Il y a quelques jours, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et le Comité national de redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE), la junte qui a fait le coup d’Etat au Mali, ont apposé leur signature au bas d’un important document. Dénommé : accord cadre celui-ci rétablit l’ordre constitutionnel tant exigé par la communauté internationale. Du coup, notre pays amorce un nouveau virage pour sortir de l’auberge.
Comme effet immédiat de cet accord, le jeudi 12 avril 2012, le président intérimaire Dioncounda Traoré a été investi au Centre international de conférence de Bamako (CICB) en présence de plusieurs personnalités du pays et d’ailleurs. Notamment, le ministre des affaires étrangères du Faso Djibril Bassolé représentant le président Blaise Compaoré médiateur de la CEDEAO pour la résolution de la crise au Mali et le ministre de l’intégration africaine de la Côte d’Ivoire Adama Bictogo. Celui-ci représentait Alassane Dramane Ouattara cumulativement président en exercice de la CEDEAO et celui de la Côte d’Ivoire.
Mais avant l’ancien président de la République Amadou Toumani Touré a remis sa démission, le dimanche 8 avril 2012, et la Cour constitutionnelle a constaté la vacance du pouvoir, le mercredi 11 avril. Ensuite, conformément à l’article 36 de la Constitution du 25 février 1992 de la troisième République du Mali, la Cour constitutionnelle a procédé à l’investiture du président intérimaire. Celui-ci n’est autre que Dioncounda Traoré président de l’Assemblée nationale et celui de l’Adema, son parti, la première force politique du pays.
Précisément à 9h 20 minutes, le président de la Cour constitutionnelle a ordonné au procureur général de la République d’inviter le président intérimaire à se présenter. On a ainsi procédé à la lecture des articles qui ordonnent au président de l’Assemblée nationale d’assurer l’intérim du chef d’Etat. Le pouvoir et les délais d’exécution des tâches de Dioncounda Traoré ont été expliqués par Mme le greffier en chef de la Cour constitutionnelle.
Dans son discours, le procureur général a salué l’assistance. Il n’a pas manqué de remercier les membres du Comité national de redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE) leur président le capitaine Amadou Haya Sanogo et surtout les médiateurs infatigables de la CEDEAO. Après il a invité Dioncounda Traoré à la prestation du serment. Le président intérimaire a levé la main droite et a juré au nom de Dieu et celui du peuple Malien de prôner la paix, la quiétude et l’intégrité territoriale du Mali.
Vu l’urgence du moment, Dioncounda Traoré a affirmé que la question de partition du Mali n’est pas à négocier. Dans un brillant discours, il a donné son engagement à libérer toute les régions des mains des bandits armées. Il a également promis solennellement d’organiser des élections transparentes avec le gouvernement qu’il formera avec le Premier ministre choisi dans le délai prévu par la Constitution. «Le Mali est un bateau qui peut tanguer mais qui ne chavirera et ne coulera jamais», a laissé entendre le président intérimaire. Enfin, Dioncounda Traoré a reçu des mains du grand chancelier de l’ordre national du Mali le fanion présidentiel.
Dognoumé Diarra
C’est pas un article qui merite du “ciwara ” ca! Vouis revenez sur un evenement vieux d’une semaine. Mr Diarra,”i tena kolo kari nin kan kang deh!” (C’est pas ainsi que vous casserez des os comme on le chante pour les Diarra 😆 )
Comments are closed.