Le jeudi 9 juin 2011, la salle de presse du Centre International de conférence de Bamako a abrité une conférence – débat organisée par le Parti pour le Développement et la Solidarité , pour commémorer le 9ème anniversaire de l’investiture du Président ATT à la magistrature suprême du Mali.
A moins d’un an d’un deuxième passage pacifique de témoin à la tête de l’Etat depuis l’avènement de la démocratie en 1992, cette initiative tombait à point nommé.
Elle a permis au nombreux auditoire qui avait pris d’assaut le CCIB de revivre le 08 juin 2002, de situer cet évènement majeur dans son contexte historique et surtout de mesurer le chemin parcouru, à travers l’exposé présenté en introduction au débat par Hamed Diané Séméga.
L’orateur a su, dans une communication soucieuse de rigueur et empreinte d’humilité du début à la fin, restituer le contexte de l’arrivée au pouvoir de l’actuel Chef de l’Etat, tout en mettant judicieusement l’accent sur les avancées et les succès réalisés par le Mali depuis 2002.
Insistant sur la symbolique et le sens qui s’attachent au 8 juin 2002 pour nos compatriotes, Hamed Séméga, qui a vécu aux côtés du Président les moments palpitants de la prise du pouvoir, les joies, les doutes et les échecs de son exercice pendant neuf années, a su trouver les mots justes et les images appropriées pour rappeler les progrès accomplis.
Tout en se défendant de vouloir dresser un bilan, lequel serait prématuré selon le conférencier, le Président du PDES estimé que si l’on devait attribuer une note aux deux mandats d’ATT, ce serait sans aucun doute neuf sur dix.
Ce chiffre représente, a expliqué l’orateur, d’abord neuf années sur dix lorsqu’on se place sur un plan purement temporel, mais aussi neuf sur dix si l’on mesure l’ampleur et la qualité des changements intervenus sous l’impulsion du Président Touré.
Selon Monsieur Séméga, le temps passé par ATT à la tête de l’Etat se résume en neuf ans de prises de décisions parfois délicates, d’initiatives et de progrès dans tous les domaines d’activité, mais aussi neuf années d’une pratique politique faite d’ouverture, de rassemblement, de tolérance et de dialogue dans un contexte marqué par de multiples contraintes. Dont notamment la flambée des prix des hydrocarbures et l’éclatement de la crise ivoirienne en septembre 2002.
Evoquant la nécessité de cerner rigoureusement cette période de gestion de l’Etat en dégageant les lignes de force et en mettant en perspective ce qui reste à accomplir ou à consolider, le Président du PDES a tenu à rappeler que les résultats obtenus par le Mali depuis 2002 doivent être mis au crédit de tout le Mali, des hommes et des femmes de tous horizons qui ont accompagné et soutenu le Président ATT.
Lignes de force
C’est selon le conférencier d’abord et avant tout grâce à une vision ambitieuse, celle du Président Touré, que le Mali a pu mettre en œuvre des politiques publiques qui ont donné des résultats incontestables et changé la vie de nos concitoyens.
La bonne gouvernance, la démocratie, la sécurité, la défense
Rappelant qu’aucune politique publique ne produit les effets escomptés sans la bonne gouvernance et que sans un espace démocratique et un cadre sécuritaire adéquats tous les résultats obtenus en matière de développement social et économique demeurent réversibles, le conférencier a estimé que des succès important ont été enregistrés ces neuf dernières années en matière de bonne gouvernance, de d’approfondissement de la démocratie et de l’Etat de droit, de la sécurité et de la défense.
C’est à ces chantiers fondamentaux, a t- il poursuivi, que le Président Touré s’est attaqué en premier lieu pour créer un environnement propice à un développement durable de notre pays.
A cet égard, il dira que l’instauration de la politique du consensus, pour créer les conditions d’une démocratie participative et pour pacifier l’espace politique et social, a été sans aucun doute l’une des plus grandes réussites de notre pays ces neuf dernières années.
Et de citer la pacification de l’espace scolaire, la consolidation du dialogue social avec les organisations représentatives des travailleurs, autant d’avancées qui sont à mettre à l’actif du Président Touré.
Pour le Président du PDES, le Mali a acquis un surcroît de crédibilité auprès de ses partenaires par la création d’une institution telle que le Vérificateur Général, par l’adhésion au Mécanisme africain de l’Evaluation par les Pairs, et par le renforcement des moyens alloués à la lutte contre la corruption.
L’agriculture, les infrastructures, le Logement, les télécommunications
Selon Hamed Diané Séméga, dès le début de son Premier mandat, et déjà dans le projet de société qu’il proposait au Maliens lors des élections de 2002, le Président ATT avait fait du développement des infrastructures de base, de l’agriculture et des télécommunications l’un de ses principaux axes stratégiques d’action.
Les investissements réalisés par la suite dans ces secteurs, a poursuivi l’orateur, concrétiseront cette option qui s’est avérée si bénéfique que le Mali présente actuellement le visage d’un pays dont le potentiel a été décuplé en matière d’agriculture, de télécommunications et de développement des nouvelles et d’infrastructures en général.
Poursuivant sa démonstration, le conférencier dira que « la mise en œuvre du PDES a permis à notre pays de faire des avancées majeures, notamment en termes de désenclavement intérieur et extérieur et en termes d’équipements de transport ».
La construction d’infrastructures et d’équipements modernes sur les grands axes routiers (péages, autoroutes, routes, échangeurs), la diversification des voies d’approvisionnement du pays, les nouvelles initiatives prises en matière de transport routier, ferroviaire et aérien ont, selon lui, permis de renforcer nos capacités et d’accroître la mobilité.
L’accès aux services sociaux de base et l’égalité des genres
A côté de ces secteurs structurants dont le développement induit des changements profonds dans notre vie de tous les jours, dans les villes et les campagnes, le Mali, a souligné M. Séméga, le Président ATT a mis en œuvre des politiques publiques vigoureuses pour que les droits économiques et sociaux reconnus aux citoyens ne restent pas lettre morte.
Ainsi des progrès significatifs ont – ils été, selon l’orateur, réalisés au moyen d’investissements colossaux, notamment en matière de droit d’accès à l’éducation, au logement, à la santé, à l’eau potable et à l’électricité, au logement.
Les progrès à accomplir et les insuffisances à corriger
Le Président du PDES rappellera à l’auditoire que la revue des progrès enregistrés ne doit pas faire perdre de vue le chemin qui reste à parcourir, ni les faiblesses et insuffisances constatées. Pour lui, le temps qui reste avant le 8 juin 2012 sera à cet égard décisif pour la poursuite de la mise en œuvre du PDES dans tous les secteurs d’activité.
Aussi, a – il conclu en réaffirmant la volonté du PDES de faire de l’année 2011 une année qui devra être mise à profit pour consolider, reformer la vie politique et les institutions, « affermir notre modèle démocratique et l’Etat de Droit ».
Enfin, Hamed Diané Séméga a conclu sa communication en invitant les Maliennes et les Maliens à œuvrer à la consolidation et à la pérennisation de l’œuvre d’Amadou Toumani Touré et à aborder dans le consensus les échéances électorales de 2012.
Plusieurs témoignages, notamment celui remarquable de Choguel Maïga, Président du MPR et ancien Ministre et celui de M. Hamed SOW, ont suivi l’intervention du Président Séméga dont la prestation aura été de l’avis général des participants d’une très grande densité.
Seydou ON’diaye