Depuis la débandade de l’armée malienne favorisée le coup d’Etat du 22 mars 2012, un climat de haine s’est installé entre les citoyens et l’armée. Face à l’urgence, le Parti pour l’action civique et patriotique (Pacp), au cours d’une conférence de presse tenue à son siège, le mercredi 12 septembre 2012, demande au peuple de pardonner les erreurs des forces de sécurité et de défense et de les soutenir.
Depuis le déclenchement des crises (institutionnelle et sécuritaire) de notre pays, le Pacp ne cesse d’apporter des contributions. Après analyse de la crise sécuritaire du nord du Mali qui perdure, ladite formation politique juge nécessaire un soutien et encouragement nationaux à notre armée. Cela, afin de les galvaniser pour la reconquête des zones sous occupation dans un bref délai. Car, explique le président du Pacp, Yeah Samaké, le Mali doit le plus vite possible organiser des élections crédibles. «Il faut rétablir l’unité nationale pour permettre au pays de se doter d’un instrument fort pour enclencher un développement durable. La transition doit être une période transitoire. Elle ne doit pas s’étaler sur une longue durée. Sinon, cela peut amener les dirigeants de la transition à s’accaparer du pouvoir» a argumenté Yeah Samaké.
En attendant la sécurisation des régions nord du pays, le Pacp demeure aux côtés des déplacés du nord. Pour lui, il ne faut pas attendre d’être au gouvernement pour apporter sa pierre de contribution. Chacun doit, quelque soit la responsabilité qu’’il occupe, s’investir pour sortir le Mali de l’ornière. C’est dans cette logique que le président Yeah a expliqué qu’’il a été aux Usa pour faire entendre la voie du Mali sur la réalité de la situation. Afin aussi d’obtenir la levée des sanctions infligées au pays. «J’ai aussi demandé aux autorités américaines de ne pas passer par des tierces personnes pour intervenir au Mali. Je les ai exhortés à établir un engagement direct avec le Mali» a-t-il affirmé. Pour joindre l’utile à l’agréable, Yeah a annoncé l’arrivée de 18.000 repas au Port de Dakar. Ils seront acheminés aux bénéficiaires bientôt.
Parlant des requêtes du président la République, adressées à la Cédéao et à l’Onu, Yeah a apprécié ce geste du Président. Cependant, il se dit désengagé de toute présence des forces de la Cédéao à Bamako. «La ville de Bamako est aujourd’hui plus sécurisée qu’Abidjan » a-t-il ajouté.
Oumar KONATE