Candidat indépendant pour les élections législatives du 24 novembre courant, Abdel Kader Sidibé, maire de la Commune III du district de Bamako, nous parle des motivations de sa candidature, les raisons de son indépendance et le rôle que doit jouer un député à l’Assemblée Nationale. Lisez plutôt.
Le Soir de Bamako : Monsieur le candidat, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Abdel Kader Sidibé : Je suis Abdel Kader Sidibé, maire de la Commune III du district de Bamako, candidat indépendant aux élections législatives prochaines dans la Commune III du district de Bamako.
Le Soir de Bamako : Vous êtes candidat aux prochaines élections législatives quelles sont les raisons de votre candidature ?
Abdel Kader Sidibé : Vous-même, vous êtes une des raisons. Vous savez, je suis à mon troisième mandat de maire. L’année dernière, des évènements se sont déroulés dans notre pays, lesquels évènements ont véritablement pesé et ont peiné les populations. Une des raisons est aussi que le pays est devenu le fief d’une certaine anarchie. En un certain moment, le slogan populaire était le “changement”. Pourquoi le changement parce qu’en réalité la direction dans laquelle le pays s’orientait, personne ne pouvait présager ce qu’il allait devenir. Il était en passe de devenir un pays où la loi du plus fort règnait. Mais Dieu a mis un frein à cette situation. Le sens de ce frein était pour moi qu’une nouvelle chance était donnée au Malien pour prendre la voie qui permettrait à l’ensemble des maliens d’accéder au bonheur. Dans un tel contexte, tant qu’on a un rôle à jouer et qu’on peut poser des actes qui vont dans le sens du bonheur des Maliens, on ne doit pas rester à l’écart. J’ai été entrepris par différents groupes pour me présenter à la députation.
Le Soir de Bamako : Pourquoi avez-vous décidé d’aller sur une liste indépendante à ces élections ?
Abdel Kader Sidibé : La même dynamique du changement a fait qu’on vient de sortir de l’élection du président. L’élection d’un président est plus due à la volonté des maliens qu’au soutien d’un parti ou d’une association. Aujourd’hui, le malien est dans la logique du choix de celui qui peut faire son affaire. Député indépendant, ça ne me lie pas à une formation politique ou à une association quelconque. Je serais certainement le représentant direct des populations qui vont aux urnes pour m’élire. Cela me laisse toute la liberté de représenter ces populations, de parler en leur nom et d’agir en leur nom. Voilà la raison pour laquelle j’ai choisi d’être indépendant.
Le Soir de Bamako : Quelles seront vos priorités une fois élu député ?
Abdel Kader Sidibé : Un député, c’est quelqu’un qui est envoyé en mission; il représente ceux-là qui l’ont envoyé. Le député en réalité n’a que deux missions: celle de voter les lois et celle de contrôler l’action gouvernementale. Avant le vote de toute loi, le député se doit de discuter largement de cette loi avec la population pour s’assurer qu’effectivement ladite loi qui va être votée est approuvée et adoptée par la population. Le député doit échanger avec la population sur le programme que le gouvernement peut faire, avant tout débat à l’Assemblée.
Le Soir de Bamako : Quelles sont vos priorités pour la population, les jeunes en particulier ?
Abdel Kader Sidibé : La dynamique du renouveau du Mali. Aujourd’hui je me suis fixé une mission par rapport à une vision. C’est de faire en sorte que la jeunesse prenne conscience de ses capacités. Il s’agit de toute une politique de jeunesse à revoir. C’est de faire en sorte d’organiser cette jeunesse, lui redonner l’initiative. La jeunesse pense qu’elle ne peut être utile que lorsqu’elle est dans la fonction publique.
Le Soir de Bamako : Quels sont les moyens pour vous de convaincre votre électorat ?
Abdel Kader Sidibé : Je pense que la bataille ne sera pas rude. Les difficultés qu’on a traversées ces deux dernières années ont permis une prise de conscience à tous les niveaux. Cette prise de conscience, pour moi, va dans le sens de choisir le plus facilement possible. Aujourd’hui chacun sait exatement qui il veut, parce que cette crise que nous avons traversée à amener une situation d’éveil du malien et je suis confiant que le bon choix sera fait.
Le Soir de Bamako : Quel appel avez-vous pour les Maliens et la Commune III en particulier ?
Abdel Kader Sidibé : Aujourd’hui, dieu nous a donné la chance de partir du bon pied. Je demande à chacun de méditer sur ce bonheur que Dieu nous a donné afin qu’à tous les endroits du Mali, ceux-là qui seront choisis, soient les représentants des Maliens, ceux-là qui ont réellement le souci de l’épanouissement du Mali et du malien.
Propos recueillis par Négus TRAORÉ