Si, pour le président de la République, il n’est aucunement question de déroger à la règle à travers l’organisation de la traditionnelle émission «BARO» et conférence de presse dans le cadre de l’anniversaire de son investiture, la fête semble cependant avoir perdu de son éclat cette année. L’heure n’est visiblement plus à la fête pour des raisons évidentes.
La fête anniversaire de l’investiture du président ATT version 2011 ne ressemble en rien aux précédentes festivités du genre. Les précédentes ont, en effet, outrageusement servi de prétextes à des laudateurs et autres profiteurs pour s’attirer les bonnes grâces de «l’enfant prodige».
Un concours de circonstances semble être aujourd’hui à l’origine de la réserve, voir du peu d’intérêt pour cet anniversaire jadis célébré avec faste.
La fête est en effet particulièrement marquée cette année par l’absence du président de la République, en visite aux Etats-Unis d’Amérique pour prendre part au sommet du Fonds Mondial lequel a récemment fait verser autant de salive que d’encre au pays… Bref, les festivités du 08 juin 2011 peuvent attendre ! Il y a plus urgent ! Et puis, dit-on, «l’on ne saurait raser un crâne à l’absence de son chef », entendez de l’intéressé lui-même.
Par ailleurs, cette réjouissance qui était en passe de devenir une fête nationale, est en outre marquée cette année par des décisions politiques, certes courageuses mais également à l’origine de la crainte que suscite désormais le maître des lieux: arrestation de présumés auteurs de malversations financières; limogeages de hauts cadres de l’Etat, ouverture d’enquêtes…
Aussi, le récent remaniement ministériel n’est pas étranger à cette baisse de ferveur.
La nouvelle équipe n’a visiblement pas la tête à la fête au regard du contexte socioéconomique plutôt marqué par la grogne populaire (revendications syndicales, conjonctures…) et surtout l’organisation de profondes reformes.
Il y a enfin ce phénomène Malien : celui consistant pour ces nombreux «inconditionnels» à quitter le navire à un moment bien précis de son parcours.
B. Diarrassouba