusif futur, qui devra permettre d’aboutir à une paix globale et à la réconciliation entre les Maliens, a souligné Bert Koenders, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies.

 

Le Comité a passé en revue toutes les étapes de mise en œuvre de l’accord. Il a félicité la Commission technique mixte de sécurité pour les progrès réalisés dans le cadre de la mise en œuvre du cessez-le-feu, notamment le cantonnement, le retour des forces de défense et de sécurité et le retour de l’administration. Il a examiné les difficultés rencontrées, enregistré les doléances faites par les parties, et pris acte du retard dans la mise en œuvre des mesures de confiance.

 

La réunion s’est tenue dans un climat de fraternité, caractéristique de la société malienne, permettant des avancées positives pour le bien-être du peuple malien. Le Comité a souhaité que ce climat continue, notamment à travers les contacts directs entre les parties, pour favoriser l’entente et l’opérationnalisation de l’accord global de paix.

 

Du côté des groupes armés, le porte-parole, Mohamed Ag Assaleh, a lancé un appel à « tous les acteurs, aux populations maliennes à l’apaisement et à la retenue ». Il a demandé que tous les Maliens s’abstiennent de tout acte ou propos de nature à inciter à la violence, à la haine, et à toute confrontation intercommunautaire. Il a encouragé les populations à maintenir un climat favorable au bon déroulement du processus électoral et à donner la chance à la paix, sur la base du dialogue inclusif et dans un objectif de la réconciliation nationale.

 

A. DIARRA

 

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