Abdoulaye Idrissa Maïga : « L’Etat continuera a exercé son rôle de tutelle et de contrôle de l’égalité à travers les gouverneurs et les préfets »

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Abdoulaye Idrissa Maiga - connaissance
Abdoulaye Idrissa Maiga, ministre de l’Administration territoriale

La régionalisation est-il le régionalisme ?  L’équivoque a été levée sur la question, le samedi 14 mars à Sikasso et le dimanche 15 mars 2015 à Ségou, par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Idrissa Maïga au cours de sa visite d’information et de sensibilisation dans les dites localités. Pour atteinte le maximum de cibles, tous les acteurs de la décentralisation au Mali ont été associés  aux échanges, y compris les chefs de villages. Une première du genre qui a été salué, à plus d’un titre, par les populations et les acteurs politiques.

La mise en œuvre de la régionalisation entamée par les autorités maliennes nécessite un changement dans le mode de choix des autorités régionales et elle prête souvent à confusion au sein de l’opinion nationale. Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Idrissa Maïga semble l’avoir bien compris. Sachant bien que la réussite des élections communales et régionales de 2015 dépendra  largement de sa capacité à relever le défi de la sensibilisation de l’information, le ministre était le week-end dernier à Sikasso et Ségou. Pour le besoin de la cause, tous les leaders d’opinion, les représentants de l’Etat et les acteurs politiques y ont été conviés.

L’occasion a été saisi par le ministre Maïga de demander le concours de tous pour donner un souffle nouveau à la décentralisation au Mali qui, selon lui, souffre de certaines insuffisances. « Le report des élections ne veut pas dire baisser les gardes. Il faut maintenir le cap », a conseillé Abdoulaye Idrissa Maïga devant les autorités politiques et administratives du Kénédougou et celles de la cité du Balanzan.  Car à l’en croire, dans les réformes entreprises par les autorités du pays la collectivité régionale doit être au centre du développement. Par ailleurs, le ministre a levé toute équivoque sur la régionalisation qui, selon lui, n’est pas le régionalisme. « Elle cherche seulement à améliorer le développement au niveau local dans le cadre de l’Etat unitaire », a-t-il dit. Selon Abdoulaye Idrissa Maïga, l’Etat continuera a exercé son rôle de tutelle et de contrôle de l’égalité à travers les gouverneurs, les préfets et les sous-préfets.

 

Pas de dérogation spéciale

Parlant du report des élections communales et régionales, le ministre de l’Administration territoriale dira qu’il n’y aura pas de dérogation spéciale au niveau des mairies. Selon lui, le gouvernement du Mali a choisi entre le mal et le moindre mal en décidant de proroger de quelques mois les mandats des maires. « Proroger de quelques mois les mandats, c’est le moindre mal. Car chaque fois qu’on a eu recours à la dérogation spéciale, les acteurs ont tout grillé avant de partir », a expliqué le ministre. Avant d’inviter les gouverneurs des deux régions à multiplier des rencontres avec la société civile afin de mieux réussir les réformes annoncées.

Youssouf Z KEITA

 

 

Responsabilité de la classe politique dans le report des élections communales et régionales 

Le ministre Abdoulaye Idrissa Maïga rectifie le tir

Si le ministre de l’Administration territoriale n’a pas eu le courage nécessaire de reconnaître l’incapacité du gouvernement à organiser les élections communales et régionales à la date du 26 avril 2015 à cause l’insécurité grandissante dans les régions du nord, à Sikasso, il a tenu à dédouaner la classe politique qu’il avait chargé, le 12 mars 2015, à Koulikoro.  « Le train des élections communales et régionales était véritablement prêt à partir. Mais seulement les passagers du train ? Non », avait déclaré Abdoulaye Idrissa Maïga dans la capitale du Méguétan, le jeudi dernier, lors de sa visite d’information et de sensibilisation sur les enjeux des élections communales et régionales.

Faisant ainsi le procès aux partis politiques, le ministre de l’Administration territoriale, soutenait que le gouvernement était, véritablement, prêt pour aller aux élections communales et régionales à la date du 26 avril 2015. Mais seulement, disait-il, les partis politiques, eux, n’étaient pas prêts à y aller. A Sikasso, le ministre Maïga a changé de langage. Comme pour dire que la langue n’a pas d’os. Il a affirmé à Sikasso que c’est dans le souci d’intégrer les conclusions des états généraux de la décentralisation et de l’accord d’Alger que les élections communales et régionales ont été reportées au mois d’octobre.

YZK

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