Nioro du sahel, la ville sainte des Tall, Diakité et Haïdara a vibré au rythme d’ADP-Maliba du 10 au 11 Mars. Venus de toutes les régions du Mali et de l’extérieur, militants et sympathisants tenaient à être témoins oculaires de cet instant historique. Il s’agit de la désignation du président d’honneur Aliou Boubacar Diarra comme candidat à la présidentielle de 2018 au nom de son parti, d’une coalition de partis et d’associations. C’était lors des assises de la 1èreconférence nationale du parti à Nioro le samedi 10 mars et dimanche 11 mars. En présence de plusieurs personnalités du pays.
Accueilli en grande pompe par les militants à son arrivée, ABD est passé aux salutations d’usage. C’était le vendredi 09.
Le samedi, il a été procédé à l’ouverture de la conférence dans la salle 500 places de conférence du cercle. Où ceux qui n’ont pu accéder à la salle étaient trois fois plus nombreux que ceux installés. Ainsi, après les mots de bienvenue du maire Dicko, de l’adresse des jeunes et des femmes, le jeune président du parti, l’Honorable Amadou Thiam prend la parole. Il insiste à chanter l’hymne national du Mali, de procéder aux bénédictions et demande aux délégués de se plancher sur trois sujets essentiels. Il s’agit de la situation politique et sécuritaire du pays, de la perspective de l’élection présidentielle ainsi que de la vie du parti. Après lui se succèdent les représentants des députés, des conseillers communaux et du porte-parole du Chérif de Nioro. Ce dernier a été clair : «Nioro est une ville sainte qui fait des présidents. IBK l’a été et ABD, il n’y a plus de doute vous le serez. Inchallah !». Et sous des applaudissements nourris, ABD en accoutrement marocain prend la parole pour rendre grâce à Dieu. Il a remercié les uns et les autres pour leur assistance et leur présence à cette cérémonie.
Entrepreneur de son état, il n’a jamais servi l’administration bien qu’étant cadre de son pays. Pour joindre l’utile à l’agréable, ce dimanche 11 mars, il a accepté solennellement d’être candidat du parti pour la présidentielle. C’était à la place publique de Nioro en présence de Soumaïla Cissé (Urd), JeamilleBittar (MC-ATT), Daba Diawara (Pids), Djibril Tangara (FCD), Moussa Mara (Yelema), Jean Marie Sangaré, Batti Diawara, KokéKallé (Imam grande Mosquée), le représentant du Rpm, celui du Cnid entre autres.
Pour cette circonstance, il a tenu un long discours pour peindre l’état actuel du Mali. Malgré l’échec cuisant du régime IBK, l’état dramatique du pays, il a demandé au peuple de ne pas désespérer. Bien que le Mali ait perdu son leadership, il estime qu’il faut se réunir, se rassembler pour relever les défis qui sont énormes. Car, estime-t-il, aucun secteur du Mali d’aujourd’hui ne peut dire Alhamdoulilaye. Alors, au moment où le monde entier a les yeux drivé sur le Mali, il pense qu’il faut une alternance. Pas celle d’un changement d’hommes mais celle du changement de la classe politique, du choix politique. A cet effet, il pense que le choix du peuple en 2018 sera déterminant pour le Mali nouveau. Pour lui, il ne s’agit de prononcer l’alternance pour encore berner le peuple. Conscient des potentialités économiques et humaines de qualité, Aliou Boubacar Diallo souligne que le Mali ne mérite pas d’être un pays pauvre. Mais, il est mal géré. Il est géré par le népotisme, la gabegie, le vol, l’injustice entre autres maux qui le ronge. Face à ceux-ci, il faut se rallier, se réunir, se rassembler pour sauver notre patrie. Pour le sauver, il faut des actes et des actions concrètes, a-t-il indiqué.
En outre, il est candidat mais en discussion avec une plateforme dirigée par Jean Marie Sangaré et une autre dirigée par Soumaïla Cissé pour la même cause, l’alternance en 2018. Alors, pour lui, le désespoir n’est pas permis.
ABD, en acceptant s’engage à redonner espoir au peuple désenchanté d’une gestion népotique, d’injustice de 5 ans du régime patrimonial d’IBK. Nous y reviendrons !
Boubacar DABO
Envoyé spécial à Nioro du Sahel