A propos de Laurent n'a pas de sang malien sur les mains : Les victimes des événements de la Côte d'Ivoire menacent de poursuivre IBK en justice

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L’Association des victimes maliennes des événements de la Côte d’Ivoire n’a pas usé de gants pour apporter un démenti public aux propos d’IBK selon lesquels : "Laurent Gbagbo n’a pas de sang malien sur les mains". 

Des propos tenus par l’ex-Premier ministre du Mali lors de la projection d’un film documentaire sur le parcours politique et syndicaliste de l’actuel président de la Côté d’Ivoire.

Irrité par ces déclarations du président du RPM, les membres de l’Association des victimes maliennes des événements de la Côte d’Ivoire ont organisé, samedi 9 octobre, à leur siège sis à Kalabancoro, un point de presse pour rétablir, selon eux, la vérité.

D’entrée de jeu, le président de cette association, Balla Magassa, s’est dit indigné par les propos d’IBK. "Nous, en tant que victimes des événements de la Côte d’ivoire, ne pouvons pas  passer sous silence de tels  propos d’un élu de la nation malienne, censé défendre notre cause. Les gendarmes de Laurent Gbagbo ont tué et torturé des centaines de Maliens. Il a fallu que l’Etat malien intervienne rapidement, en déboursant des centaines de millions de FCFA pour rapatrier 21 000 personnes", a soutenu M. Magassa qui, pour joindre la parole aux preuves, a exhibé des photos et listes de personnes déclarées tuées. L’on comprend alors la colère qui anime les membres de ladite association qui ne parviennent pas à comprendre les raisons qui ont poussé IBK à tenir de tels propos.

C’est pourquoi, les victimes maliennes des évènements de Côte d’Ivoire sont en train de sonner la mobilisation pour  une marche qui partira de l’Assemblée nationale pour se terminer juste devant l’ambassade de la Côte d’Voire.

Une façon, selon les conférenciers, de contraindre le président du RPM, considéré comme un très proche de Gbagbo, à revenir sur ses propos. Le fera-t-il ? C’est là une autre question.

Toujours est-il que le président de ladite association est formel : "Sans quoi nous allons l’assigner en justice pour diffamation".

Même si la date de la marche n’a pas encore été révélée aux hommes de médias, les conférenciers ont, par ailleurs, laissé entendre que la demande et l’itinéraire seront clarifiés, ce lundi 11 octobre, au ministère de l’Administration territoriale et des collectivités locales.

Espérons seulement que cela soit une tempête dans un verre d’eau, si les uns et les autres parviennent à se comprendre pour ne pas remuer inutilement le couteau dans la plaie et aussi ne pas tomber dans un ping-pong verbal à la fois inutile et indécent, au vu du sujet.

Kassoum THERA

 

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