A cause de sa gouvernance calamiteuse, IBK doit partir de bonne foi, selon l’opposition.

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Le président Ibrahim Boubacar KEITA, lors de sa prise  de  fonction le 4 Septembre 2013, s’était engagé devant Dieu et devant le peuple Malien à garantir le ‘’bonheur des Maliens, l’honneur de la patrie, l’intégrité du territoire et l’unité nationale de notre pays’’.

A moins de six mois de la fin de son mandat, la gouvernance instaurée par le président IBK s’est caractérisée selon l’opposition Républicaine, par ‘’une absence notoire de vision, un pilotage à vue et une improvisation dans les domaines de la vie nationale, des atteintes répétées à la morale publique notamment sous la forme de surfacturations et de détournements massifs des maigres ressources de notre pays, une immixtion, sans précédent au Mali, des proches du président citées dans les affaires de l’Etat, un autisme et une insuffisance notoire de dialogue avec les partenaires sociaux et politiques’’.

Cette gouvernance chaotique a aggravé l’état général du pays : ‘’le Mali est à la veille d’un nouvel effondrement, le processus de paix est dans l’impasse (ni réconciliation, ni paix, ni guerre), le sang d’innocentes victimes coule chaque jour’’ selon toujours l’opposition.

Les signataires du manifeste pour l’alternance en 2018 indiquent que l’insécurité depuis le  Nord a gagné le  Centre. En quatre ans, plus de 2000 personnes ont perdu la vie.  Les FAMAS mal formées et sous-équipées font l’objet d’attaques quasi-quotidiennes.

Malgré cet état de fait, la gouvernance d’IBK n’envisage aucune solution idoine et immédiate pour remédier à cette recrudescence de l’insécurité au Nord et au Centre du pays. En moins de 5 ans, il a connu 5 affaires, les unes aussi retentissantes que les autres.

  • A savoir l’affaire des équipements militaires : Cette affaire a éclaté en Novembre 2013, soit trois mois à peine après la mise en place du tout premier gouvernement dirigé par Oumar Tatam Ly. Elle a consisté en l’attribution d’un marché de 108 milliards de FCFA à une petite SARL locale en violation de toutes les règles en la matière, avec en prime une surfacturation estimée entre 26 et 39 milliards de FCFA. Cette surfacturation a valu au Mali, alors en proie à une crise multiforme singulièrement sévère, une longue suspension dans l’octroi de l’aide financière internationale.
  • L’affaire de l’avion présidentiel : Elle a été portée sur la place publique au premier trimestre 2014. Cet aéronef a été acquis à hauteur de 20 milliards FCFA alors que celui qu’utilisait le prédécesseur d’IBK sortait d’une révision qui a prolongé sa durée de vie de quelques années.
  • L’affaire des engrais ‘’frelatés’’ : Initialement destiné au Burkina Faso, qui l’a refusé après une mise en garde des autorités ivoiriennes en charge du dossier, ce produit s’est retrouvé sur le marché Malien avec la bienveillance des dirigeants qui n’ont eu cure de l’avertissement des mêmes autorités de Côte d’Ivoire. Ces responsables pensent que des milliards frelatés sont bien plus précieux qu’une récolte réussies ou la santé des consommateurs.
  • L’affaire des 1000 tracteurs du président : Elle a été présentée comme une grosse arnaque par le PARENA qui a mené des investigations sur l’opération. Le gouvernement a affirmé avoir acquis chaque tracteur importé à 13,600 millions de FCFA pour le céder 50% moins cher au paysan bénéficiaire soit 6.800.000FCFA. Le parti de l’opposition soutient que le dit tracteur a coûté en réalité 5.950.000FCFA à l’importation et devait donc être cédé au bénéficiaire à 2.975.000 FCFA.  Ou va le surplus se demande l’opposition? Et pourquoi importer des tracteurs quand on peut les fabriquer au Mali dans une entreprise où l’Etat détient 49% du capital ?
  • L’affaire des hélicoptères payés cash et de la formation des pilotes : Le Mali aurait acquis deux hélicoptères Super Puma, l’un a coûté 3,5 milliards de FCFA payés cash, l’autre à 3,9 milliards de FCFA dans des conditions obscures.  Il faut ajouter à cela, la formation de pilotes facturée, semble t-il, au décuple du prix standard.

Ainsi, pour combattre ces pratiques corruptrices et autres dérives au manquement de la bonne gouvernance, le Mali s’est doté d’une kyrielle de structures de contrôle que sont l’inspection des finances, le contrôle général des services publics (CGSP), la Cellule d’Appui aux Services de Contrôle de l’Administration (CASCA), la Section des Comptes de la Cour Suprême, le Pôle Economique et Financier, le Bureau du Vérificateur Général (BVG), l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite.

Malgré une pléthore de structures censées  remédier à ce phénomène, la corruption,  le détournement des derniers de l’Etat, le gâchis sont devenus monnaie courante sous  d’IBK. C’est pourquoi les Maliens semblent ne plus avoir le   capital d’estime qui l’avait porté à la tête de l’Etat. C’est pourquoi le président IBK doit démissionner s’il est de bonne foi selon l’opposition. La question que le Malien lambda se pose est de savoir qu’ont-ils fait, hélas, les Maliens pour mériter de tels dirigeants ?

    Seydou Diarra   

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