Le guide spirituel de Nouredine, El Hadj Bandjougou Doumbia, lors de la célébration du baptême du Prophète Mohamed (SAW) a évoqué la question de la participation du musulman aux élections aux côtés des non musulmans. L'autre question qui a été évoquée lors de cette célébration était la prestation de serment des différents candidats aux élections sur les livres sacrés de leurs confessions religieuses afin d'honorer leurs promesses.
S'agissant du premier sujet évoqué, le prêcheur Bandjougou Doumbia a déclaré que la participation du musulman aux élections aux côtés des non musulmans relève de la pratique religieuse à régler sur la base de la comparaison entre les avantages et les inconvénients.
Le musulman qui jouit de ses droits civiques dans un pays peut participer aux élections car l'on croit fortement que cela lui permet de réaliser des avantages tels l'amélioration de l'image de l'Islam, la défense des musulmans dans son pays, l'acquisition d'avantages religieux et civils pour les minorités religieuses, le renforcement de leur impact sur les sphères d'influence et la coopération avec les personnes éprises d'équité et de justice afin de pérenniser une coopération fondée sur la vérité et la justice dans le cadre du respect des critères suivants.
Premièrement, le musulman pratiquant doit avoir l'intention de contribuer à la réalisation d'intérêts pour les musulmans et de leur écarter des préjudices.
Deuxièmement, les participants doivent avoir une raison pour croire fortement que leur participation aura des retombées au profit des musulmans résident dans le pays, dans le sens du renforcement de leur position, de la transmission de leurs revendications aux décideurs détenteurs du pouvoir et la sauvegarde de leurs intérêts religieux et civils.
Troisièmement, la participation du musulman aux élections ne doit pas l'amener à négliger sa religion. Concernant le second sujet, le spirituel de Nouredine a affirmé que les différents candidats aux élections doivent prêter serment sur les livres sacrés selon leurs confessions religieuses afin d'honorer leurs promesses. "
Une fois qu'un candidat est élu président, ce dernier prête le serment dans le vide devant les sages de la Cour Suprême. Raison pour laquelle il n'honore jamais leurs promesses tenues et gère le pays comme il le semble bon. Il est tant que le président élu jure sur le Coran s'il est musulman, la Bible s'il est chrétien et sur les fétiches s'il est idolâtre" a indiqué le Bandjougou Doumbia.
Pour terminer, il a exhorté la jeunesse à participer massivement aux prochaines échéances électorales à venir. Il a formulé une hypothèse selon laquelle les jeunes abandonneraient graduellement la politique électorale parce qu'ils s'intéressent davantage à des formes plus directes de participation politique comme les manifestations.
Bandiougou DIABATE