Aboubacar Sangaré, secrétaire général de la sous-section Adéma/PASJ de Banankabougou de laquelle relevait le démissionnaire Ibrahim Ndiaye, a déclaré dans une interview que le parti Adéma regrette sa démission, survenue le week-end dernier.
Indicateur : Vous venez de perdre un militant de poids de votre sous-section. Que vous inspire la démission d’Iba Ndiaye de l’Adéma ?
Aboubacar Sangaré : Avant de formaliser sa démission, Iba nous avait entretenu à son domicile pour nous expliquer les raisons de sa décision de quitter le parti. Nous avons pris acte de cela et nous respectons sa décision même si nous n’en partageons pas l’opportunité.
Indicateur : Pouvez-vous nous expliquez quelques raisons de ce départ ?
A.S. : Dans l’entretien qu’Ibrahima Ndiaye a accordé à la presse, il évoque les dysfonctionnements du parti et le fait que l’Adéma/PASJ soit dans la majorité présidentielle. Je pense que vous pouvez entrer en contact avec lui-même pour approfondir le sujet.
Indicateur : Est-ce qu’à l’Adéma on regrette son départ ?
A S. : Oui ! Chaque parti à la place d’Adéma doit regretter de la démission d’un homme du rang d’Iba Ndiaye. Il a toutes les qualités pour faire faire avancer un parti. Sa démission nous a beaucoup marqué, plus particulière notre sous-section.
Indicateur : Craignez-vous le départ d’autres militants du parti ?
A.S. : Je pense qu’à l’heure actuelle, les militants et militantes sont suffisamment informés de la démission d’Ibrahima Ndiaye, mieux le bureau de la sous-section a tenu une réunion extraordinaire sur le sujet et tous ont regretté ce départ, mais ils estiment que le parti se remettra et se renforcera et tous ont décidé de rester et de se consacrer au parti. Personnellement, j’estime que j’ai fait tout mon possible pour Iba, mais s’il décide ainsi, alors je prends acte mais moi je reste dans mon parti, surtout au moment où nous sommes en train de gagner en maturité.
Indicateur : A quand le congrès du parti ?
A.S. : Le parti est engagé dans le processus de renouvellement de ses organes (comités, sous-section et sections). A l’instant T, seules 9 sections sur 55 sont mises en place. De par le passé, la direction du parti donnait des appuis aux structures pour les renouvellements. Cette fois, elle veut donner une autre façon de faire ; à savoir que les structures soient mises en place avec les vrais militants bon teint, engagés et solidaires du parti. Voici pourquoi, le processus est timide, voire très lent. Dans tous les cas, j’ai confiance en mon parti et j’estime que le congrès se tiendra d’ici mars 2015 au plus tard. Faute de quoi, nous nous consacrerons aux élections communales de 2015.
Indicateur : l’Adéma est écartelée entre majorité présidentielle et opposition. Quelle est au juste votre position ?
A.S. : Il est bon de rappeler que la position du parti a été décidée par la direction du parti qui a adressé une lettre de soutien au président de la République. Dès lors que la direction de mon parti décide, sauf s’il y a une décision contraire d’une instance du parti (conférence nationale ou congrès), je reste derrière cette position du parti. Il est temps pour nous de donner un sens à la discipline dans le parti. Je vous signale également que le comité exécutif a initié des tournées dans les sections et qu’au cours de ces rencontres des propositions de renforcement et de dynamisation du parti vont enrichir les réflexions dans le parti.
Dans tous les cas, je pense et je suis convaincu que les scores de l’Adéma aux dernières élections ne reflètent pas la vraie force du parti sur le terrain politique et électoral. Vous me donnez l’occasion de rendre hommage aux militants et militantes du parti à Yorosso et à Sikasso pour leur mobilisation et leur victoire lors des élections législatives partielles tenues dans cette localité. Là, la majorité présidentielle est en train de se concrétiser, tous les partis se mouillent le maillot pour la victoire de l’Adéma/PASJ au second tour.
Indicateur : Quel appel avez-vous à l’endroit de vos militants ?
A.S. : La démission d’Iba était en fait attendue vu tous les actes qu’il a posés. J’en appelle aux militants et militantes, même aux sympathisants du parti pour qu’ils restent mobilisés et engagés pour le parti. Je les invite à ne pas confondre les relations sociales et politiques. Avec Iba, nous restons des voisins, des frères et de pères, mais politiquement, nous sommes engagés à relever les défis de la victoire de l’Adéma/PASJ dans le quartier et dans la Commune. Je tiens à la sincérité et à la loyauté dans la vie. Alors ensemble travaillons au renforcement de l’Adéma/PASJ !
Propos recueillis par
Maliki Diallo
avec tes expériences acquises par IBA la sous-section Adéma/PASJ de Banankabougou de laquelle relevait le démissionnaire Ibrahim Ndiaye ça serrait toujours en marche et sans faille.Et nous sommes toujours à tes cotés !!!!!
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