Mali : Cheick Modibo Diarra accélère sur la voie de l’union nationale

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Le Premier ministre malien de transition, Cheick Modibo Diarra, s’est rendu chez le médiateur burkinabè, Blaise Compaoré, pour lui présenter sa feuille de route. Avec en perspective la formation d’un gouvernement d’union nationale à Bamako.

Au retour de sa visite à Paris du président malien Traoré, le Premier ministre Modibo Diarra s’est rendu à Ouagadougou pour présenter la nouvelle feuille de route au président de la Cédéao, Blaise Compaoré.
AFP

Avait-il besoin des pressions « amicales » de l’Union africaine et de la Cedeao pour accélérer le pas sur la voie de l’unité nationale ? Toujours est-il que le Premier ministre malien de transition, Cheick Modibo Diarra, a fait une nouvelle fois le voyage de Ouagadougou, mardi 17 juillet, pour y présenter au président Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne, sa feuille de route – exactement trois mois après sa nomination : il était temps.

Lundi, Diarra avait déjà promis dans une allocution télévisée un « cadre consultatif comprenant toutes les forces vives », premier pas vers la formation d’un nouveau gouvernement d’union nationale. Un nouvel exécutif vu avec suspicion à Kati, le QG de la junte malienne qui garde toujours les commandes à Bamako, après son coup d’État du 21 mars.

Cheick Modibo Diarra n’a plus le temps d’attendre. Il est très critiqué à l’étranger, mais aussi (en sourdine) par la plupart des forces politiques maliennes, pour n’avoir pas su imposer sa volonté au leader des putschistes, Amadou Haya Sanogo, qui reste très populaire et se fait construire dans son camp militaire une résidence fortifiée aux allures de palais présidentiel bis. Pendant ce temps, des soldats « incontrôlés » se livrent à toute sorte d’exactions, allant de du racket et de l’extorsion à l’agression de journalistes.

Deux missions principales

La feuille de route présentée à Blaise Compaoré détaille les différents objectifs du gouvernement en fonction de ses deux misions principales, à savoir « la gestion de la crise dans le Nord du Mali », occupé par des forces armées islamistes et/ou indépendantistes, et « l’organisation d’élections libres, transparentes et démocratiques ».

La Cedeao est prête à envoyer quelque 3 000 hommes au Mali pour aider l’armée à reprendre le Nord, mais attend une demande formelle de Bamako ainsi qu’un mandat de l’ONU. L’organisation mondiale attend quant à elle un plan d’intervention très détaillé pour apporter sa caution à une intervention qui pourrait aggraver les difficultés des habitants et renforcer la popularité des groupes islamistes. Lesquels savent comment séduire les populations pauvres en leur apportant l’aide et le soutien que l’Etat, en 50 ans d’indépendance, ne leur a jamais réellement fourni.

Audit de l’armée malienne

Pour dresser ce plan détaillé, un « audit » est en cours de réalisation par des experts militaires de la Cedeao afin d’évaluer d’abord l’état de l’armée malienne. « Il va falloir que nous puissions écrire des requêtes très précises pour les Nations unies, l’Union africaine et la Cedeao », a expliqué le Premier ministre malien à Ouagadougou. Il a également affirmé, comme à Alger, que les autorités de transition restaient ouvertes « à la négociation » avec certains groupes armés non terroristes (c’est à dire Ansar Eddine et le Mouvement national de libération de l’Azawad, MNLA). Mais il a ajouté qu’elles préparaient aussi « minutieusement l’option militaire » par « une réorganisation de la chaîne de commandement » de l’armée, « l’équipement, la formation » et « la motivation » des soldats.

Reste la question du président de transition, Dioncounda Traoré, qui a été agressé à Bamako avec la complicité passive de soldats de la junte (voir la vidéo) et qui est depuis en exil médical à Paris. « Il a une irrésistible envie de rentrer au pays », a témoigné le Premier ministre qui l’a rencontré le week-end dernier à Paris, où il l’a trouvé « en excellente forme » et avec un « moral d’acier ». Aucune date pour son retour n’a cependant été fixée.
AFP / 18/07/2012

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9 COMMENTAIRES

  1. Je demande à chacun d’écouter un sa raison et non nos interêts politiques.Tout citoyen malien peut servir le pays et le politicien n’est pas plus malien que le paysan du village qui ne veut rien savoir de la coruption politique. Mes chers politiciens il faut savoir que Blaise et sa suite veut vous utiliser pour detruire ce beau pays ne vous laissez pas faire. Si vous connaissez vraiment qui il est vous ne l’écouterez mème pas un instant. Ayez de l’amour pour le pays et non pour vos interêts. La politique est parfois l’ennemi du monde et on le voit aujourd’hui à la CPI ils sont tous des politiciens ou alliés de politiciens. Blaise est dans une secte obscure qui demande du sang humain et vous savez comment il fonctionne. Que Dieu nous benisse j’ai pitié de lui parce que il est prêt à tout sacrifier pour son fauteuil et il perd son âme. Rien ne sert de gagner ce monde et perdre son âme éternellement dans le feu de l’enfer. Je vous demande pardon mais soyons clairvoyants et raisonnable. La politique est le metier le plus sal du monde. Sauvons ensemble notre pays.

    • tout les president africain sont dans les sects ma soeur cs pa blaisse seul tu sai pourkoi les arabes sont les pire ennemie de lameric cs pck les americain sont tous des illumine(tous les rapeur politicien )tu aime amerique pourkoi?tu sai pas.facebook cs la premiere des sect j te dit donc quitte dans facebook rapidema ok.

  2. Capitaine Sanogo très populaire? Je me demande bien si l’auteur de cet article connait réellement la situation au Mali

    • Saches que Sanogo est toujours très populaire
      vas voir si on lui avait laisse le temps
      si on lui avait accordé un instant pour l écouter

      • DIARRA NEST QUN MANIPULATEUR UN CHI IL FAUT ABATRE SANOGO SANOGGIO CEST TERMINER POUR LUI IL SERAIT ABATUE COMME UN ANNE ET LES ERSCADRONT DE LA MORT BRULER VIF COMME DES TORCHE HUMAINE

  3. Dès que le FDR rentrera au gouvernement toute cette instabilité (crée et maintenu par lui)sera fini . C’est ça la politique-politicienne ou encore la politique-alimentaire. Tous les politiciens veulent vivre coute que coute sur le dos de l’Etat malien.

    • LE FDR RENTRERAIT PAR LA FORCE ET SANOGO VA DEGAGER PAR LA FORCE
      DIARRA NEST QUN MANIPULATEUR UN CHI IL FAUT ABATRE SANOGO

      • Seuls la liberation des regions occupées compte. Surtout pas d’alliance avec le MNLA. Seul le dépôt des armes peut ^tre negocier avec ce mouvement.

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