À propos du gouvernement d’union nationale : Les pro-putschistes s’entredéchirent

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” Notre tâche en particulier au sein de la COPAM est de lutter avec fermeté et esprit de suite pour ramener à la raison la direction népotiste, arrogante et antidémocratique du duo Amion Guindo et Adama Traoré et restructurer la coordination de la COPAM “. Ces propos contenus dans une déclaration déposée à notre rédaction par le Mouvement populaire du 22 mars des Oumar Mariko, Mohamed Cheick Tabouré traduisent la fissure qui traverse le mur des pro-putschistes à propos de la formation du gouvernement d’union nationale.

 

Adama Traoré (g) et Hamadoun Amion Guindo, les leaders de la Copam

Pour les responsables politiques proches du parti SADI, qui se sont inscrits dans une logique de célébration du coup de force du 22 mars 2012, il faut à tout pris aller à une concertation nationale avant la mise en place d’un quelconque attelage institutionnel. Ainsi, Dr Oumar Mariko, Mohamed Cheick Tabouré, Dr Rokia Sanogo et les autres se désolidarisent du groupe de la COPAM conduit par Hamadoun Amion Guindo et Dr Adama Traoré, qui a pu faire entrer dans le nouveau gouvernement deux de ses cadres : Boubacar Hamadoun Kébé et Bréhima Tolo.

Les premiers dénoncent le fait que “l’exigence unanime de la concertation nationale souveraine” est, à leurs yeux, foulée au pied en faisant de la formation “d’un prétendu gouvernement d’union nationale”, une priorité, cette exigence de la CEDEAO. “Cette exigence antinationale et rétrograde vise, non pas à avancer vers la solution de la crise institutionnelle, mais  à remettre en selle les forces pro-ATT décriées, que le coup d’Etat salutaire du 22 mars 2012 a renversé, et s’assurer ainsi de freiner, sinon stopper totalement la lutte pour le changement!”. Pour le secrétaire à la communication du MP-22, Mohamed Cheick Tabouré, l’étonnant dans cette affaire vient du côté de la COPAM. Entre deux réunions compromettantes avec le regroupement FDR-ADPS, certains dirigeants de la COPAM ont livré à la presse une série de déclarations contradictoires. «Manifestement  pressés, eux aussi, de monter au gouvernement,  ils ont abandonné l’exigence de la tenue préalable  de la concertation nationale souveraine qui regroupait unanimement les regroupements MP22, RPDP, ADR et COPADEM qui composent la COPAM».

Le volte-face a commencé, selon M. Tabouré, par une décision N° 2012 en date du 15 août du Premier ministre qui nomme par dessus la tête de la COPAM Adama Traoré de la COPADEM comme président de la Commission d’organisation de la concertation. Cela a suffi pour qu’Amion Guindo, président de la COPAM déclare “que les autorités ont compris la concertation, la COPAM ira au Gouvernement”.

A ce jour, souligne-t-il, aucune date n’a été fixée pour cette concertation, mais le «gouvernement dit d’union nationale» de 32 membres a été formé dans les pires conditions de manipulation et de division des rangs de la COPAM et regroupements qui se sont constitués au lendemain du 22 mars 2012.

Et les responsables du MP-22 de poursuivre que  les regroupements CSM et IBK 2012 se sont tous empressés de reconnaître  «les usurpateurs Dioncounda et Cheick Modibo Diarra. Mais le plus déloyal des volte-faces est sans nul doute, celui qui a vu Amion Guindo, secrétaire général de la CSTM, président de la COPADEM profiter de sa  présidence de la COPAM pour non seulement trahir sa position initiale, mais faire nommer deux ministres grâce à un véritable trafic d’influence népotiste auprès de Cheick Modibo Diarra et Dioncounda Traoré au seul bénéfice de sa personne et son regroupement.»

A cet effet, poursuit le texte du MP-22, toute gestion démocratique de la centralisation des candidatures des autres regroupements a été délibérément évitée par lui, pour favoriser un dépôt solitaire et de trahison. Il s’en suit que la COPAM n’est pas représentée et ne se reconnaît pas dans le gouvernement malgré toutes les déclarations contraires…

En tout état de cause le MP22 se réserve le droit absolu de prendre toutes ses responsabilités pour poursuivre son  combat pour la rupture et le changement démocratique,  pour la libération totale du nord Mali occupé et martyrisé et pour la satisfaction des besoins politiques, sociaux et culturels des Maliens !

Bruno Djito SEGBEDJI

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