Le Président Att a doublement respecté la tradition à l’occasion de la fête anniversaire de l’armée malienne. Il s’est acquitté de l’adresse à la nation, et a renoué avec les omissions en mettant un trait sur l’insécurité au Nord et sur les morts d’hommes à l’Ecole Militaire Interarmes (EMIA) de Koulikoro. Comme quoi, il sait contourner ce qui le dérangerait, pour meubler son parcours. Suivez notre regard !
Att a commencé son discours par " un devoir de mémoire et de reconnaissance " au premier Président de
Au lieu du langage de vérité à l’endroit des fossoyeurs, et des encouragements pour nos braves soldats, il a plutôt été question de recrutements (14 000 jeunes dans l’armée, 4 500 dans la police, 900 dans la protection civile), d’équipements, de formation. Pour quoi faire donc si le dialogue peut contrer l’insécurité et si le territoire national est libre au Nord pour permettre toutes sortes d’opérations malsaines (trafic de drogue, prises d’otages, enlèvements de véhicules, assassinats…). Att a tout simplement perdu l’initiative du combat, il revient aux commandants en poste, avec les directives du Chef d’Etat Major Général des Armées le Général Gabriel Poudiougou, de prendre les initiatives courageuses pour déjouer toute attaque et briser dans l’œuf tout regroupement armé au Nord de notre pays.
Plus jamais il ne doit y avoir quelque site que soit sur notre territoire national pour des individus suspects car non recensés et non déclarés comme résidents en ces lieux. Après quoi, l’Etat doit sédentariser la zone en y faisant abriter en grand nombre des citoyens (Bambara, Dogon, Sonrhaï, Peulh, Bobo, Soninké, Malinké, Sénoufo, Minianka…) aptes à travailler et non à brigander. Et plus jamais ça, comme l’a si bien dit le vaillant Sambou Soumaré à Koulouba parlant du bahutage. Lui, il n’a pas oublié.
Mamadou DABO