Le 5ème congrès ordinaire du Congrès national d’initiative démocratique (CNID-Faso Yiriwa Ton) marque les vingt ans d’existence de ce parti. La cérémonie d’ouverture des travaux était placée sous l’égide du président du parti, Me Mountaga Tall.
La salle de 1000 places du centre international de conférence de Bamako a abrité les 28 et 29 mai les travaux du 5ème congrès ordinaire du Cnid-Faso Yiriwaton. On notait la présence des membres du comité exécutif dudit parti, des représentants de l’Urd, l’Udd, du Psp, du Mpr, du Parena, de l’Adema-Pasj, du Rda, de la Codem, du Car et du Cdp du Burkina-Faso, ainsi que l’Ufc de Togo.
C’est le président des jeunes du Cnid, Omar Moussa Diawara, qui a ouvert les débats en faisant le bilan de sa gestion depuis qu’il a pris les rênes en 2007. Il dira que des actes concrets ont été posés, à savoir la formation politique et les visites à l’intérieur du pays. Selon lui, ils ont rencontré des difficultés qui ne sont autres que la mobilisation de fonds et l’absence des jeunes aux réunions. Il a demandé au président du Cnid d’éclairer la lanterne des jeunes sur la différence entre le fichier amélioré du Race et le Ravec.
Le président du Cnid association, Issiaka Traoré, fera savoir que son parti est un repère dans l’histoire de la démocratie au Mali. Il n’a pas occulté les difficultés de l’heure car selon lui le pays est confronté depuis des décennies à des détournements, à un parti état, des fonctionnaires multimilliardaires, à des jeunes sans emploi, et fait face à des inégalités sociales.
Tour à tour, les représentants des partis politiques amis ont fait des interventions. «Si nous ne nous mettons pas ensemble pour mettre hors d’état de nuire les anti-démocrates, il n’y aura pas d’élections en 2012 dans notre pays. Les partis politiques doivent éviter l’imposture. Il faut que nous soyons intelligents pour déjouer les pièges. On est en train de basculer le pays vers la violence», a déclaré le Pr. Ali Nouhoum Diallo de l’Adema. Avant d’exhorter le président Amadou Toumani Touré à sortir par la grande porte pour éviter le pire.
Prenant la parole, le président Mountaga Tall n’ira pas par le dos de la cuillère. Il a en effet déclaré que certains de ses anciens camarades ont été manipulés pour déstabiliser le parti, mais par la force des choses, ils ont finalement pris la clé des champs. Il dira par ailleurs qu’un parti politique connaît toujours des hauts et des bas. Selon lui, la crise de 2010 n’est que passagère et qu’il remet tout à Allah pour trancher. Actuellement, avoue-t-il, le Cnid est stable.
Parlant de la politique internationale, Me Mountaga Tall a souhaité qu’il n’y ait plus un «autre Gbagbo» sur le continent africain. Il a insisté sur la crédibilité de l’Union africaine pour qu’elle ne soit pas «un géant aux pieds d’argile».
Deux jours durant, les congressistes ont fait le point du rapport d’activités du comité directeur et procédé à la mise en place des commissions, à l’adoption des résolutions générales et à la reconduction de Mountaga Tall pour un nouveau mandat.
Modibo Traoré