Bamako s’apprête à accueillir du 1er novembre 2011 au 1er janvier 2012 la 9ème édition de la biennale africaine de la photographie. Durant deux mois, environ 285 œuvres photographiques seront exposées à travers plusieurs sites de la capitale malienne. L’annonce a été faite le mardi 20 septembre 2011 au Musée national par le délégué général des rencontres au cours d’une conférence de presse.
Organisée par l’Institut Français, en partenariat avec le Ministère malien de la culture à travers la Maison africaine de photo, et la Délégation de l’Union européenne, la Biennale africaine de la photographie vise à favoriser l’émergence des jeunes dans le secteur de la photographie. Cette rencontre se veut un cadre de rencontre et de promotion des professionnels de l’image virtuelle. Pour les organisateurs, il s’agit de promouvoir une politique de conservation et de promotion du patrimoine photographique africain.
Prévue du 1er novembre 2011 au 1er janvier 2012, cette 9ème édition s’articulera autour du thème «pour un monde durable». Le choix n’est pas fortuit, comme l’explique le délégué général de l’évènement, M. Samuel Sidibé qui précise qu’il s’agit d’une thématique d’actualité qui posera effectivement la problématique de la durabilité de notre monde. «Les enjeux des changements climatiques ne sont plus à démontrer, explique-t-il. Ajoutant que l’édition 2011 posera une réflexion sur la quête d’un monde durable avec la volonté d’esquisser un état des lieux et de prêter une attention particulière aux signes et aux formes de résistances possibles».
Pour ces rencontres 2011 de Bamako, 326 dossiers ont été reçus, 45 ont été sélectionnés, plus 10 vidéastes à travers des critères comme la pertinence du sujet, la vision dégagée par le photographe à travers son œuvre. Plus de 285 photos seront exposées à travers des sites comme le Musée national de Bamako, l’Institut Français, le Mémorial Modibo Keïta et la Galerie de l’Institut national des Arts (INA). «Les différentes œuvres présentées approchent la thématique à travers des démarches documentaires et journalistiques ou des récits métaphoriques et fictionnels», a expliqué le Délégué général des rencontres de Bamako. Les variétés des thématiques et des langages choisis par les artistes, permettent de faire le point de la production artistique aujourd’hui sur le continent. « Elles donnent une mesure de l’effervescence et du renouveau permanent de la scène cinématographique africaine, avec l’émergence d’une nouvelle génération qui invente ses propres codes expressifs » déclaré M. Samuel Sidibé.
La 9ème édition des Rencontres des Bamako, c’est aussi des expositions en off à travers plusieurs quartiers de la capitale. Ce qui fera dire au ministre de la culture, Hamane Niang, qu’il s’agit d’un évènement majeur sur le continent autour de l’image virtuelle. Pour le ministre malien de la culture, la Biennale de photo est une opportunité et un facteur de développement pour les photographes.
Abondant dans le même sens, l’Ambassadeur de France au Mali et le chef de la Délégation de l’Union européenne ont exprimé tout l’intérêt que leurs coopérations accordent à l’évènement.
Le diplomate français, qui a s’est réjoui de sa première expérience de vivre cet évènement depuis son affectation au Mali, a annoncé la présence du ministre français de la culture, Frédéric Mitterrand. Pour l’Ambassadeur, ceci explique l’importance que la France accorde à la promotion du secteur de la photo en Afrique et au Mali en particulier.
Nouhoum DICKO
«Karim et Doussou»
Une série au cœur de la réalité malienne
Depuis le 12 septembre dernier, les téléspectateurs dégustent tous les jours sur TV5 Afrique à partir de 18H23, la nouvelle série «Karim et Doussou» produite par Afribone Mali Sa. Composée de 47 fascinants épisodes de 6 minutes, cette série retrace, d’aussi près que possible, le quotidien d’un jeune couple malien contemporain. Pour imprégner les journalistes sur les tenants et les aboutissants de cette nouvelle production, une conférence a été co-animée par Aïssata Sanogo et Seydou Coulibaly du Service Multimédia, le 19 septembre 2011 au siège d’Afribone Mali Sa, sis à Baco-Djicoroni ACI près de l’Agence Sotelma.
Cette conférence de presse a été l’occasion pour les journalistes de visionner 5 épisodes pilotes : «La Belle-mère», «La Bonne», «Le Mariage de la fille de Kadiatou», «Les Cauris» et «Coup sur Coup». Ces épisodes pilotes ont permis aux hommes et femmes de médias de comprendre que «Karim et Dossou» est une série qui relate le quotidien d’un couple de Maliens ordinaires. Les deux époux représentent la société d’aujourd’hui et ont autant de défauts que de qualités : ils font preuve de jalousie, de cupidité, de mensonges, de duplicité et de coup bas lorsque cela les arrange. Mais, ils sont également aptes à faire montre de courage, d’entraide, de persévérance et de miséricorde…
Une série de personnages paraît au fil des épisodes dont la mère de Karim qui critique sans cesse Dossou ; la belle-sœur qui vient de Kayes pour effectuer des séjours coûteux pour Karim ; l’amie à laquelle Dossou confie ses états d’âme ; la jeteuse de cauris «internationalement reconnue» qui possède des solutions à tous les problèmes insolubles de Doussou ; sans oublier Faty, la fameuse cousine de Karim que sa mère voudrait le voir épouser… Bref, toutes les facettes de la vie d’un jeune couple contemporain et partant, les problèmes de société y sont décortiqués. Avec sa kyrielle de personnages, «Karim et Doussou» reflète bien l’ensemble de notre société.
En somme, cette production d’Afribone Mali Sa avec N’Tji Traoré et Maïmouna Samaké et réalisée par Aïda Mady Diallo, traite d’une ou de plusieurs situations vécues par des milliers de foyers bamakois comme les roueries autour de l’argent, l’amitié, la jalousie, la trahison, les relations avec la belle-mère et partant, la belle famille. Chacun peut donc y trouver ses petits travers en rires, et éventuellement, y réfléchir. Il s’agit en fait des histoires de chez nous pour un public universel. «Les scénarios parlent de la vie quotidienne. Nous nous sommes référés à des faits réels sans pour autant retracer la vie d’un ménage en particulier. Les situations décrites dans cette série peuvent parfaitement se produire au sein d’un couple de trentenaires (frasques amoureuses, histoires d’enfants et de belle-famille, etc)», a expliqué Mlle Aïssata Sanogo, coscénariste qui fait également une très courte parution dans l’un des épisodes, notamment dans «Deuxième épouse».
Il est à noter que le tournage de cette série a enregistré la participation du CESPA. Quant au générique, il porte la griffe du musicien Manjul. Cette production a été sélectionnée dans la catégorie «Série TV Vidéo» du Fespaco 2011. Et pour encourager les téléspectateurs, un jeu concours est prévu surTV5 : http://www.tv5.org/cms/chaine-fancophone/afrique/p-175572-Concours-TV5MONDE-Afrique-Karim-et-Doussou.htm
A en croire Mlle Aïssata Sanogo, des négociations sont en cours avec d’autres chaînes de télévision, notamment l’ORTM, pour une plus large diffusion de «Karim et Doussou». Et Dieu seul sait, elle pourra être réalisée en version bambara. Autant dire que la société Afribone Mali Sa voit grand !
Bruno LOMA