Abdel Kader Maiga sur la durée de la transition: pas opportun de proroger

0

S’exprimant devant le Premier ministre, ce 5 août 2024, Abdel Kader Maiga a souligné avec insistance qu’il ne serait pas opportun de vouloir poursuivre la transition dans les circonstances présentes, où l’on constate un mouvement de recul : « (…) continuer, aujourd’hui, à vouloir prolonger la transition alors que nous sommes en train de régresser, je ne pense pas que ce soit une très bonne chose (…) ». Après un séjour à la prison, Abdel Kader Maiga, membre du M5-RFP tendance Choguel Kokalla MAIGA, qui réclamait 10 ans de transition, a complètement changé de langage.

«J’ai bien apprécié le mémorandum du M5-RFP, et c’est le moment de le réitérer. Au fort intérieur des acteurs du M5, au plus fort de la crise, notre souhait, c’est que la transition dure trois ans. Ça, c’était notre souhait, au moins, en tout cas trois ans pour pouvoir régler les différentes questions du Mali.

Dieu merci, nous avons fait ce qu’on peut faire jusque-là. Mais continuer aujourd’hui à vouloir prolonger la transition, alors que nous sommes en train de régresser, je ne pense pas que ça soit une très bonne chose», a-t-il déclaré.

Pour avoir signé le mémorandum évoqué ci-haut, Boubacar Karamoko TRAORE, chargé de mission à la primature et proche du Premier ministre, a été arrêté dans des circonstances controversées le 27 mai 2024 et condamné à un an de prison, le 9 juillet dernier.

Le premier vice-président du M5-RFP, frange fidèle au Dr Choguel Kokalla MAIGA, avait rédigé et diffusé un mémorandum critique qui avait provoqué de vives réactions dans les milieux militaires et politiques. Accusé d’« atteinte au crédit de l’État », « outrage à magistrats » et « diffusion de propos mensongers de nature à perturber la paix publique », il a été condamné à un an de prison ferme en juin 2024.

Le Dr Choguel Maiga a soutenu son collaborateur dans sa démarche, le 5 août 2024, lors d’une audience accordée à Abdel Kader MAIGA, membre du M5-RFP, récemment libéré de prison.

Selon lui, l’arrestation de son collaborateur « n’était pas une histoire seulement de mémorandum ». « Je ne sais pas ce que la justice va décider, c’est la justice qui décidera, mais personne ne va oublier Bouba », a-t-il dit.

Pour sa part, Abdel Kader Maïga, figure influente et proche allié du Premier ministre, avait été arrêté après la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux.

Dans cette vidéo, il accusait certains leaders du mouvement et des figures militaires de tenter de déstabiliser le chef du gouvernement de transition. Sa condamnation initiale avait soulevé des questions sur la solidité des relations avec les militaires au pouvoir, un sujet de plus en plus délicat.

Emprisonné à la maison centrale d’arrêt de Koulikoro depuis le vendredi 8 mars 2024 pour « injures publiques », Abdel Kader Maïga avait été jugé sévèrement par le tribunal de première instance, qui l’avait condamné à 12 mois de prison ferme et 12 mois avec sursis. Cependant, lors du nouveau jugement en appel, la peine a été réduite, permettant à MAÏGA de quitter la prison, ayant déjà purgé ses quatre mois de détention.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

Commentaires via Facebook :

REPONDRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Leave the field below empty!