Après la rentrée du Parena dans le gouvernement, le parti de la Solidarité africaine pour la démocratie et l’intégration (Sadi) s’est séparé de son allié à l’Assemblée nationale, le Parena qu’il a qualifié de « mendiant politique ». Au cours d’une conférence de presse tenue le samedi dernier au Centre international de conférences de Bamako, le président du parti du Bélier Blanc, Tiébilé Dramé, a rejeté cette accusation et soutient qu’Oumar Mariko et ses camarades devaient aussi accepter la main tendue d’ATT.
Quelques jours après la sortie de son ancien allié à l’Assemblée nationale, le parti Sadi dont le secrétaire général, Dr. Oumar Mariko, a décidé de la dissolution de leur groupe parlementaire après son entrée au gouvernement, le Parti de la renaissance nationale (Parena) a voulu justifier sa décision le samedi 23 avril 2011 au cours d’une conférence de presse. Tiébilé Dramé a expliqué qu’ « ils sont rentrés au gouvernement à la demande du chef de l’État, Amadou Toumani Touré, qui l’a reçu au cours de ses consultations et qui lui a demandé d’y figurer ». « Nous n’avons pas eu la même analyse que le Sadi car estimant que le temps qui nous sépare de 2012 devrait nous amener au rassemblement pour consolider la stabilité de notre pays afin de nous éloigner les nuages qui s’amoncèlent autour de nous (Côte d’Ivoire, Niger, Benin). Nous estimons qu’on ne peut pas avoir des élections crédibles sans l’union nationale. C’est une question de conduire le bateau Mali à bon port », a expliqué Tiébilé Dramé qui a réfuté d’être un mendiant politique. Et le président du Parena de prévenir : « il ne faut pas que le gouvernement que nous soutenons vienne s’excuser en avril 2012 en disant qu’il n’a pas pu organiser les élections ».
Cette sortie médiatique est intervenue à la fin des travaux de l’atelier de concertation sur les élections de 2012 et dont le thème était : « le processus électoral au Mali : que faire pour organiser des élections transparentes et crédibles dans le délai ? ».
Abdoulaye Diakité