Abba Maïga candidat du PANAFRIK à la présidentielle de juillet : «Nous avons décidé de briguer la magistrature suprême ; ce n’est pas de la prétention mais plutôt de l’audace»

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Face à toutes les dérives que notre pays a connues et qui ont failli lui coûter sa souveraineté, des jeunes maliens se sont regroupés pour créer le parti politique Panafrik, car s’étant sentis interpellés. Selon eux, leur  plateforme politique est une réponse à ce choc et la preuve de leur détermination à participer au redressement du Mali. Après plusieurs années d’engagement civique au sein de la société civile ils pensent  que l’heure est arrivée pour eux  de solliciter la confiance du peuple malien en briguant son suffrage. D’où la création de Panafrik pour aller à la conquête du pouvoir par les voix démocratiques. C’est dans cette optique qu’Alhousseyni Abba Maïga nous a accordé cette interview en prélude au lancement de leurs différentes activités.

Abba Maïga
Abba Maïga

Panafrik, c’est quoi ? Quelles sont vos projets pour un pays qui sort d’une crise majeure ?

Panafrik (Parti pour une Nouvelle Afrique) entend se positionner sur l’arène politique comme une force montante, en créant les conditions de l’émergence d’un nouveau leadership impulsé par la jeunesse. Nous sommes un parti politique d’aspiration panafricaine et voulons remettre l’homme au centre de notre action. Nous pensons que par la refondation de notre système éducatif, nous pourrons reconstruire l’homme malien. La socialisation par l’éducation et la formation, l’instruction civique, la création de pôles de formations spécialisées pour répondre aux besoins de chaque secteur porteur de l’économie, sont les grands axes sur lesquels sera construit notre projet de société. Je ne crois pas que nous soyons vraiment sortis de la crise mais des efforts ont été faits dans ce sens. La tenue d’élections crédibles permettra de choisir des autorités légitimes et cela sera un pas décisif vers le retour de la stabilité, condition sans laquelle, il sera impossible de gouverner le Mali. Les nouvelles autorités qui seront issues de ces élections, on espère que ce sera nous, doivent s’engager dans un véritable dialogue avec toutes les forces vives du pays afin de réconcilier le Mali avec lui-même et de susciter un nouvel espoir pour redonner confiance à ce Peuple qui n’a que trop souffert.

Dans certains «grins» de la capitale on vous compare à Obama, est-ce que cette comparaison est seulement physique?

Je suis flatté que mes camarades me trouvent des ressemblances physiques avec le Président Obama. Mais ce que j’espère c’est de pouvoir incarner ce même élan d’espoir que Obama a su insuffler aux Etats-Unis et dans le monde entier. Pouvoir porter cet idéal de changement positif  dont nous avons besoin aujourd’hui pour relever le Mali. c’est cela mon souhait et celui de toute ma génération.

Qu’allez-vous faire aujourd’hui en tant que nouvelle génération qui ne manque d’inspiration et d’expérience ?

Nous allons nous battre pour répondre à l’appel de l’histoire ! le monde entier attend de voir ce que nous allons faire après les troubles qui ont endeuillé le Mali. Nous n’avons pas d’autre choix que de s’engager, sans réserve, pour reconstruire le Mali avec une nouvelle race de leaders politiques ; car, manifestement, ceux qui ont eu la charge de conduire ce pays ont montré leurs limites. Il ne s’agit pas simplement de remplacer ceux qui ont échoué par de nouvelles personnes. Non !!! Il s’agit d’accorder notre confiance à ceux d’entre nous qui sont encore crédibles et qui sont porteurs d’une nouvelle vision pour notre pays.

L’élection présidentielle n’est pas la gestion d’un foyer, prétendre à gérer plusieurs centaines de millions de personnes n’est pas la gestion du foyer. Le Mali c’est de Kayes à Kidal ! Votre jeune parti est-il capable d’assumer de se lancer à la course ?

Nous avons décidé de briguer la magistrature suprême ; ce n’est pas de la prétention mais plutôt de l’audace. Nous pensons qu’il faut oser pour espérer gagner la confiance de nos concitoyens. Vous savez, il n’y a pas de diplôme pour être président de la République. Il faut avoir certaines qualités (intellectuelles, humaines) ; une expérience dans la gestion de la chose publique ; être un rassembleur ; connaître et aimer son pays ; être crédible et sérieux… l’âge n’est pas un facteur déterminant. Dans tous les cas, c’est le Peuple qui dira si nous remplissons ces conditions ou pas. Gérer notre pays dans le contexte actuel ne sera pas une tâche aisée. Mais avec le soutien du peuple nous pourrons relever ce défi. Je crois que le fait que nous soyons jeunes et dynamiques nous permet de réussir en quelques mois ce que les autres ont construit pendant des années. Nous avons la volonté, les ressources et l’énergie pour réussir ce combat.

Est-ce qu’il y a d’autres associations, ou mouvements qui sont dans la même dynamique que vous…et qui veulent se fusionner pour soutenir un parti ?

À  la création de Panafrik, nous étions 52 associations. Après un mois d’existence une centaine d’autres mouvements de jeunes ont rejoint notre marche. Nous ne sommes plus qu’un parti politique ! Panafrik est en train de devenir un mouvement de génération.

La date de la présidentielle est-elle tenable selon vous ?

Tout dépend de la volonté des acteurs politiques et de la société civile. Si nous sommes tous d’accord, les choses se passeront bien et nos partenaires, qu’il faut remercier au passage, nous accompagneront. Mais, si certains sont de mauvaise foi, les choses risquent de se compliquer. Nous, en ce qui nous concerne, nous pensons que nous pouvons tenir ce délai.

Es- ce que vous pensez qu’il y aura les élections ; qu’est-ce que vous connaissez la situation à Kidal ?

Je ne fais pas que le penser. Je le souhaite vivement car je pense que cela nous mettra à l’abri d’autres complications dont nous n’avons absolument pas besoin. Il est temps qu’on retourne à une situation normale pour que notre pays soit gouverné enfin. À propos de Kidal, je n’en sais pas plus que ce que nous disent les médias. Mais je fais confiance à notre armée et le plus beau 6cadeau qu’elle puisse nous faire c’est de libérer cette ville avant l’élection présidentielle.

Avez-vous un mot de la fin ?

Mon mot de la fin est un appel à l’engagement. Après le chaos, il faut se relever pour redonner de l’espoir à notre Peuple. Ce travail nous revient car nous sommes une «génération transition». Nous avons assisté, pour certains d’entre nous, nous avons participé à la déliquescence du Mali ; à présent, nous devons relever le défi de sa reconstruction. Mais sur de nouvelles bases, avec des acteurs nouveaux et une vision nouvelle.

Réalisée par Kassim TRAORE 

Commentaires via Facebook :

14 COMMENTAIRES

  1. Pour quoi cette mechanceté?
    Pour quoi ce complexe des Maliens?
    Pour quoi vouloir salir coute que coute son prochain?
    Mes chers(es) amis(es) sortez de vos coquilles de complexité, abandonner la mechanceté envers son prochain, accepter le destin de tout un chaqu’un, sinon vous allez vous faire car vous risquerez de voir chaque jour que dieu fait la reussite des autres qui vous fait mal,

    Je ne connait pas ce jeune homme là, mais il fait quelque chose qu’il faut avoir des couilles pour le faire, c’est à dire afronter les vieux lions qui ont mit le pays au chao dans le quel il se trouve aujourd’hui, sinon il aurait pu prendre de l’argent avec ceux qui nous ont dirigé durant des decenies comme font beaucoups d’entre vous,
    A votre place j’allais avoir honte car au lieu de l’encourager encourager d’autres jeunes qui veulent faire comme lui pour que la jeunesse ait toute sa place dans les debats et decisions du pays vous lui denigrez, cela montre que seule vos interets perso vous interesse,

  2. Cette zoulette de l’AEEM? Vous voulez rire.
    Je lui donne maximum 0.00% des suffrages.
    Même sa femme ne votera pas pour lui…

  3. Ce Monsieur est un ancien SG d’un comité AEEM et vous savez ce que cela dire. Quand il était SG il se promenait avec des “gros bras” qui battaient jusqu’au sang tout étudiant qui osait s’opposer à ses opinions, non surtout pas lui. L’AEEM c’est le cancer du Mali. L’AEEM c’est le 22 mars, l’AEEM c’est aussi Oumar Mariko. Il faut surtout éviter de confier le destin de ce pays à un ancien leader de l’AEEM.

    • ON S’EN FOUT MËME SI VOUS COMPLOTER LE PEDS VA PASSER AUX

      DIFFERENTES ELECTIONS PRESDIDENTIELLE ET LEGISLATIVE: INCHALLAH

      NOTRE VOEU SERA REALISER BIENÔT, DAILLEURS ATT ARRIVE VERS

      FIN MAI 2013 ET BIENTÖT SA NOUVELLE MAISON SERA HABITABLE

      VIVE LE GENERAL AMAAAAADOU TOUMANI TOUREEEEEE MANDJOU

      EN TOUT CAS ON VA LOUER TOUS LES SOTRAMA DE BKO POUR ACCUEILLIR

      ATT LE 31 MAI A BKO SENOU.

  4. Ce gars a ouvert une école, qu’il n’est même pas capable de gérer avec un minimum de rigueur, et il donne des leçons aux autres!! Il veut même diriger un pays!!! Le Mali n’est décidément pas sorti de l’ornière si cette race de personnes qui doit assurer la releve….

  5. Bonjour les amis je viens par maliweb distiller un conseil amicale a Abba , un gar que je connais bien pour avoir été mon leader a la Flash.Cher camarade tout d‘abord je te demande de te constituer une base politico-sociale ,autrement dit passe par les deputations, fait-toi connaître assez. Ne commets pas les même. erreure que nos pères .Merci

    • ECOUTEZ KADI JOLIE ET AUTRES NE VOUS INQUIETTER PAS POUR LE

      FINANCEMENT DE LA CAMPAGNE, A COEUR VAILLANT RIEN D’IMPOSSIBLE.

      ET SACHEZ LA QUETE QUI COMMENCE DES MAINTENANT SI VOUS ËTES

      PARTANTS POUR LUI DONC PAS DE SOUCI.

      TOUTEFOIS QUE VOUS EETES PRETS A AIDER ABBA , RIEN NE POURRA

      L’ARRÊTER ET PUIS VOTER ABBA C’EST VOTER POUR UNE JEUNESSE

      CONSCIENCIEUSE ET RESPONSABLE, VOYEZ QUE L’HEURE N’EST PLUS AU Q

      UESTIONNEMENT MAIS A l’ACTION.

      DONC OSER SE PRESENTER CE OSER VAINCRE!

  6. MON ANECDOTE
    .
    J’AI TENTE EN VAIN D’ETRE LE PRESIDENT DU MALI MAIS RIEN N’A FAIRE. ILS M’ONT DIT QUE SI JE PARVENAIS A AVOIR 5% DES SUFFRAGES QUE MA CAUTION ME SERAIT RESTITUEE. FORT DE CETTE ILLUSION,JE ME SUIS REPRESENTE AVEC 23 AUTRES CANDIDATS/. MA SURPRISE FUT GRANDE LORSQUE J’AI ETE INFORME QUE J’AI EU 0,17% DES SUFFRAGES. EN CE MOMENT J’AI CHERCHE A JOINDRE MON QG DE CAMPAGNE ET PERSONNE NE REPONDAIT MEME PAS CEUX LA QUI M’ONT POUSSE A ME PRESENTER,ILS AVAIENT TOUS ETEINT LEURS TELEPHONES,D’AUTRES ONT MEME CHANGE DE NUMERO.TOUT L’ARGENT QUE J’AI DEPENSE A ETE DETOURNE. APRES MON CHEF DE CAMPAGNE S’EST REMARIE AVEC LA PLUS BELLE FILLE DE MON QUARTIER ET ILS ONT PASSE LEUR NOCE SUR L’ILE MAURICE.
    ABBA,SI TU VEUX DE MES CONSEILS,EPARGNE TON ARGENT,MALIEN TE DON KABAN. BAMA GNINKURU KA TCHAN.

  7. Abba Maiga est un bon leader. Mais a-t-il assez d’argent pour se présenter et battre campagne. Courage quand même et bonne chance.

    • ECOUTEZ KADI JOLIE ET AUTRES NE VOUS INQUIETTER PAS POUR LE

      FINANCEMENT DE LA CAMPAGNE, A COEUR VAILLANT RIEN D’IMPOSSIBLE.

      ET SACHEZ LA QUETE QUI COMMENCE DES MAINTENANT SI VOUS ËTES

      PARTANTS POUR LUI DONC PAS DE SOUCI.

      TOUTEFOIS QUE VOUS EETES PRETS A AIDER ABBA , RIEN NE POURRA

      L’ARRÊTER ET PUIS VOTER ABBA C’EST VOTER POUR UNE JEUNESSE

      CONSCIENCIEUSE ET RESPONSABLE, VOYEZ QUE L’HEURE N’EST PLUS AU Q

      UESTIONNEMENT MAIS A l’ACTION.

      DONC OSER SE PRESENTER CE OSER VAINCRE!

  8. AH le bamaliba apres just un petit passaga aux usa , ou est l’argent de la jeunesse du mali, donc tt le monde peut creer son partit qoi , les jeunes du maliba travailler bien au lieu de courir derriere cette vie facile ,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,merci dogo

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