Attendu depuis le parachèvement du processus de signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale et la mise en place de son comité de suivi, le 20 juin dernier, à Bamako, le remaniement gouvernemental pourrait intervenir au cours de cette semaine, à l’issue des consultations entre le cabinet du président de la République, certains responsables politiques et les représentants de certaines chancelleries. Si pour une bonne mise en œuvre de l’Accord de paix, des conseils avisés et intéressés ont été donnés au chef de l’Etat pour qu’il continue de pactiser avec le « diable » rebelle terroriste en le faisant entrer dans le gouvernement en gestation, le bon sens voudrait qu’il tire toutes les leçons de l’histoire ancienne et récente de ce pays sans cesse martyrisé. Car ce ne serait pas la première fois que des rebelles soient nommés dans le gouvernement ou intégrés dans les forces armées et paramilitaires.
Loup ou agneau
Dans les années 90, selon la configuration et l’importance des mouvements et fronts unifiés de l’Azawad, des rebelles prétendument désarmés et faussement repentis ont été nommés dans les gouvernements successifs de la transition et de la troisième république, ou intégrés dans les rangs de l’armée nationale. Certains, comme le ministre Ag Erlaf, sont encore dans le processus de paix, rejoint, depuis peu, par Zahabi Ould Sidi Mohamed, ministre chargé de l’épineuse question de la réconciliation nationale, après cette rébellion qui n’est pas la leur. De l’armée et des corps paramilitaires non plus, tous n’ont pas déserté et sont restés fidèles à leur engagement. Ceux que le président IBK s’apprête à faire entrer dans la bergerie se comporteront-ils en loup ou en agneau ?
En attendant de pouvoir répondre à cette question, quant à l’attitude des anciens « ennemis » du pays, le chef de l’Etat devrait plutôt réfléchir à l’attitude de ses propres « amis » dans un passé pas très loin. Au lendemain de sa victoire plébiscite à la présidentielle de 2013, ces mêmes « amis » s’étaient rués sur lui, se précipitant à former une mouvance présidentielle sur la base d’une convention signée par tous, comme pour dire qu’ils sont avec le président pour le meilleur et pour le pire. Le pire, il y en a eu, avec plusieurs scandales qui ont éclaboussé le gouvernement, qui sont du fait de ses « amis » mais qui ont été imputés au président de la République, principal responsable de leur nomination dans le gouvernement.
Portés disparus
Non contents de l’éclabousser, ces curieux amis ont disparu au plus fort de la crise politique déclenchée quand la communauté internationale a imposé au gouvernement un projet d’accord de paix, un document critiqué dans ses moindres détails par une opposition qui venait d’avoir un nouvel os. Pour défendre ce projet d’accord, ce sont quelques « petits » partis politiques et organisations de la société civile qui sont descendus sur le théâtre des opérations. Quant aux « amis », ils avaient disparu dans les vestiaires ou s’étaient installés aux dernières loges pour mener les combats pour lesquels ils ont mendié une place auprès du nouveau maître. Ses lieutenants l’ont abandonné pour s’affronter en querelles vaines liées à sa succession à la tête du parti majoritaire, dont le président a toutes les chances de prendre la place d’IBK en 2018. Un des plus sérieux prétendants, véritable ministre d’Etat, pourrait facilement être accusé d’avoir causé un nouveau scandale, l’affaire des engrais de mauvaise qualité, rien que pour déstabiliser encore plus le chef de l’Etat et le précipiter dans une chute dont il ne se relèvera plus. Pendant ce temps, d’autres ministres et commis du RPM sont plus soucieux de se faire une santé financière et de se ménager un avenir certain avant l’inévitable disgrâce.
A l’Assemblée nationale où ils sont largement majoritaires, et qu’ils contrôlent, les députés RPM et « amis » ne laissent point aux autres le soin d’introduire des débats contradictoires et démocratiques dont pourraient découler des solutions idoines pour le gouvernement. Ces déshonorables et immatures députés aussi ont gêné le président dans son entreprise de prise en main de la gestion des affaires publiques. Parce que s’ils laissent faire les députés de l’opposition, qui sont souvent forcés de sortir de leur rôle, des débats que celle-ci suscitera pourraient sortir des propositions concrètes de bonne gouvernance.
Nécessaire épuration
Avec des « amis » invisibles, des « ennemis » incertains et des opposants que ses propres alliés refusent de laisser parler, le président Kéita se trouve à un tournant décisif. Pour s’y engager, il a plus que jamais besoin d’un gouvernement de mission, d’une équipe qui ne peut s’accommoder de membres aussi nuls et défectueux en amitié. Il est temps pour le président de la République d’épurer le gouvernement et son entourage de tous ceux qui ont leur propre calendrier, en particulier ces chefs de parti qui ne peuvent faire autrement, logiquement et raisonnablement, que de servir d’abord leur famille politique avant de penser à la majorité et à celui autour duquel elle s’est formée.
Cheick TANDINA
Il gouvernement dibk n’est pas là pour travailler mais pour voler l’argent du pays et ibk même est le chef des ba dits
Le gouvernement doit être renouveler a 100%100
Arrete Cheick TANDINA, c’est IBK meme qui s’est mis ladans.
VIVEMENT UN GOUVERNMENT FRELATE
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