Notre pays, le Mali tient à tout prix pour réussir sa politique de relance économique après la douloureuse crise qui l’a frappé courant 2012. Le Ministre de la promotion de l’Investissement et du Secteur Privé est conscient du regain de vitalité qu’il faut apporter à l’économie malienne aujourd’hui enrhumée. Conscient également des difficultés en l’occurrence : les dysfonctionnements graves et le non respect des dispositions en vigueur. Mais la relance économique est bien possible grâce à la volonté des hommes. Ces ambitions se sont vues dévoiler par le ministre Diarra lors de la 7ème édition de la semaine de la micro finance au C.I.C.B.
L’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Mali (APSFD) a organisé, les 17 au 18 décembre 2015 au CICB, la 7ème édition de la semaine de la Micro finance. Cette année, l’événement est placé sous le thème « La micro finance au cœur de la relance économique au Mali ».
Il faut souligner d’entrée de jeu que la cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du ministre en charge de la Promotion de l’Investissement et du Secteur Privé Me Mamadou Gaoussou Diarra en présence du président de l’APSFD, M. Amadou Camara.
Un constat pas du tout reluisant. C’est qu’à l’image de tous les secteurs du développement de notre pays celui de l’économie cherche ses lettres de noblesse depuis des mois. En effet, dire que l’économie aura été affectée et frappée de plein fouet par la crise sécuritaire de 2012, n’est plus qu’un secret de polichinelle.
Ce tableau en effet, est en passe d’appartenir à souvenir que tous les Maliens espéreraient désormais lointain avec la détermination des citoyens qui sont chaque jour au four et au moulin.
A preuve : la situation de crise est en train de céder le pas à une véritable relance économique, car la micro finance entend se positionner comme un acteur majeur au sein de cette dynamique dont les contours ont été largement abordés lors de la semaine de la microfinance.
L’événement, il faut le dire, a été marqué par des expositions des structures de micro finance et plusieurs panels ont été présenté par d’éminentes personnalités ayant une excellente lecture du dossier en rapport avec le secteur.
Il s’agit entre autres des rôles des SFD dans le financement de l’Agriculture ; la stratégie de viabilisation et de pérennisation des SFD ; la micro finance et les nouvelles technologies de l’information ; le mécanisme durable de financement des SFD avec en toile de fond le cas national de micro finance du Bénin, un pays de la sous région.
Dans son intervention, le ministre a mis un accent particulier sur la place de la micro finance dans le développement économique de notre pays. Mais, à l’en croire le secteur est confronté à des dysfonctionnement graves qui sont en grande partie liés au non respect des dispositions réglementaires et statutaires, aux défaillances des systèmes d’informations et de gestion, à la faiblesse des mécanismes internes et externes de surveillance et aux insuffisances dans le suivi de la mise en œuvre des recommandations formulées à l’issue des contrôles.
Par conséquent, le ministre de tutelle ajoutera que ces dysfonctionnements ont mis en mal la viabilité et l’équilibre financier de nombreuses institutions. Ils ont également détérioré la confiance des populations envers les institutions de micro finance, a-t-il martelé.
Selon le ministre Diarra, « pour redonner un regain de vitalité au secteur, il est indispensable que les principaux acteurs que sont l’Etat, les SFD et les partenaires techniques et financiers conjuguent davantage leurs efforts afin de relever les défis qui se posent avec acuité », a-il analysé.
Il s’avère d’une extrême urgence pour lui « de rétablir et de renforcer la confiance entre les banques d’une part et les SFD et de l’autre. Il n’a pas non plus oublié de rappeler le rôle que doivent jouer les populations et les institutions de micro finance pour réussir la relance économique dans toutes ses dimensions.
« Pour ce faire, nous devons, prioritairement, dans un esprit partenariat soutenu, renforcer les capacités managériales des SFD et améliorer la surveillance du secteur », a-t-il déclaré.
A ce titre, le ministre Gaoussou Diarra a rappelé que le gouvernement a adopté le 11 mars 2015 un plan d’urgence d’assainissement et de relance du secteur. Il a souligné aussi que son département a également élaboré une politique nationale de développement de la micro finance et son plan d’action 2016-2020 qui sera adopté dans les tous prochains jours. Avant de soutenir qu’une étude est également en cours dans le cadre de la mise en place d’un mécanisme de renforcement durable des SFD.
Mountaga DIAKITE